AC/DC : L’impact de leurs albums emblématiques sur le rock moderne

par | 8 Jan 2025 | GROUPE

⏱ Temps de lecture : 15 min

AC/DC : biographie, discographie, style et héritage

AC/DC tient une place unique dans le Panthéon du rock moderne, là où les riffs coupent plus qu’ils ne caressent, où la scène brûle sous les semelles cloutées des forçats électriques. Né à Sydney en 1973 sous la houlette des frères Young, le groupe s’est imposé par une musique à l’efficacité sans détour, fusion obsédante entre un hard rock blanchi au riff blues et une rage punk jamais vraiment canalisée. Surgis dans une Australie qui n’avait pas encore digéré l’ambition britannique de ses rockers expatriés, Malcolm et Angus Young se sont taillé un royaume à coups de power chords, d’amplis poussés au seuil du supportable et de performances scéniques érigées en liturgie. Leurs albums emblématiques sont devenus la bande-son d’une société qui n’a jamais cessé de chercher un exutoire – du lycée jusqu’aux dernières scènes de stades.

AC/DC : L'impact de leurs albums emblématiques sur le rock moderne

AC/DC : L’impact de leurs albums emblématiques sur le rock moderne

 

AC/DC a su éviter les pièges de l’esbroufe psychédélique comme ceux du métal technique, distillant un son intemporel où chaque morceau semble composé pour bousculer le quotidien et réveiller les morts. Les décennies passent, les chanteurs trépassent ou changent, les modes s’écrasent et renaissent, mais “Back in Black” ou “Highway to Hell” sont restés, piliers de l’héritage musical mondial et tremplins pour le rock moderne. L’influence du groupe, palpable dans la guitare électrique de chaque nouvelle génération ou dans le vrombissement de tel ou tel festival – du Hellfest au Rock in Rio – fascine toujours. Ce n’est pas tant l’originalité que la constance du choc sonore qui fait la marque AC/DC : une formule qui a posé un jalon indépassable pour comprendre comment un groupe, par les seules vertus de l’électricité, du riff et d’un refrain à gueuler dans une bagnole, a pu cravacher toute la pop culture mondiale sur un demi-siècle.

 

Fiche d’identité rapide

  • Origine : Sydney, Australie
  • Années d’activité : 1973 – aujourd’hui
  • Genre(s) : Hard rock, rock and roll, blues rock
  • Membres fondateurs : Malcolm Young, Angus Young, Dave Evans, Larry Van Kriedt, Colin Burgess
  • Chansons les plus connues : Highway to Hell, Back in Black, Thunderstruck, Whole Lotta Rosie, Hells Bells
  • Labels : Albert Productions, Atlantic Records, Epic, Columbia, Sony Music

 

AC/DC : L'impact de leurs albums emblématiques sur le rock moderne

AC/DC : L’impact de leurs albums emblématiques sur le rock moderne

 

Origines et formation du groupe AC/DC : Sydney, l’électricité et les riffs fondateurs

Sydney, début des seventies. Un climat plus propice à cuire des œufs sur les toits de bagnoles qu’à couler des riffs mémorables dans une salle de répète. Deux frères, Malcolm et Angus Young, fraîchement débarqués d’Ecosse, n’ont nulle intention de s’en tenir à la musique de plage. Leur ambition : monter un groupe qui fait grésiller le huitième étage d’une tour HLM comme une centrale à charbon. En Australie, le rock n’est pas qu’un bruit, c’est une nécessité : dans un pays où l’espace est trop vaste pour être rempli par de simples chansons d’amour, il faut rugir ou rentrer chez soi.

Les premiers pas du groupe se déroulent dans le grand n’importe quoi des nuits de Sydney. La scène locale, indisciplinée, arpente les pubs à la mode des bootlegs américains, les Young débarquent avec leur soif de riff. Les embauches se succèdent, la formation s’étoffe : des têtes comme Dave Evans au chant (vite sacrifié sur l’autel du rock, cause voix trop mielleuse, pas assez de testostérone), Larry Van Kriedt à la basse, Colin Burgess à la batterie. Angus, à peine majeur, endosse son uniforme d’écolier à la suggestion de sa sœur Margaret – un truc qui vaudra autant que dix campagnes de pub.

