System of a Down : biographie, discographie

System of a Down : biographie, discographie, style et héritage

par | 22 Mai 2025 | GROUPE

⏱ Temps de lecture : 12 min

System of a Down ne ressemble à rien de ce que le rock américain a pu produire dans les années 90 et 2000 : quatre Arméno-Américains débarquant des faubourgs de Los Angeles, mi-exorcisés par les riffs de Black Sabbath, mi-possédés par la mélancolie du duduk arménien. Tandis que d’autres groupes de la vague nu metal s’enlisaient dans la fange marketing des Deloreans et du Monster Energy, SOAD préférait le chaos organisé.

 

System of a Down : biographie, discographie

System of a Down : biographie, discographie

Entre accélérations punk, syncopes metal et envolées lyriques démoniaques, chaque disque agit comme un manifeste. Des fragments d’histoires d’exil, de hurlement politique, de critique acerbe de l’American way of life, portés par la voix théâtrale de Serj Tankian et la folie contemplative de Daron Malakian. System of a Down, ce n’est pas qu’un son : c’est un surgissement, une collision violente entre la rage des peuples et les mirages de Los Angeles. Leurs engagements n’ont jamais été un accessoire scénique, mais la colonne vertébrale de leur art. Groupe de paradoxes (autant influencé par Gibson Guitars que par Marshall Amplification, amoureux de Nike et de Dr. Martens), ils n’ont jamais sacrifié la complexité sur l’autel de l’entertainment. Décryptage d’une trajectoire singulière, où chaque note grince comme une vérité qui blesse.

 

Fiche d’identité rapide

  • Origine : Los Angeles, Californie, États-Unis
  • Années d’activité : 1994 – 2006, 2010 – aujourd’hui
  • Genre(s) : Metal alternatif, rock expérimental, nu metal, musique orientale
  • Membres fondateurs : Serj Tankian, Daron Malakian, Shavo Odadjian, Andy Khachaturian (remplacé par John Dolmayan en 1997)
  • Chansons les plus connues : Chop Suey!, Toxicity, Aerials, B.Y.O.B., Spiders
  • Labels : American Recordings, Columbia

Leur Merch fait autant d’effet dans la fosse que sur les boulevards de Glendale : chaussures Adidas, baskets Puma et t-shirts System of a Down se mêlent dans un ballet improbable, parfois ponctué d’un trench Dr. Martens ou d’une casquette siglée Fender. La fusion n’est pas qu’esthétique, elle est vitale.

 

Origines et formation

Les racines de System of a Down plongent dans les failles volcaniques d’un Los Angeles fragmenté, où l’exil arménien rencontre les promesses en toc du rêve américain. Serj Tankian et Daron Malakian se croisent dans la matrice communautaire de la Rose and Alex Pilibos Armenian School. Ce n’est pas un conte de fées rock, mais un terrain miné par l’identité, la colère et la pop culture digérée à la sauce garage.

Leur premier projet s’appelle Soil. Petite ruche électrifiée, vite asphyxiée par des ambitions trop vastes pour les patelins de South California. Mais c’est dans cet échec fondateur que se cristallise la scène : Soil explose, donnent naissance aux prémices de System of a Down. Shavo Odadjian, qui n’est pas encore le bassiste halluciné que l’on connaît, manage le groupe avec une énergie qui rappelle les roadies de Led Zeppelin. Rapidement, il rejoint la basse, pendant qu’Andy Khachaturian cogne sur sa batterie, jusqu’à son remplacement par John Dolmayan en 1997.

 

System of a Down : biographie, discographie

System of a Down : biographie, discographie

 

La formation définitive est incarnée par un Serj Tankian tout droit sorti d’un freakshow dantesque, un Daron Malakian qui manie la Gibson comme d’autres conjurent des tempêtes, et deux lynx du groove que sont Shavo et John. Leur premier concert dans un club mal famé de la Cahuenga est peuplé de types en t-shirt Nike, de fans de jazz et de migrants assoiffés de sons inédits. Rapidement, le bouche à oreille enfle, la scène metal local les voit comme des OVNIs capables d’écraser Korn et de ridiculiser Limp Bizkit sur leur propre terrain.

