Bring Me The Horizon

Bring Me The Horizon : trajectoire fulgurante depuis l’obscurité de Sheffield

par | 11 Juin 2025 | GROUPE

⏱ Temps de lecture : 13 min

Rares sont les groupes qui, comme Bring Me The Horizon, peuvent se targuer d’avoir traversé tout l’éventail émotionnel et stylistique du rock britannique moderne, des bas-fonds du deathcore adolescent jusqu’aux cimes électro-pop ultra-produites. Tout commence en 2004, quelque part dans les entrailles industrielles de Sheffield, quand cinq types s’inventent un nom évoquant Pirates des Caraïbes et se préparent à fracasser les amplis dans les garages du Yorkshire. Très vite, la formation menée par Oliver Sykes échappe à sa niche pour cultiver ce que les puristes nommeront une trahison, et que les analystes désignent aujourd’hui comme une mutation salutaire.

 

bring me the horizon 1 1

 

De la brutalité sans fard de Count Your Blessings aux audaces pop de That’s The Spirit en passant par le tumulte électronique d’Amo et l’énergie post-pandémie de Post Human: Nex Gen, Bring Me The Horizon a toujours entretenu une fascination quasi-clinique pour l’évolution. Il suffit d’un survol de leur discographie pour comprendre que l’étiquette d’un jour n’est jamais celle du lendemain. En rongeant le métalcore jusqu’à l’os – au grand dam des gardiens du temple – puis en salivant sur la pop, le nu metal, la darkwave et autres modes passagères, ils se sont hissés en observateurs lucides du Zeitgeist, tout en restant à la fois mal-aimés des puristes et apôtres pour la génération TikTok.

Aujourd’hui, impossible de tracer la cartographie de la scène post-hardcore sans croiser Bring Me The Horizon, ni d’aborder l’essor du cross-over sans convoquer leurs collaborations, de You Me at Six à Ed Sheeran. Mais derrière les pixels Instagram et les coups de com, subsiste l’urgence électrique d’une bande qui a su faire tanguer les codes, retourner les scènes du monde entier et affirmer que non, le heavy britannique n’est pas condamné à la posture ou au passéisme.

 

Fiche d’identité rapide

  • Origine : Sheffield, Yorkshire, Royaume-Uni
  • Années d’activité : 2004 – aujourd’hui
  • Genre(s) : Metalcore, rock alternatif, pop rock, post-hardcore, deathcore (débuts), metal alternatif, rock électronique
  • Membres fondateurs : Oliver Sykes (chant), Matt Nicholls (batterie), Lee Malia (guitare), Matt Kean (basse)
  • Chansons les plus connues : « Can You Feel My Heart », « Shadow Moses », « Sleepwalking », « Throne », « Drown », « MANTRA », « Teardrops »
  • Labels : RCA Records, Sony Music, Columbia, Epitaph, Thirty Days of Night, Earache, Visible Noise, BMG

 

L’émergence dans le Yorkshire : genèse d’une formation iconoclaste

Imaginez Sheffield au début des années 2000. Pas exactement le Carnaby Street du riff sensuel, mais plutôt le décor de grisaille post-industrielle, où la bière coule et les rêves se cognent aux palissades d’entrepôts désaffectés. C’est ici qu’émerge Bring Me The Horizon. Les membres fondateurs poussent leur premier cri dans le vacarme métallique d’une Angleterre en quête de renouveau.

Tous sortent de groupes locaux avec plus ou moins de crédibilité, plus ou moins de projets bancals. Quand ils se retrouvent dans une chambre pour enregistrer la démo “Bedroom Sessions”, le plan est simple : tout casser, refaire, s’amuser et, si possible, tourner au Royaume. Le nom du groupe, clin d’œil improbable à une citation de Jack Sparrow, annonce déjà la couleur : l’ironie et la distance, avant la surdose d’ambition.