 

 

Pourquoi le nom AC/DC ? La légende, que n’aurait pas reniée un Lester Bangs pris de court, raconte que Margaret Young lisait le sigle sur un aspirateur en passant le balai. Alternating Current/Direct Current. Courant alternatif, courant continu. La métaphore tient : une énergie inépuisable, un goût de l’électrique qui pourrait faire sauter les plombs dans les coulisses des stades. Premier gig au Chequers Nightclub en 1973 : set endiablé, larsen, cols retournés, Angus gigote déjà en solo, Malcolm aligne les riffs massifs.

Ce n’est qu’en 1974 que le line-up se stabilise avec l’arrivée de Phil Rudd à la batterie et Mark Evans à la basse. Mais le catalyseur, c’est Bon Scott. Richard « Bon » Scott, arrivé un soir de défection du chanteur Dave Evans, a la voix rauque des marins restés trop longtemps sur le port, il transpire le blues comme d’autres transpirent la bière tiède. Le charme opère, la formule est trouvée. Les morceaux sont plus directs, plus crus : pas de dentelle, la musique va droit à la gorge avec agressivité et ironie (cf. “Can I Sit Next to You, Girl”).

 

 

Les Young et Scott définissent alors la matrice AC/DC : un mélange de riff effronté, de rythmiques martelées à la chaîne et de voix qui ferait pâlir un hangar entier de corbeaux. Sydney a sa nouvelle légende naissante. Ce qui, à l’époque, n’était qu’un énième groupe de pub australien, va bientôt infuser tout le rock moderne comme une décharge de 220V dans la nappe phréatique des futures générations.

Ce point de bascule, cette formation originelle et ces fièvres électriques, c’est le socle sur lequel AC/DC bâtira cinquante ans de provocations, de concerts et d’albums emblématiques dont on mesurera le poids dans chaque festival à venir. D’ailleurs, pour prolonger cette plongée dans les origines et la scène australienne, une visite s’impose dans les dossiers de RockSound.fr sur les guitar heroes du rock.

 

Chronologie et carrière d’AC/DC : ascension, drames et résurgence du hard rock mondial

La série commence en 1975, “High Voltage” sort sur le marché australien comme une gifle. Riffs primaires, réverb poussée, mais la sauce prend : le public veut bouger – pas s’endormir sur un McCartney post-Beatles. L’Europe fronce d’abord les sourcils, la presse anglaise ricane. Il faudra l’album “Let There Be Rock” (1977), placé comme une bombe à retardement dans le petit monde du hard rock, pour forcer le respect jusqu’aux tétines de la critique britannique.

Les années 1974-1980 constituent l’ère Bon Scott. Les albums s’enchaînent : “T.N.T.”, “Dirty Deeds Done Dirt Cheap” (tout un programme), “Powerage”. AC/DC monte en puissance par la route, tapant chaque ville, chaque pub, chaque festival, incapable de refuser une scène, même une guinguette déguisée en ring de boxe. La folie scénique devient la règle, Angus Young réalisateur de quadruples sauts sur Marshall, Bon Scott en prêcheur du rock déviant.

 

ACDC

 

Mais en 1980, tout s’effondre : Bon Scott succombe d’une nuit trop longue et trop chargée (certains n’en feront jamais le deuil, info à retrouver dans la rubrique biographies tragiques, comme ailleurs sur RockSound.fr). Le clan Young hésite à tout arrêter – mais il faut jouer, toujours jouer, la route appelle, le riff exige. Brian Johnson, ancien frontman de Geordie, entre comme remplaçant miracle. Il crie, il ne chante pas. Il vocifère comme un moteur. “Back in Black” (1980) devient le deuxième album le plus vendu de tous les temps. Trou noir planétaire, hommage électrique et morbide à Scott.

Les années 1980 oscillent entre échecs relatifs (“Flick of the Switch”) et retours triomphaux (“The Razor’s Edge” en 1990, qui abrite le hit “Thunderstruck”). Phil Rudd quitte le navire (soupçons d’agression), Simon Wright puis Chris Slade prennent tour à tour les baguettes. Mark Evans est remplacé par Cliff Williams à la basse, dont la raideur métronomique donne au groupe une nouvelle assise.

