Les Wampas

Les Wampas : aussi carnavalesques que tonitruants

par | 10 Jan 2025 | GROUPE

⏱ Temps de lecture : 14 min

Un éclair dans la nuit, voilà ce que sont Les Wampas pour la scène musicale française. Depuis plus de quarante ans, ces agitateurs ne cessent de bousculer le rock français, mélangeant punk, humour acide et une énergie scénique jamais démentie. Menés tambour battant par Didier Wampas, ils naviguent à vue entre concerts live aussi carnavalesques que tonitruants, textes absurdes ou engagés, et une autonomie de vieux pirates du rock. Dans une France qui préfère parfois la pop proprette aux transgressions décibellées, Les Wampas incarnent cette bande mythique, inclassable, qui traverse les décennies sans renier ni ses racines ni sa vibe énergique.

 

Les Wampas

Les Wampas

 

Des bars parisiens sombres des années 1980 aux plateaux télé des années 2000, de l’auto-dérision punk à la satire politique, ils sont restés fidèles à leur mission : mettre de la friture dans la culture musicale, perturber l’ordre établi et survivre là où d’autres se sont assagis ou sabordés. Pourtant, derrière le chaos flamboyant, leur parcours retrace à la loupe l’évolution de la musique alternative, le tout rythmé par une infatigable foi dans le rock’n’roll et une façon très française d’être exubérants, passionnés, moqueurs. Voici le périple des Wampas, seigneurs de la scène musicale française, déconneurs parmi les grincheux et trublions patentés du band mythique.

 

Fiche d’identité rapide du groupe Les Wampas

  • Origine : Région parisienne, France
  • Années d’activité : 1983 – aujourd’hui
  • Genre(s) : Rock français, punk, musique alternative, psychobilly, rockabilly
  • Membres fondateurs : Didier Chappedelaine (alias Didier Wampas), Alain Marietti, Marc Police, Philippe Martinot
  • Chansons les plus connues : « Manu Chao », « Chirac en prison », « Petite fille », « Dracu bop », « Taratatata »
  • Labels : BMG, Universal Music, Atmosphériques, Labels indépendants divers

 

Origines et formation du groupe Les Wampas : émergence sur la scène alternative française

En 1983, alors que l’underground parisien rêvait de nuits plus turbulentes, quelques larrons choisissaient la dissonance. Les Wampas, dont le nom nous vient d’une obscure tribu croisée dans un épisode de Rahan, prennent forme autour de Didier Chappedelaine, électricien à la RATP, qui se réinvente Didier Wampas. Il faut dire que, dès le départ, l’affaire fleure bon la blague de mauvais goût née entre deux tournées de bière et une salve de guitares mal accordées. Mais la force du projet est ailleurs : derrière le vernis cabossé, il y a une quête furieuse d’adrénaline live, un désir d’en découdre avec la bienséance du rock de salon.

 

 

Les premières répétitions se font à la hussarde, dans des caves enfumées où le punk flirte déjà avec le rockabilly trash. Le ton est donné lorsque débarque Marc Police, guitar-hero psychobilly qui appose sa patte délirante à la jeune formation. Didactique dans la provocation, injurieuse parfois, la troupe commence vite à hanter les compilations punk françaises – un passage chez Pierrot Sapu et ses Garçons Bouchers leur fait mettre un pied dans la scène alternative.

Le Paris du tournant des années 1980 reste un écosystème instable, secoué par Mano Negra, Bérurier Noir ou Parabellum. La proximité engendre rivalité et fraternisation, parfois un simple accrochage. Leurs concerts s’apparentent à une satire théâtrale : Didier hurle, s’égosille, adopte ce timbre suraigu qui va devenir sa signature. Le public, d’abord confidentiel, ne tarde pas à s’élargir : leur présence en compilations punk, leur esthétisme branché sur la provoc, le tout sans jamais se prendre au sérieux, captent une jeunesse assoiffée de nouveaux codes. Les Wampas s’imposent comme entité loufoque du band mythique, jetant les bases d’une carrière placée sous le signe de la déconstruction.

 

 

L’irrévérence comme signature initiale

Très vite, Les Wampas deviennent les enfants terribles d’une culture musicale alternative qui refuse le formatage radiophonique. Leurs premiers pas sur scène sont dansants, désorganisés, comme si la maîtrise technique ne pesait rien face à l’énergie brute. Les rares enregistrements studio de cette période sont bricolés sur le pouce, à l’instar de « Dracu bop », un 45 tours rugueux comme le bitume. Tactiques de squatters, codes vestimentaires improbables, autodérision permanente : ils tissent déjà le fil d’une mythologie qui ne cessera de se réinventer au fil des décades.
Se positionnant délibérément à la marge, Les Wampas construisent un univers sonore à la lisière entre la parodie et la contestation.