 

 

Au départ, le groupe opère dans une scène metalcore encore marginale, tapissée de références à Architects, Bullet for My Valentine ou Parkway Drive. Le DIY règne : l’EP This Is What the Edge of Your Seat Was Made For est conçu à la hâte, à Nottingham, en profitant des week-ends où on crépite une basse le samedi et où le dimanche sent la guigne et le Jack Daniel’s. Leur première signature chez le tout jeune label Thirty Days of Night leur offre une popularité inattendue, la réédition de l’EP squattant même les charts britanniques.

Ce n’est pas tant la technique que l’énergie qui séduit. Le public adolescent, assoiffé d’authenticité et de violence cathartique, s’arrache les tickets pour voir ces garçons aux mèches graisseuses distribuer une violence musicale qui évoque autant les pogos de lycée que les premières descentes de Police dans les squats de Manchester. La mécanique s’enclenche : premiers concerts hors UK, supports pour The Red Chord, premières récompenses chez Kerrang! Alors que les autres recyclent la figure du rockeur mal dans sa peau, eux affichent une sincérité adolescente, désastreuse ou touchante, c’est selon l’angle de vue.

 

Bring Me The Horizon

Bring Me The Horizon

Leur ascension tonitruante ne doit rien au hasard. Elle est le fruit d’un contexte culturel fécond, miné par les frustrations post-Britpop et les vestiges du metal anglais. Une identité de outsiders ancrée dans le béton du nord de l’Angleterre, plus proche d’Electric Wizard que d’AC/DC époque “Paris 2025”. Très vite, la légende s’écrit : Bring Me The Horizon n’est pas une variante des groupes caméléons, mais le virus 2.0 qui va contaminer l’ensemble du paysage rock britannique à la décennie suivante.

 

Chronologie destructurée : entre albums, chaos interne et renaissance

Chez Bring Me The Horizon, la chronologie titube, se cogne à chaque virage, tape du poing sur la table puis renaît – comme si chaque album entamait une nouvelle mue, parfois douloureuse, jamais anodine. 2006 marque le premier jalon avec Count Your Blessings, bombe deathcore enregistrée dans une maison de campagne transformée en annexe de l’hôpital psychiatrique. Les sessions sont alcoolisées, la jeunesse folle, la créativité débridée. Les premiers concerts en tête d’affiche leur ouvrent les portes de la scène européenne – on retrouve alors en ouverture des groupes comme The Blackout ou Lostprophets.

 

 

L’épisode du guitariste Curtis Ward, son départ en 2009, puis l’arrivée toute aussi mouvementée de Jona Weinhofen, fait pencher le navire sans le chavirer. Ce sont précisément ces instabilités internes qui, paradoxalement, resserrent le lien du quatuor initial (Sykes, Nicholls, Malia, Kean). De là, surgit Suicide Season (2008), puis l’ambitieux There Is a Hell… (2010), où la dramaturgie musicale prend le pas sur le dogmatisme du hardcore.

La décennie 2010-2020 est marquée par l’entrée en scène de Jordan Fish aux claviers et une orientation vers des sonorités plus mainstream. Sempiternal (2013) voit la mutation s’achever dans une alchimie improbable entre pop, électro et les vestiges d’une rage ancienne. La révélation grand public arrive surtout avec That’s The Spirit (2015), album qui divise la critique mais propulse Bring Me The Horizon sur les scènes majeures aux côtés de mastodontes du genre comme Of Mice & Men ou Motionless In White.

L’ère Amo (2019) assoit définitivement la tendance au grand écart stylistique, iconographie plus léchée, singles calibrés pour les flux Spotify. Mais c’est la pandémie mondiale qui, par effet de miroir, pousse BMTH à repenser son architecture discographique avec la série Post Human. Survival Horror déploie un format hybride, mi-album mi-EP, un banc d’essai pour des collaborations tous azimuts (Babymetal, Amy Lee, Yungblud). Enfin, Nex Gen (2024) parachève le cycle : album patchwork, vision post-genre, catapulte pour un groupe qui ne tient plus à aucune lignée.