Les années 1990, le monde change : grunge, techno, britpop menacent l’empire du riff, mais AC/DC tient le coup, convoque Rick Rubin pour la production de “Ballbreaker” (1995), séduit une nouvelle génération. Le millefeuille des décennies est traversé, intact, par une tournée mondiale chaque année ou presque. Les années 2000 voient la signature chez Sony, “Stiff Upper Lip” (2000) se taille une place dans l’industrie qui ne jure que par le marketing et les soifs rétro. AC/DC, lui, ne fait pas de campagnes virales – il joue, encore et toujours.

 

acdc paris 2025

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La suite est plus tragique : Malcolm Young, pilier rythmique dévoué, diagnostiqué en 2014 pour démence, laisse sa place à Stevie Young, le neveu. Phil Rudd, rattrapé par la justice pour une histoire de tentative de meurtre rocambolesque. Malcolm disparaît en 2017, mais AC/DC continue, envers et contre tout, en dignes héritiers du hard rock qui ne meurt jamais – la sortie de “Power Up” en 2020 les remet au centre du jeu, non sans une pointe de mélancolie.

Et la parenthèse scénique n’est jamais refermée – tournées mondiales, stades complets, en 2025 encore, Paris leur déroule le tapis rouge (consultez le live report sur leur dernier passage). L’histoire d’AC/DC n’est pas un long fleuve tranquille, mais une autoroute pavée de chaos, de drames, d’épreuves traversées dans l’électricité pure.

 

Style musical et influences : le riff comme cathédrale, le blues comme racine

AC/DC n’a jamais prétendu réinventer le rock ; il s’est contenté de le mettre sous tension. Le crédo du groupe : “Keep it simple, keep it loud.” Les morceaux voguent toujours entre deux mers, l’une rugueuse (le hard rock), l’autre marécageuse et hantée (le blues), sans jamais sombrer dans la débauche technique du prog ni se contenter de pop édulcorée.

La signature sonore est identifiable au premier accord – larsen, riff en open position, batterie martiale, basse rigide comme une ligne à haute tension. Angus Young délivre un solo comme un exorcisme, en quête d’un climax permanent. Malcolm, architecte du riff ayant appris le métier sur un fil de fer, reste la matrice derrière le chaos apparent (à ce sujet, dossier complet ici). Les racines blues s’égrènent dans chaque titre : influence de Muddy Waters, Chuck Berry, Little Richard, convoquées sans jamais être serviles.

Le groupe évite l’écueil du hard rock “Shred” façon Eddie Van Halen – ici, la virtuosité n’est jamais ostentatoire, elle est fonctionnelle. Le riff a une fonction, celle de faire frapper du pied et balancer la tête. Cette simplicité revendiquée inspire des générations de groupes : Metallica revendique une dette, tout comme Airbourne ou The Darkness en Angleterre.

 

 

Les paroles, elles, ne brillent pas par leur profondeur, mais par leur efficacité d’accroche visuelle : sexe, bagnoles, diable et rébellion – le cocktail a fait école. L’image, toujours, du garçon indiscipliné, Fils prodigue du hard rock, a imposé une esthétique adoptée aussi bien par des légions de métalleux que par le marketing pop culture.

Du son saturé à l’énergie scénique, AC/DC a fait du hard rock un standard indépassable, influençant par ricochet le grunge (Nirvana cite AC/DC), le punk (The Offspring reprend la formule riff/refrain), et même le stoner rock (Queens of the Stone Age n’aurait probablement pas existé sans le groove carré d’AC/DC). L’écho d’AC/DC se lit dans tous les classements d’albums rock ou dossiers d’influence – un rapide détour sur ces compilations suffira à faire le tour du propriétaire.

Ce style reconnaissable, cette économie dans la composition, ont permis au groupe de survivre à toutes les modes, et d’alimenter la réflexion sur ce que signifie être “héritier” du rock moderne.

 

Anecdotes et moments marquants : du chaos électrique aux coulisses sulfureuses

Il serait criminel de parler d’AC/DC sans aborder leurs aventures dignes d’un scénario hollywoodien – mais façon film noir, où le whisky sert de carburant et la morale n’est jamais sauve. Dès 1975, Bon Scott – l’enfant terrible du micro – manque de finir la tournée “Let There Be Rock” dans un cimetière de Glasgow, aftershow ayant dégénéré en beuverie monumentale (détail croustillant, parfaitement documenté dans les interviews de proches sur RockSound.fr).