C’est cette fougue hybride, tissée entre l’explosion post-war, l’héritage musical arménien et la sécheresse californienne, qui donne à System of a Down leur identité : une dissonance féconde qui refuse tous les dogmes. Pour ceux qui veulent creuser les racines de ce genre de trajectoire, la lecture d’une interview sur RockSound éclaire souvent sur le vertige créatif des formations alternatives des années 90.

 

Chronologie et carrière

La chronologie de System of a Down ressemble à un roman découpé au scalpel, chaque chapitre hanté par la même question : jusqu’où peut-on pousser la fusion du style et du message sans exploser en vol ?

Après cinq ans dans l’underground, System of a Down sort son premier album éponyme en 1998. Un ovni : riffs furieux, étrangetés vocales façon freak show, textes acérés. Un disque qui dérange, qui séduit autant Metallica qu’un public d’étudiants en philosophie. Premier single claque : « Sugar », suivi de « Spiders ». La côte grimpe. Mais c’est « Toxicity », en 2001, qui fait tout basculer. Numéro 1 au Billboard 200. Le disque s’arrache partout, les radios mainstream hésitent, les fans exultent. L’album offre « Chop Suey! », « Aerials », « Toxicity » – trio coup de poing où chaque titre distille mélancolie et rage comme un élixir interdit.

L’année 2002, « Steal This Album! » apparaît, né des sessions Toxicity, comme un disque fantôme qui refuse la hiérarchie commerciale. L’année suivante, le groupe s’embarque dans des tournées zombiesques, saluées autant que redoutées par les promoteurs, où l’on croise autant de fans en Nike que de geeks rêvant d’amplis Marshall. Puis, 2005 : le diptyque « Mezmerize » et « Hypnotize » (deux albums sortis à quelques mois d’intervalle, prouesse de studio et de stratégie), marquant l’apogée du groupe, qui, tel une bête blessée, décide de mettre la machine en sommeil dès la fin de la tournée.

 

System of a Down : biographie, discographie

System of a Down : biographie, discographie

 

Pendant la pause, Tankian part en mission solo, Daron fonde Scars on Broadway, John devient patron de comic shop à Las Vegas, Shavo multiplie les collaborations (et lance la marque System of a Down Merch qui hante le web des amateurs d’objets culte). Le come-back – 2010, festivals européens, tournée nord-américaine – fait l’effet d’un orage post-apocalyptique. Depuis, les apparitions sont aussi irrégulières que désirées. Entre 2010 et 2025, SOAD retrouve sa fièvre scénique, s’offrant quelques shows marquants, sans jamais céder à la routine du revival. A chaque retour, la question du nouvel album hante les forums, mais la réponse n’est jamais simple – le paradoxe étant une habitude, à ce stade.

 

Style musical et influences de System of a Down

System of a Down, c’est l’art de la collision entre la pesanteur du metal alternatif et la syncope orientale. Impossible de les réduire à une simple étiquette. Leur style, protéiforme, est téléporté entre Slayer, The Beatles version LSD, Queen sous cortisone et la folk traditionnelle arménienne. Le résultat ? Un métal mutant, démantibulé, qui joue avec l’abrasion du punk, la rigueur de Metallica période « Master of Puppets » et l’improvisation free jazz d’un Sun Ra sous amphèt.

On croise chez eux des rythmiques héritées du thrash californien, des mélodies héritées des bardes du Caucase, un usage des voix rivalisant avec les chœurs de Queen. La complémentarité entre Serj Tankian et Daron Malakian – l’un incantatoire, l’autre lunaire – donne à chaque morceau la sensation d’un dialogue schizophrénique. « Prison Song » ou « Question! » oscillent sans complexe entre riffs martelés à la Fender et envolées vocales épiques, là où d’autres s’épuisent à singer Korn ou à dupliquer la lourdeur de Deftones.