L’instabilité, loin de nuire à l’équilibre, devient le moteur du renouveau. Les changements de line-up, les crises, la scénographie grandiloquente des tournées mondiales sont le creuset d’un récit où le chaos s’érige en méthode – et où la survie n’a de sens que lorsque l’horizon n’est jamais atteint.

 

Style musical Bring Me The Horizon : métamorphoses, influences et fractures

Qui peut aujourd’hui cataloguer Bring Me The Horizon sans y laisser quelques plumes existentielles ? Groupe caméléon ou imposture, reflet d’une époque zappée ou rejeton d’une scène anglaise trop longtemps réduite aux éternels clichés du heavy ? Le fait est que la métamorphose stylistique de BMTH chiffonne toujours autant – et c’est précisément ce qui fait leur singularité.

 

 

Aux origines, le spectre du deathcore plane sur le premier album, entre hurlements gutturaux, breaks dévastateurs et une production râpeuse façon Sleeping With Sirens ou Asking Alexandria de la première heure. Mais, à mesure que la décennie avance, Sykes et les siens opèrent une migration auditive inédite : introduction d’arrangements synthétiques, émulations électro et pop, influences trip-hop. Les guitares saturées laissent place à des nappes atmosphériques, la structure couplet-refrain s’empare du répertoire.

Il flotte toujours, dans la musique du groupe, quelques échos d’Architects ou de While She Sleeps, mais la parenté se mue en cousinerie distante. Dès There Is a Hell…, la volonté de briser le moule du metalcore se matérialise : cordes, voix féminines, choeurs, métissages indus. Sempiternal parachève la transition, clin d’œil à la scène alternative britannique et aux influences américaines (de Nine Inch Nails à Linkin Park).

 

Bring Me The Horizon

Bring Me The Horizon

 

Dans la foulée, That’s The Spirit puis Amo narguent l’audience historique : si la violence n’est plus physique, elle mute en ironie décalée, en refrains pop vénéneux, quelque part entre la provocation d’un rock mainstream et l’intellectualisme d’une musique « pour playlists ». Impossible ici d’isoler un clivage : Bring Me The Horizon pièce ensemble, déconstruit et reconstruit, fait des allers-retours permanents entre hybridation rageuse (Amen!), moments catchy (Medicine, Throne), détours vers la darkwave et hooks hérités des années 90.

Sur le plan culturel, leur ombre plane sur une armée de suiveurs, britanniques et internationaux. Ils sont cités par des groupes de la nouvelle vague (Sleep Token), font l’objet d’analyses dans des dossiers sur les mutations du rock (Les 25 plus grands groupes de rock), et contaminent, de proche en proche, la scène metalcore européenne. En refusant toute fixité, Bring Me The Horizon s’impose comme un symptôme : celui d’une époque où l’identité musicale n’est plus qu’un point de friction, un jeu de miroirs brisé entre codes assumés et liberté totale. Leur influence se mesure aussi dans leur capacité à instaurer une esthétique du mélange, où rien n’est banni, tout est réinvesti.

 

Anecdotes, collisions et éclats de scène : chroniques d’un chaos organisé

Il y a chez Bring Me The Horizon cette propension presque pathologique au clash et à l’auto-caricature. Derrière chaque tournée, chaque album, se cache une collection de bravades adolescentes et de retournements rocambolesques – le genre de folklore où l’on croise plus souvent la Guinness tiède que la stratégie marketing.

Dès la genèse,Bring Me The Horizon se distingue par le goût du chaos. L’enregistrement de Count Your Blessings tourne à la conviviale débauche, à tel point que l’ingénieur du son en vient à rationner les bières en studio. En concert, la violence des slams suscite la controverse : au Warped Tour, la scène se peuple de bodybuilders tatoués venus tester la résilience du public britannique. Certains soirs, Sykes himself termine à moitié inconscient, nimbé d’auréoles de sueur et insultes performatives.