Phil Rudd, batteur recurrent, n’a jamais eu une vie de tout repos : problèmes judiciaires. Tentative d’intimidation de témoins, plaintes pour menaces de mort — tout un CV. Pourtant, il est de ceux qui, sur scène, posent le rythme inaltérable d’“It’s a Long Way to the Top (If You Wanna Rock ’n’ Roll)”. Cliff Williams, pour sa part, s’est retrouvé à la basse avec un mois pour apprendre l’intégralité de la discographie avant une tournée mondiale. Résultat : un groove aussi étanche qu’une enceinte sous-marine.

 

 

Le groupe a toujours cultivé l’autodérision et la provocation. La cloche géante qui ouvre “Hells Bells” fut coulée spécialement pour l’intro – anecdotique, bien sûr, mais elle a fini par peser autant que la réputation du groupe. L’enregistrement de l’album “Back in Black” fut marqué par les tempêtes tropicales aux Bahamas, studio inondé, mais le groupe n’a pas flanché, préférant enregistrer à la lumière de torches électriques et au son des générateurs.

Le live, chez AC/DC, tient de la possession scénique. Angus Young a maintes fois failli “mourir sur scène” (chute, déshydratation, électrocution manquée, etc.) mais, musico-martyr, a relevé la tête, hurlant un solo pour la postérité. Le groupe fut banni de certaines radios pour “apologie du diable” mais, paradoxalement, ce sont ces scandales qui ont forgé la légende.

Un jeu constant avec les limites, un mépris pour la bienséance, une loyauté indéfectible à l’égard de la fanbase – voilà ce qui rend AC/DC aussi indétrônable et fait d’eux les vétérans jamais fatigués du rock moderne.

Pour les obsédés du live, RockSound.fr propose des retours sur les concerts les plus fous de l’histoire du rock, où l’énergie brute d’AC/DC figure toujours en bonne place.

 

Récompenses et reconnaissance : le panthéon, sans la moustache

AC/DC n’a jamais eu besoin de courir après les prix pour s’installer dans le paysage musical moderne. Leurs récompenses, ils les ont ramassées comme on ramasse les bris de guitare après un concert – souvent tardivement, parfois à contrecœur, mais toujours avec l’aura désinvolte de ceux qui s’en fichent royalement.

En 1988, le groupe intègre le ARIA Hall of Fame en Australie. Ce n’était qu’un début. Le Grammy Award arrive tard (pour “War Machine”, en 2010 – qui, pour le dire vite, n’est pas tant la pièce maîtresse de la discographie). Cependant, le chiffre le plus parlant reste les 200 millions d’albums vendus dans le monde, dont 50 millions pour “Back in Black”. Certification platine, or, diamant dans plus de 20 pays, une litanie plus solide qu’un mur Marshall.

Rolling Stone place AC/DC régulièrement dans ses top 100 musiciens, top albums, top tout… On leur doit leur présence au Rock and Roll Hall of Fame en 2003, un passage scénique fêté comme un retour du Christ par la presse américaine. MTV Video Music Award pour “Thunderstruck”, Billboard nominations, Classic Rock Roll of Honour Awards en rafale.

Mais, plus qu’un palmarès, c’est la reconnaissance des pairs qui compte. Metallica, Guns N’ Roses, Iron Maiden citent AC/DC comme influence structurante. Le monde du cinéma les adore (BO du film “Iron Man 2” notamment), les festivals les adulent (Hellfest, Coachella), la scène mondiale n’a pas fini de leur rendre hommage.

Pour les apôtres du classement, direction le dossier sur les albums qui ont redéfini la musique où trône, invariablement, une galette signée AC/DC.

 

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Albums clés et discographie complète : la bibliothèque de Babel du hard rock