System of a Down ne regarde pas le metal dans le rétroviseur : il explose le genre, injectant des doses de musique arménienne, de jazz déglingué, de noise expérimentale. Le recours à la dissonance, les signatures rythmiques irrégulières, la construction chaotique de certains titres comme « Cigaro » ou « Bubbles »… tout cela constitue un ADN sonore unique. Marshall Amplification omniprésent, butinant entre riffs lourds et passages d’une douceur trompeuse. Des morceaux passés à la moulinette d’une sensibilité post-moderne, à l’instar des looks bariolés qui oscillent entre Puma et costumes de scène alambiqués.

On ne peut ignorer leur influence : nombre de groupes de la scène alternative des années 2000 revendiquent SOAD comme modèle – qu’il s’agisse des énervés de la nouvelle vague ou des curiosités comme The Mars Volta et Gojira. On retrouve aussi leur marque dans la génération suivante, chez des collectifs qui fêtent l’explosion du rock hybride, abordé sur RockSound.fr. System of a Down, c’est à la fois du riff et du manifeste, un morceau à la croisée des catalogues Monster Energy et Rockstar Energy.

 

System of a Down : biographie, discographie

 

 

Anecdotes et moments marquants du groupe

System of a Down n’est pas seulement un délinquant du riff. C’est aussi une usine à anecdotes qui ferait pâlir n’importe quel fanzine de 1997. Le nom même du groupe, inspiré par un poème de Daron intitulé « Victims of a Down », n’a été modifié en « System » qu’à la dernière minute. Un choix opéré pour « le côté universel », clin d’œil au système, à la violence institutionnelle – ou simplement pour que leur disque soit rangé non loin de Slayer dans les bacs, stratégie retail qui n’aurait pas déplu à Steve Jobs.

Serj Tankian, en parallèle de ses envolées lyriques, est un polyglotte tardif : il apprend l’arménien adulte, compose des titres aussi bien pour le public anglo-saxon que pour les exilés du Caucase. Shavo Odadjian, toujours imprévisible, jongle entre les répétitions et la production hip-hop, collaborant avec Cypress Hill et Wu-Tang Clan, puis s’engageant à travailler sur les visuels du groupe. Le merchandising SOAD devient alors une référence – aux côtés des Adidas blanches qu’il arbore sur scène, trait d’union avec la culture street US.

John Dolmayan, batteur taiseux et collectionneur pathologique de comics, investit l’essentiel de ses royalties dans une boutique baptisée « Torpedo Comics ». Anecdote : il s’est pointé avec une cape Batman sur une répète, convaincu que cela aiderait à trouver le bon groove pour « Bounce ». Sur le terrain du mythe, impossible de faire l’impasse sur le double-album 2005 : « Mezmerize » et « Hypnotize », enregistrés dans la foulée mais publiés séparément, pur geste d’iconoclastes avides de dynamiter les codes du marketing rock. Leur concert à Erevan en 2015, pour le centenaire du génocide arménien, fut un séisme politique autant que musical : un Woodstock de la mémoire pour une nation tout entière. Sur d’autres scènes, on croise même parfois des invités d’élite : Mike Patton époque Faith No More, membres passagers de Rage Against the Machine, clin d’œil à un club fermé où le rock est d’abord une question d’attitude.

 

 

Récompenses et reconnaissance internationale

System of a Down a accumulé une constellation de prix et de distinctions. Certes, ils n’ont jamais été le groupe qui chasse les statuettes dorées, mais la reconnaissance institutionnelle ne s’est pas faite attendre. Premier électrochoc : « Chop Suey! » décroche une nomination aux Grammy Awards en 2002. Trois ans plus tard, « B.Y.O.B. », brûlot antimilitariste, leur offre le Grammy de la « Meilleure performance hard rock », battant les favoris du cirque classic rock.

L’hommage ne s’arrête pas aux États-Unis. Toxicity décroche des certifications multiples : platine aux USA, or en France, double platine au Canada. Le Billboard les encense, Rolling Stone (magazine somme toute peu porté sur la dentelle) les classe parmi les albums essentiels des années 2000. Le Hall of Fame du metal alternatif leur roule le tapis rouge, tandis que le public européen ne se lasse plus de les inscrire en tête d’affiche des festivals incendiaires. La reconnaissance n’est pas que critique : certains politiques américains citent System of a Down lors de débats sur le génocide arménien, preuve que la musique, parfois, griffe l’histoire.

