Architects « The Sky, The Earth and All Between »

Par Luca
Publié le 28 février 2025

Considéré comme l’un des faiseurs de mode de la scène Metalcore actuelle, Architects revient avec un nouvel album ce 28 février. Un évènement très attendu d’autant plus qu’il s’agit du premier album du groupe anglais écrit en collaboration avec Jordan Fish, producteur et songwriter de génie qui a fait les beaux jours des amis de longue date du combo britannique : Bring Me The Horizon. Plongeons-nous dans cette nouvelle œuvre aussi contrastée que délicieuse que Rock Sound a pu écouter en avant-première !

Architects « The Sky, The Earth and All Between »

The Sky, The Earth and All Between

L’album débute avec Elegy, une introduction teintée d’électro, rappelant la recette des tubes de Linkin Park. Cependant, la force et la violence typiques d’Architects ne sont jamais bien loin, avec un break dévastateur dont le groupe a l’habitude. Dès ce premier morceau, on perçoit une véritable évolution mélodique dans leur musique. Alors que certains pouvaient reprocher au groupe de tourner en rond, ici, une nouvelle recette très FM, néanmoins extrêmement efficace, fait son apparition. Toujours porté par un excellent songwriting, on retrouve immédiatement ce sentiment d’urgence propre aux thématiques phares du groupe : l’écologie, la société ou encore la religion.

L’album se poursuit avec les singles Whiplash et Blackhole, où Architects montre sérieusement les dents avec des breaks percutants, des refrains puissants et surtout une production pleine de testostérone, taillée pour détruire les salles, les stades et les festivals. La chanson suivante, Everything Ends, change diamétralement de style : un tube 100 % FM avec énormément de chant clair, du groove et des passages dance ultra-efficaces. À la fois rock et électro, ce single a tout pour tourner en boucle sur les radios. On enchaîne avec Brain Dead et un nouveau virage à 180 degrés, totalement assumé. Exit les breaks dance, place à un morceau résolument punk hardcore en featuring avec House of Protection (anciens membres de FEVER 333). Brain Dead est un véritable hymne fédérateur, taillé pour retourner les pits du monde entier.

Architects « The Sky, The Earth and All Between »

Architects « The Sky, The Earth and All Between »

Vient ensuite un des morceaux qui m’a le plus marqué : Evil Eyes. À la première écoute, il pourrait sembler classique pour Architects, mais j’y ai ressenti une énorme influence de Deftones. Sam Carter s’y transforme en un Chino Moreno britannique, une référence peu surprenante quand on sait qu’Architects avait repris Change (In the House of Flies) pour les sessions Spotify Singles il y a quelques années. L’évolution plus électro du groupe se confirme aussi sur le morceau suivant, Landmines, un hit rock qui donne clairement envie de danser. Cette nouvelle dimension, bien loin du mathcore des débuts, est totalement maîtrisée et témoigne d’une véritable maturité.

L’autre featuring de l’album, Judgement Day, voit l’arrivée d’Amira Elfeky (qui jouera sur la Main Stage du Hellfest cet été et donnera un concert aux Étoiles à Paris sur la même période). Ce titre est un véritable bonbon doux, suave et aérien. Plutôt qu’un simple featuring vitrine, les voix se mélangent dans une alchimie parfaite, évitant tout sentiment de redondance. Broken Mirror, la sad song de l’album, façon Jordan Fish, nous entraîne dans un tourbillon d’émotions, avec un break brutal et ténébreux suivi d’une reprise mélodique absolument somptueuse. Le duo Curse et Seeing Red, que l’on ne présente plus, nous replonge dans l’univers brutal du groupe de Brighton. C’est une réponse cinglante à leurs « fans » nostalgiques mais surtout véhéments sur les réseaux sociaux.

Architects « The Sky, The Earth and All Between »

Architects « The Sky, The Earth and All Between »

L’album se conclut avec Chandelier, une véritable chanson de clôture comme Architects en a le secret. Elle m’a personnellement fait penser à la fabuleuse Dead Butterfly. Cette apothéose émotionnelle met en avant un Sam Carter absolument au sommet de sa forme, aussi bien en chant clair qu’en saturation. Cette dernière chanson pourrait parfaitement trouver sa place dans un film d’action ou dramatique tant son développement est épique.

En conclusion, cet album est une véritable réussite ! L’apport du songwriting de Jordan Fish en soutien au quatuor apporte une touche supplémentaire, tout en préservant l’identité du groupe. Que ce soit à travers les sujets abordés, ce sentiment d’urgence constant propre aux albums d’Architects ou encore un Sam Carter en pleine forme sur tous les registres vocaux, cet album s’impose comme un incontournable.

 

Tracklist :
01. Elegy
02. Whiplash
03. Blackhole
04. Everything Ends
05. Brain Dead (feat. House of Protection)
06. Evil Eyes
07. Landmines
08. Judgement Day (feat. Amira Elfeky)
09. Broken Mirror
10. Curse
11. Seeing Red
12. Chandelier

 

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