La saga des guitaristes relève à elle seule du roman feuilleton. Curtis Ward quitte le navire avant 25 ans, incapable d’encaisser le choc des tournées. Puis Jona Weinhofen débarque d’Australie, avant de repartir fâché, laissant la place à l’insaisissable Jordan Fish, dont le départ brutal en 2023 enterre sans préavis une décennie d’expérimentation électronique. Chaque changement de line-up s’accompagne de ses rumeurs, de ses deuils et délires – que les réseaux sociaux s’empressent d’enfler à la mesure de la paranoïa ambiante.

 

 

Impossible de passer sous silence la soirée du Royal Albert Hall en 2016, concert symphonique où Bring Me The Horizon jongle avec un orchestre à cordes, flirtant brutalement avec le kitsch presque prog. On retiendra aussi la nuit, en Angleterre, où le collectif partage la scène avec Dani Filth (de Cradle of Filth), repoussant les frontières de l’alliage metal/gothique entre deux jets de sueur. Mention spéciale à la collaboration dégenrée avec Ed Sheeran, qui, de l’aveu même de la presse spécialisée, fait exploser les compteurs sur Internet – et laisse plus d’un fan médusé.

Côté studio, la tendance au défi permanent : le long EP-titre à rallonge publié en 2019, sans aucune annonce, tient plus de la performance d’artiste conceptuel que de la manœuvre record. Rien d’étonnant alors de retrouver des featurings avec Tom Morello (Rage Against The Machine), Grimes ou même Babymetal. La scène contemporaine anglaise, entre évolution d’AC/DC et résurgence du metal féminin, s’en souviendra longtemps.

 

Bring Me The Horizon et la reconnaissance : prix, tops et nuages dorés

On a longtemps parlé de Bring Me The Horizon comme de simples perturbateurs. Pourtant, la réalité c’est que Bring Me The Horizon truste rapidement les distinctions, au détriment d’une scène britannique qui n’a jamais érigé la politesse en dogme. Les Kerrang! Awards leur offrent la récompense de meilleure révélation dès 2006, propulsant l’entité de “boys band énervé” vers le statut de leader générationnel en quelques années.

Tout s’accélère quand, en 2011, There Is a Hell… remporte le prix du meilleur album chez Kerrang!, suivi en 2013 par celui du meilleur groupe britannique, alors que la presse tente tant bien que mal de classer leur violence en case. S’enchaînent ensuite les sacres : NME, Loudwire, Metal Hammer, Alternative Press, chaque institution sacrifiant à la nouvelle doxa du métissage et du cross-over.

 

 

Leur album Sempiternal décroche le prix John Peel pour l’innovation musicale (NME Awards 2016), un clin d’œil à la tradition de rupture et d’audace qui caractérise la BBC. Les titres “Drown” et “Alligator Blood” sont honorés pour leurs clips où le second degré l’emporte sur la surenchère. Les années 2019-2020 les voient dominer les palmarès britanniques, preuve que la stratégie du melting-pot sonore paie cash.

Il faut saisir ici la singularité du groupe : là où d’autres capitalisent sur l’underground, Bring Me The Horizon courtise le mainstream sans jamais perdre la faculté d’irritation qui fait sa marque de fabrique. La liste des prix dressée comme un palmarès de boxeur atteste d’une capacité rare à retourner les attentes – tantôt flattés pour leur audace, tantôt critiqués pour leurs trahisons. C’est le paradoxe d’une époque où l’orthodoxie cède la place à l’hybridation.

 

Albums essentiels et discographie complète de Bring Me The Horizon

Le labyrinthe discographique de Bring Me The Horizon épouse la logorrhée d’une production qui semble toujours vouloir dépasser son point de rupture. Plus qu’un simple alignement d’albums, leur parcours s’apparente à une collection de chocs et d’antithèses.