 

Chronologie et carrière : évolution, drames et renaissances

C’est en 1985, alors que l’ère du yé-yé rend son dernier soupir, que Les Wampas gravent leur premier manifeste : le single « Dracu bop ». Marc Police, transfuge d’un psychobilly musclé, apporte une violence rythmique et une présence scénique frisant l’hystérie. L’an 1986 marque la sortie de « Tutti Frutti », première déclaration de guerre à la bienséance rock. Les arrangements témoignent alors de leur goût pour l’outrance, entre punk et rockabilly, tandis que Didier ponctue ses morceaux de railleries nasillardes qui électrisent les foules.

Leurs années 80 s’égrainent dans cette alternance de progressions fulgurantes et de galères commerciales. L’album « Chauds, Sales et Humides » confirme un engagement pour la démesure textuelle, bientôt parachevé par le plus accessible « Les Wampas Vous Aiment ». Un bref flash international les conduit au Japon : la Mano Negra les adopte comme premiers de cordée pour chauffer la scène locale. Les perspectives semblaient alors lumineuses.

 

 

Mais l’année 1991 s’écrit en noir : Marc Police se donne la mort, laissant le band orphelin d’un de ses cerveaux. Sur la scène alternative, sa disparition provoque une onde de choc, rappelant que sous la tôle froissée du punk se cache parfois une insondable fragilité. Didier Wampas, désemparé, semble alors prêt à jeter l’éponge, mais l’appel du live et du riff dissonant sera plus fort. Le retour se fait en 1993, avec l’album « Simple & Tendre » sur BMG — un virage plus mélodique, moins brutal, mais tout aussi ironique. Un passage remarqué à l’Olympia vient entériner la résilience du groupe.

L’ouverture au monde continue avec « Trop Précieux » (1996), qui leur permet d’arpenter la scène internationale, du Japon aux États-Unis en passant par le Canada. La « vibe énergique » des concerts live demeure la plus grande arme du groupe. Même dans l’exil du label indépendant – BMG les largue aussi vite qu’il les avait signés – le groupe ne lâche rien. « Chicoutimi » voit le jour en 2000, baigné d’un punk véloce où Didier rend hommage aux héros du cyclisme hexagonal. Un clin d’œil à la passion cycliste du frontman, confirmant que, chez Les Wampas, rien n’est jamais gratuit ni totalement absurde.

Au mitan des années 2000, la tournée des labels continue. L’album « Kiss » relance l’intérêt des maisons de disques. C’est avec le très ironique « Never Trust a Guy Who After Having Been a Punk, Is Now Playing Electro » que Les Wampas s’offrent une solide reconnaissance médiatique, notamment avec le single « Manu Chao », moquerie potache qui séduira jusqu’aux happy few du showbiz. La chanson « Chirac en prison », tapageuse à souhait, sera elle boutée hors d’antenne par la censure, renforçant la réputation de trublion politique et musical du band.

Les années 2010 et 2020 voient Didier multiplier les aventures solos, avant que la horde ne se reforme pour fêter dignement trente ans de service avec « Les Wampas Font la Gueule ». S’ensuivront une compilation (Never Trust a Best-Of) et un nouvel opus, « Evangelisti », en 2017 – preuve irréfutable que les anciens punks ne meurent jamais, ils se multiplient.

À travers échecs commerciaux, renaissances flamboyantes, hommages cyclistes et concerts live débridés, Les Wampas incarnent ce que le rock français produit de plus imprévisible et pérenne. Pour un regard contemporain sur leur héritage, le dossier « Vie et mort du punk français » sur RockSound.fr offre une plongée instructive dans cette généalogie du bruit.

 

Style musical et influences : la patte sonore des Wampas, croisée du punk et du yé-yé

Étiqueter Les Wampas relève de la gageure. Leur ADN puise dans le punk, mais aussi dans la culture musicale alternative, avec des injections régulières de rockabilly et même de rock yé-yé. Cette hybridation revendiquée s’incarne dans un son abrasif, où la distorsion des guitares rivalise avec les vocalises stridentes de Didier. Moins porteurs de slogans que d’ironie, leurs textes brassent l’absurde (« Manu Chao »), la satire sociale (« Chirac en prison ») et les détournements parodiques, flirtant parfois avec l’anarchisme classe-b.

Le surf sur les ruines du yé-yé et l’imprégnation de la scène new wave, échos de la parenté avec Bérurier Noir et Mano Negra, font des Wampas une anomalie durable dans le gotha du rock français. Ils n’ont jamais vraiment répondu aux codes de la pop industrielle ou du punk californien, préférant bricoler leur propre science du chaos rythmique. Les sonorités psychobilly, instillées par Marc Police, restent aujourd’hui encore une marque de fabrique indélébile.

 

Les Wampas

Les Wampas

 

Leur discographie, fragmentée par les fuites de major en label alternatif, prouve que l’évolution musicale ne s’arrête jamais au sein du band mythique. Dès les premières notes agressives, la marque Wampas est là : un déni de la politesse mélodique, contrebalancé par une efficacité immédiate, addictive. Ils aiment l’autodérision à haute dose, poussant la parodie jusqu’à reprendre Patrick Juvet sur un mode punk-yéyé décomplexé.