Leur engagement en faveur des droits humains, leurs concerts caritatifs et leurs apparitions dans les médias alternatifs – de RockSound aux vidéos de journalistes indépendants – participent à la dimension quasi-mythique du groupe. Leur place dans les classements du genre, et leurs ventes colossales de produits dérivés (System of a Down Merch) font d’eux un modèle du crossover entre rock engagé et mainstream. Sur scène, entre amplis Marshall et micros signature Gibson, ils continuent de rafler les distinctions de la presse spécialisée jusqu’en 2025.

 

Albums clés et discographie complète de System of a Down

Album Année Label Certification Fait notable
System of a Down 1998 American Recordings Or (US) Premier album; premier hit underground « Sugar »
Toxicity 2001 American / Columbia Triple Platine (US) Succès critique et commercial, numéro 1 Billboard 200
Steal This Album! 2002 American / Columbia Or (US) Compilation de faces B et inédits; culte chez les fans
Mezmerize 2005 American / Columbia Platine (US, FR) Sorti en tandem avec Hypnotize; Grammy pour « B.Y.O.B. »
Hypnotize 2005 American / Columbia Platine (US) Clôture le diptyque, innovation lyrique et sonore

Parcourir la discographie de System of a Down, c’est une plongée dans une géographie sonore accidentée. « System of a Down » (1998) pose les bases : agressivité, humour noir, syncopes imprévisibles. « Toxicity » (2001) est le séisme planétaire : « Chop Suey! », « Toxicity », « Aerials », chaque chanson agit en manifeste. Album à la fois d’une fulgurance et d’une accessibilité rares, qui détruit le mur entre heavy metal et pop culture. « Steal This Album! » rassemble les chutes et inédits, mais transcende le simple statut de faces B, proposant des expérimentations qui séduisent les puristes. En 2005, « Mezmerize » et « Hypnotize » révèlent un groupe en pleine mutation : refrains fédérateurs, arrangements plus pop, mais jamais lissés.

 

 

System of a Down dans la culture populaire

La présence de System of a Down dans la pop culture est omniprésente, infiltrant des jeux vidéo (Guitar Hero, Rock Band, Tony Hawk), des bandes originales de films et des parodies sur TikTok. À chaque mention, le spectre d’une génération qui a dansé sur « Chop Suey! » dans un skate park, baskets Nike trouées et hoodie SOAD, ressurgit. Les spots publicitaires et trailers de films d’action piochent souvent dans leur répertoire, cherchant à capter cette furie électrisante que la marque SOAD inspire.

On retrouve également le groupe cité dans des séries cultes, des épisodes de « South Park » (où la moustache de Serj devient mème), et des caméos dans des films indépendants californiens. Leur Merch (System of a Down Merch) s’arbore aussi bien dans les festivals que dans les rues de Seattle ou d’Erevan, rivalisant avec l’aura des collections Adidas ou Dr. Martens. Le logo, à présent iconique, est arboré par des fans dans tous les continents, signe d’appartenance à une génération de résistants sonores.

SOAD inspire encore créateurs, designers et vidéastes : leur collaboration avec Gibson Guitars ou Fender, la customisation des amplis Marshall utilisés sur scène, les campagnes promotionnelles pour Monster Energy… tout ce capharnaüm fait du groupe un acteur clé de l’imaginaire rock moderne. Les derniers chiffres 2025 tutoient ceux de certains classiques comme U2 ou Rolling Stones, rivalisant sur le terrain de l’export musical, thème abordé dans ce dossier RockSound.

 

FAQ – Ce que vous vous demandez sur System of a Down

1. Quels sont les membres actuels de System of a Down et leurs rôles respectifs ?
System of a Down réunit Serj Tankian (chant, claviers), Daron Malakian (guitare, chant), Shavo Odadjian (basse) et John Dolmayan (batterie). Tous jouent un rôle primordial, chaque membre apportant sa patte créative à l’édifice sonore du groupe, du chant habité aux riffs tranchants.