Album Année Label Certification Fait notable
This Is What the Edge of Your Seat Was Made For (EP) 2004 Thirty Days of Night Première déferlante deathcore, premier pas dans les charts anglais
Count Your Blessings 2006 Visible Noise, Earache Enregistrement chaotique, reçoit le Kerrang! Award de la meilleure révélation
Suicide Season 2008 Visible Noise, Epitaph Recorded in Sweden, marquant la rupture deathcore
There Is a Hell, Believe Me I’ve Seen It. There Is a Heaven, Let’s Keep It a Secret. 2010 Visible Noise Ambition orchestrale, prix du meilleur album
Sempiternal 2013 RCA, Epitaph Or (UK) Virage pop/électro, prix John Peel et Loudwire Album métal de l’année
That’s The Spirit 2015 RCA, Sony Platine (UK) Entrée dans la cour du mainstream, tournées mondiales
Amo 2019 RCA, Sony Collaborations et ouverture à la pop, portée internationale accrue
Post Human: Survival Horror (EP/Album) 2020 RCA, Sony Hybride, n°1 UK, collaborations multiples : Babymetal, Yungblud…
Post Human: Nex Gen 2024 RCA, Sony Album post-genre, singles remarqués dans plusieurs médias internationaux

 

Certains albums restent des pivots. Sempiternal marque l’injection d’un ADN pop/électro sans renier totalement la violence originelle. That’s The Spirit dépayse les fans historiques tout en offrant au groupe l’exposition grand public. Avec Amo, on assiste à la confirmation d’une dynamique de collaboration tous azimuts, surfant sur le croisement des genres. La série Post Human (débutée en 2020) résonne comme une réponse au chaos sanitaire et culturel, galvanisée par la quête d’hybridation.

La réception critique oscille, certains albums sont déchirés entre éloges pour l’audace et critiques pour l’oubli du “son originel”. Mais tout observateur honnête admettra que peu de groupes osent, en vingt ans, un tel brassage stylistique – quitte à finir la décennie sur la liste des OVNI du rock britannique.

 

Présence de Bring Me The Horizon dans la culture populaire contemporaine

Plus qu’un simple groupe, Bring Me The Horizon est devenu une marque culturelle, un motif récurrent dans l’imaginaire collectif. On retrouve leur empreinte sonore dans des jeux vidéo grand public (NHL 24, Death Stranding), preuve que les programmateurs de la pop culture n’ignorent ni les breakdowns, ni les refrains dévastateurs.

Leur musique, souvent associée aux scènes de clubs ou d’arènes, migre aussi vers le cinéma et les séries, notamment grâce à la capacité du groupe à produire des singles au format prêt-à-consommer. “Ludens” se glisse sans effort dans la BO du jeu signé Hideo Kojima, tandis que d’autres titres apparaissent dans des productions Netflix pour adolescents, souvent à contre-pied des attentes (qui aurait parié, en 2010, sur un hymne BMTH en fond de comédie romantique ?).

Pourquoi ce succès transversal ? Sans doute parce que Bring Me The Horizon cultive une image de funambule post-genre : vidéos virales, caméos de célébrités (Forest Whitaker dans “In the Dark”), ou collaboratons improbables (Halsey, Ed Sheeran, Tom Morello). Oliver Sykes et ses acolytes se glissent dans les conventions geeks, apparaissant lors d’événements gaming où l’on ne s’attend guère à croiser des rockeurs britanniques, et signent volontiers pour des campagnes publicitaires ciblant la génération TikTok.

Dans les mèmes, les parodies et même certains podcasts sur la scène alternative (voir un focus sur la génération metal européenne), leur nom réapparaît sans cesse. Vestes customisées à leur effigie, tee-shirts dégoulinant sur Instagram, répliques de Sykes rediffusées à l’infini : la mythologie s’estompe autant qu’elle se nourrit de son omniprésence.