Album Année Label Certification Fait notable
High Voltage 1975 Albert Platine (AUS) Premier album, explosion sur la scène australienne
T.N.T. 1975 Albert Platine (AUS) Premiers hits majeurs ; énergie brute
Dirty Deeds Done Dirt Cheap 1976 Albert/Atlantic Plat. (AUS/US) Titres controversés, marque le retour du groupe
Let There Be Rock 1977 Albert/Atlantic Or (US) Vire hard rock pur ; solos d’anthologie d’Angus
Powerage 1978 Albert/Atlantic Or (US) Changements de formation, son plus rugueux
Highway to Hell 1979 Albert/Atlantic Plat. (US/EUR) Dernier Bon Scott, tube planétaire
Back in Black 1980 Atlantic Diamant (US), Platine (monde) Chef-d’œuvre post-Scott, plus de 50 M ventes
For Those About to Rock 1981 Atlantic Plat. (US) Titre devenu hymne de concert
Flick of the Switch 1983 Atlantic Or (US) Retour au son “garage”, critiques mitigées
Fly on the Wall 1985 Atlantic Or (US) Son plus sombre, clips marquants
Blow Up Your Video 1988 Atlantic Or (US) Comeback, retour dans les charts
The Razor’s Edge 1990 Atco Multi-platine (monde) “Thunderstruck”, retour en force
Ballbreaker 1995 East West Plat. (monde) Produit par Rick Rubin, son brut
Stiff Upper Lip 2000 East West Or (US) Blues rock, continuité stylistique
Black Ice 2008 Columbia Multi-platine Premier album du nouveau millénaire
Rock or Bust 2014 Columbia Plat. (monde) Difficultés internes, Malcolm absent
Power Up 2020 Columbia Or/Plat. (monde) Retour acclamé après décès de Malcolm

 

Survol express des jalons : “Back in Black” ne se discute pas. Cet album sorti en 1980 postule immédiatement à une reconnaissance universelle, multipliant les hits (“Hells Bells”, “You Shook Me All Night Long”) et codifiant le dictionnaire du hard rock. “Highway to Hell” (1979), dernier cri de Bon Scott, délivre un hymne ultime, facilement cité dans tous les concerts dignes de ce nom.

“The Razor’s Edge” (1990), porteur de “Thunderstruck”, permet au combo d’écoper les années 80 à la pop triomphante. “Ballbreaker” (1995), cornaqué par Rick Rubin, signe le retour du son brut. Quant à “Power Up” (2020), impossible de ne pas parler de transmission, d’adieu en creux à Malcolm Young, mais aussi d’un regain d’énergie qui affole les compteurs lors de la sortie.

Pour ceux qui voudraient explorer l’étendue de cette discographie, les dossiers d’albums essentiels sur RockSound.fr offrent un complément d’investigation bienvenue.

 

ACDC : L'énergie du rock

ACDC : L’énergie du rock

 

Dans la culture populaire : riffs éternels, caméos et détournements électriques

Impossible de dissocier AC/DC de son impact transversal – cinéma, télévision, jeux vidéo, publicité, jusqu’aux parodies les plus absurdes sur TikTok. “Highway to Hell” devient l’emblème sonore de films comme “Little Nicky”, “School of Rock”, ou plus récemment “Iron Man 2”, dont la BO compile les classiques du groupe.

Les spots publicitaires n’ont jamais résisté au filon : voitures, soda, bagnoles sur-vitaminées, même les boucheries du Mississippi ont eu droit à leur déclinaison de “Thunderstruck”. Le jeu vidéo n’est pas en reste : “Guitar Hero”, “Rock Band” ou “Grand Theft Auto” carburent à l’octane AC/DC pour électriser leurs univers de pixels. La viralité du riff s’étend, d’un spot télé à une panne d’électricité générale lors d’un live légendaire déchaînant une cohue générale captée par des chaînes du monde entier.

Le Web, les playlists Spotify, même les Tiktokers réclament AC/DC comme fond sonore de tout défi musclé qui se respecte. Sur YouTube, impossible de compter les covers et détournements. Angus Young, sexagénaire déchaîné, a même fait son apparition dans des biographies animées et séries documentaires. Les comics américains, eux, n’ont pas hésité à parodier la posture rock’n’roll du guitariste. Rien d’étonnant : leurs compositions sont entrées dans l’ADN collectif.

Les festivals et événements sportifs les adoptent comme hymne non-officiel (le riff de “Thunderstruck” étant fréquemment utilisé pour chauffer le public). Qui n’a pas hurlé le refrain de “Back in Black” lors d’une kermesse qui tourne mal ? Dans le registre du live, il n’est pas rare de croiser des sosies du groupe jusqu’aux coins les plus reculés d’Amérique latine ou d’Europe de l’est.

Ce n’est pas un hasard si AC/DC inspire des générations d’artistes au-delà des frontières du hard rock, comme on peut le vérifier dans l’actualité quotidienne des groupes sur RockSound.fr. La pop culture s’est appropriée ses hymnes, et le phénomène est loin d’être tari.