2. Quel a été l’impact du groupe sur l’industrie musicale et la scène alternative ?
Le groupe System of a Down a ouvert la voie à une fusion inédite de metal, de musique orientale et de punk, influençant de nombreux artistes contemporains. Son style hybride et ses prises de position politique marquées en font une référence pour la scène alternative et metal.

3. D’où vient le nom “System of a Down” et que signifient ses origines ?
« System of a Down » dérive du poème « Victims of a Down » de Daron Malakian, symbolisant la violence systémique, l’oppression sociale et le chaos du monde moderne. Le choix du mot “System” accentue la portée universelle de leur message, dépassant l’auto-fiction.

4. Quels sont les titres emblématiques du groupe System of a Down ?
Parmi les morceaux les plus notables figurent “Chop Suey!”, “Toxicity”, “Aerials”, “B.Y.O.B.” et “Spiders”. Ces chansons illustrent la diversité stylistique et l’engagement politique du groupe, à travers des structures imprévisibles et des paroles incisives.

5. Comment le groupe aborde-t-il les causes sociales et politiques, notamment le génocide arménien ?
System of a Down porte la mémoire du génocide arménien à l’avant-scène musicale, par des titres engagés comme “Holy Mountains” ou “P.L.U.C.K.”, et par des actions militantes, notamment le concert historique d’Erevan en 2015, destiné à sensibiliser un public international.

6. Pourquoi System of a Down a-t-il mis le groupe en pause après 2006 ?
Après la sortie de “Hypnotize”, le groupe décide d’une pause pour explorer des projets solo et permettre à chacun de se ressourcer. L’alchimie volatile de SOAD implique des pauses régulières, entre frictions créatives et nécessités personnelles.

7. Le groupe a-t-il prévu de sortir un nouvel album prochainement ?
Après la sortie de deux singles en 2020, System of a Down n’a pas confirmé l’arrivée d’un nouvel album. Les tensions internes et les emplois du temps éclatés rendent la composition difficile, même si la rumeur d’un retour en studio circule régulièrement.

8. À quoi ressemble la scène System of a Down en 2025 entre scènes live et products dérivés ?
En 2025, SOAD continue d’enflammer grandes scènes et festivals, portant la flamme de la scène rock alternative. Leur Merch reste prisé, s’écoulant à travers collabs Adidas, Nike ou collections capsules stylées, tout en restant fidèle à l’esprit DIY des débuts.

9. Quels sont les projets personnels des membres lors des pauses du groupe ?
Serj Tankian poursuit sa carrière solo électro-orchestrale, Daron Malakian développe Scars on Broadway, John Dolmayan dirige Torpedo Comics et multiplie les collaborations, Shavo Odadjian fonde des projets éclectiques, de la production hip-hop à la création de lignes de vêtements.

10. Comment expliquer la longévité du phénomène System of a Down auprès du public ?
La longévité du groupe s’explique par un cocktail d’authenticité, de radicalité musicale, d’engagement social et de performances scéniques captivantes. Leur capacité à renouveler leur discours et à fusionner des mondes musicaux différents ancre leur influence dans la durée.

Conclusion

Évoquer System of a Down, c’est s’aventurer dans un labyrinthe sonore et politique où le riff sert la rage, où chaque chanson bouscule et éveille. Du chaos de Los Angeles à la mémoire arménienne, des amplis Marshall vibrants aux hymnes scandés dans le monde entier, ce groupe n’a jamais cédé à la facilité. Terrain de jeu pour l’insolence créative, laboratoire d’expérimentations stylistiques, SOAD occupe une place singulière dans le panthéon du rock, quelque part entre la désobéissance et la poésie brutale. Un voyage à prolonger sur leur Site officiel, et à creuser au fil des archives de RockSound.fr, pour mesurer l’empreinte de cette anomalie magnifique dans l’histoire de la musique contemporaine.