 

Conclusion sur Bring Me The Horizon : mutation, héritage et paradoxes britanniques

Au terme de ce parcours, une certitude demeure : Bring Me The Horizon n’a jamais eu vocation à rassurer. Leur trajectoire brouille les pistes, pioche dans tous les bassins génétiques du rock, du metalcore à l’electro-pop, du deathcore adolescent aux orchestrations symphoniques, et ce sans jamais courber l’échine devant une norme quelconque. La fable du groupe “controversé mais visionnaire” s’estompe à mesure que la postérité leur tend la main, que les festivals mondiaux et les collaborations inattendues prolongent une mue inachevée.

Les voir aujourd’hui occuper à la fois les palmarès officiels, les playlists alternatives et les scénographies pop culture, c’est constater qu’en 2025, le mot rock ne rime plus avec ossature rigide, mais avec mouvement perpétuel. Site officiel

 

FAQ – Ce que vous vous demandez sur Bring Me The Horizon

  • Comment Bring Me The Horizon a-t-il influencé la scène metalcore internationale ? Grâce à leur mélange de brutalité originelle et d’évolution stylistique, BMTH a encouragé des groupes comme Asking Alexandria et Parkway Drive à explorer de nouveaux horizons et à ouvrir le metalcore au grand public.
  • Quels sont les membres actuels et principaux de Bring Me The Horizon ? En 2025, la formation officielle comprend Oliver Sykes (chant), Lee Malia (guitare), Matt Kean (basse), et Matt Nicholls (batterie), après le départ de Jordan Fish en 2023.
  • Qu’est-ce qui distingue Bring Me The Horizon des autres groupes de leur génération ? Leur capacité à muter d’un album à l’autre, intégrant tour à tour des influences rock, pop, électroniques et même classiques, tout en gardant une identité sonore reconnaissable.
  • Pourquoi Bring Me The Horizon est-il parfois critiqué par les fans de metal traditionnel ? Beaucoup regrettent la transition du deathcore agressif des débuts à des sonorités plus pop et électroniques, estimant que BMTH “trahit” ses racines metal pour le succès commercial.
  • Quels artistes ou groupes ont collaboré avec Bring Me The Horizon ? La liste inclut Ed Sheeran, Yungblud, Grimes, Tom Morello, Babymetal, Dani Filth, Halsey, et bien d’autres, ce qui a permis au groupe de toucher un public bien au-delà du metal.
  • Quel est l’album le plus marquant de Bring Me The Horizon selon la critique ? Sempiternal est souvent cité pour son virage pop/électro maîtrisé, sa capacité à toucher un large public sans renier l’intensité émotionnelle qui caractérise Bring Me The Horizon.
  • Quels sont leurs liens avec des groupes comme Architects, Parkway Drive ou While She Sleeps ? Tous issus de la même scène metalcore britannique ou australienne, ils ont tourné ensemble et influencé la vague metalcore internationale du début des années 2010.
  • Dans quels jeux vidéo ou films retrouve-t-on la musique de Bring Me The Horizon ? Leurs morceaux figurent dans NHL 24, Death Stranding, et diverses séries Netflix, mettant en valeur leur capacité à traverser les genres et supports.
  • Quels changements majeurs ont marqué la formation du groupe ? Le départ du guitariste Curtis Ward (2009), l’arrivée de Jordan Fish (2012), puis son départ en 2023, ont tous entraîné des évolutions majeures dans le son et la direction artistique du groupe.
  • Qui cite Bring Me The Horizon comme influence aujourd’hui ? Outre des jeunes pousses de la scène rock/metal, des groupes comme Sleep Token, Motionless In White ou Of Mice & Men évoquent volontiers BMTH comme source d’inspiration pour leur propre mutation sonore.