 

FAQ – Ce que vous vous demandez sur AC/DC

Quand et comment AC/DC a-t-il été formé ?
AC/DC a été fondé à Sydney en 1973 par Malcolm et Angus Young, deux frères originaires d’Écosse. Ils ont d’abord constitué un line-up local avant de se stabiliser avec Bon Scott au chant, Phil Rudd à la batterie et Mark Evans à la basse.

Quel est l’album le plus vendu d’AC/DC ?
L’album “Back in Black” est l’album phare du groupe et le plus vendu, dépassant les 50 millions d’exemplaires dans le monde. Il occupe la place de deuxième album le plus vendu de l’histoire derrière “Thriller” de Michael Jackson.

Pourquoi Angus Young porte-t-il un uniforme d’écolier ?
L’idée du fameux uniforme est née d’une suggestion de sa sœur Margaret, pour lui donner un look reconnaissable sur scène. Ce costume est aujourd’hui indissociable de l’image d’AC/DC et d’Angus lui-même.

Qui sont les membres fondateurs du groupe ?
Les membres fondateurs sont Malcolm Young (guitare rythmique), Angus Young (guitare solo), Dave Evans (chant), Larry Van Kriedt (basse), et Colin Burgess (batterie). La formation va se stabiliser avec l’arrivée de Bon Scott.

Quelles sont les influences musicales principales d’AC/DC ?
Le groupe puise sa matière première dans le blues, le rock and roll des années cinquante, Chuck Berry, Little Richard, le hard rock britannique et le boogie, créant une synthèse explosive à haute tension.

Comment est né le nom AC/DC ?
Le nom a été repéré sur l’un des appareils électroménagers de la famille Young, AC/DC étant l’abréviation de “Alternating Current/Direct Current”, en hommage à leur énergie brute et ininterrompue sur scène.

Comment AC/DC a-t-il surmonté la mort de Bon Scott ?
Malgré le choc du décès de Bon Scott en 1980, le groupe a trouvé son nouveau chanteur en la personne de Brian Johnson. Quelques mois plus tard, ils sortent “Back in Black”, devenu l’un des albums majeurs du rock moderne.

AC/DC a-t-il joué un rôle marquant dans des films ?
Oui, leurs chansons sont régulièrement utilisées dans des films blockbusters comme “Iron Man 2”, des séries et des événements sportifs, accentuant leur présence dans la culture populaire mondiale.

Quels sont les principaux changements de line-up au fil des années ?
Le groupe a connu des départs majeurs, notamment celui de Bon Scott, puis de Malcolm Young pour raisons de santé. Plusieurs batteurs et bassistes se sont succédé, chaque modification impactant plus ou moins la couleur sonore du groupe.

Quel héritage AC/DC laisse-t-il dans le monde du rock ?
AC/DC demeure une influence majeure dont on retrouve la trace chez des groupes aussi divers que Metallica, The Offspring ou Airbourne. Leur mode de composition et leur style scénique forment une part indissociable du patrimoine rock mondial.

AC/DC, l’impact du riff éternel : entre héritage et éternel retour électrique

L’épopée AC/DC oscille entre le riff éternel et la machine scénique, imposant au rock moderne un standard électrique dont chaque nouvelle décennie tente vainement de s’affranchir. Les albums emblématiques du groupe ont, pour ainsi dire, enchaîné la culture pop à grands coups d’amplis et d’accords primordiaux, forgeant une identité universelle du hard rock contemporain. Aucun festival majeur, aucune compilation anthologique ni même les classements de RockSound.fr ne peuvent faire l’économie d’un classique AC/DC, fil conducteur d’une histoire musicale moderne irriguée par des générations de musiciens en manque d’intensité pure.

À travers drames, changements de styles ou péripéties rocambolesques, AC/DC ne s’est jamais écarté de son postulat initial : produire une musique sans détour, brute, à énergie continue. Leur influence plane, que ce soit sur les plus jeunes groupes ou dans les playlistes Spotify qui tournent à plein régime dans chaque road trip qui se respecte. Héritiers naturels du rock des origines et éternels innovateurs malgré eux, ils continueront de résonner tant que l’électricité circulera dans nos veines – et dans nos enceintes.

Pour retrouver toute l’actualité du groupe et les dernières annonces, rendez-vous sur leur Site officiel.