Certains groupes actuels, à commencer par les Shaka Ponk ou La Femme, citent volontiers Les Wampas comme une influence notoire, notamment pour leur liberté de ton et cette capacité à réinventer la scène musicale française à rebours des tendances dominantes. La question se pose sans cesse : Les Wampas sont-ils punk, ou une annexe du cirque dadaïste ? La réponse est quelque part entre le chaos et la revendication, là où la musique alternative s’écrit à plusieurs mains, toujours au bord de la rupture.

 

La scène, laboratoire de la tension sonore

En concert, le concept d’IVG sonore prend tout son sens : on jette tout, on recommence, on improvise, on harangue… La setlist mutante, la voix brinquebalante de Didier, les musiciens qui changent de costume et d’attitude, confèrent aux concerts live une tension magnétique qui déroute autant qu’elle séduit. Cette énergie, brute, non canalisée, qui caractérise les performances scéniques, fait d’eux un sujet d’étude dans maints dossiers universitaires sur la subculture punk hexagonale – à lire entre autres sur RockSound.fr/chroniques.

Leur héritage, c’est en définitive ce refus obstiné de l’étiquette, cette manière de distiller la contestation sous couvert de pastiche et de son saturé. Un fil que même la pop la plus actuelle peine à détricoter.

 

Anecdotes et moments marquants : incidents, provocations, mythes du band mythique

Quarante ans de concerts live, de dérapages contrôlés et de slogans absurdes, Les Wampas, c’est un feuilleton plus rocambolesque que Dallas sous amphétamines. Qui se souvient du clash notoire avec les Washington Dead Cats au sujet de leur local de répétition ? L’affaire aurait pu se terminer au tribunal ou en bousculade backstage, elle s’est achevée dans un éclat de rire, preuve irréfutable que la dérision reste chez eux le meilleur remède à la rivalité musicale.

Les chansons engagées ne sont jamais loin des piques politiques ou des satires sociales, du délirant « Manu Chao » à l’iconoclaste « Chirac en prison », chanson destinée à la radio mais aussitôt interdite de diffusion. Cette interdiction deviendra leur meilleure arme de communication, transformant le single en manifeste punk à la française. Plus tard, offrir leur présence aux présélections de l’Eurovision (2007) avec « Faut voter pour nous » relève à la fois de la provocation pure et de la stratégie médiatique – crier fort là où l’on ne vous attend pas, ou tout simplement y foutre le bordel.

 

 

Les Wampas ont aussi croisé – et parfois affronté – la crème (ou la croûte) de la scène alternative : Mano Negra en tournée japonaise, Louise Attaque dans le clip de « Manu Chao », Jack Lang en caméo involontaire, ou encore les Fatals Picards lors de la sélection à l’Eurovision. Le cirque permanent de leurs concerts n’a jamais déçu les phytohormones du public. Il y a aussi ce rituel de Didier, qui n’a pas hésité à faire du slam en pleine salle de l’Olympia, reprenant au passage quelques hits des années 60 à la sauce punk.

Leur carrière est littéralement jalonnée de coups de théâtre : arrêt inopiné de concerts, changements de line-up impromptus, setlists improvisées. La scène leur a tout appris, et ils lui rendent bien. D’ailleurs, la carapace du band mythique s’étoffe de collaborations scéniques : avec Michael Kael, le faux journaliste de Canal+, ou la bande à Louise Attaque, le groupe cultive sa différence tout en s’inscrivant – en dépit ou à cause de lui-même – dans le patrimoine de la culture musicale française.

Sur la question des textes absurdes ou parodiques, il n’est pas rare de voir Les Wampas démolir la chanson française à coup de vannes vachardes, ou intégrer dans leur set des reprises insoupçonnées – mention spéciale à leur version punk de « Où sont les femmes » de Juvet, probablement la plus improbable et paradoxalement la plus énergique de la décennie.

 

 

Récompenses et reconnaissance : statuettes, controverses et reconnaissance de la scène

On ne demandera jamais à un punk d’aimer les remises de prix, et pourtant, la reconnaissance institutionnelle, Les Wampas y ont goûté. En 2004, la participation à la finale des Victoires de la Musique, catégorie Découvertes, leur offre plus qu’une bouffée d’air frais : c’est une sorte de légitimation tardive, venue après deux décennies passées en marge de la scène musicale française conventionnelle. Pourtant, la victoire échappe à Didier et sa bande. Kyo décroche la statuette, mais le passage télé impose Les Wampas comme un groupe sur lequel il faut désormais compter.

La reconnaissance ne passe pas uniquement par la décoration : la censure autour de « Chirac en prison » devient elle-même un label de subversion. Être persona non grata chez les radios mainstream, c’est paradoxalement « gagner » la bataille de la contre-culture. Dans les classements alternatifs, Les Wampas apparaissent systématiquement comme garants d’une authenticité perdue, d’une intransigeance sonore qui frôle le masochisme musical.

On lit leur nom dans de nombreux classements ou anthologies consacrées à la musique engagée, au punk français ou à l’histoire du rock alternatif hexagonal. Des hommages, parfois inattendus, leur sont rendus par des artistes de la nouvelle génération, rappelant que l’influence d’un band mythique se mesure aussi à la capacité d’inspirer les fils d’une scène musicale en mouvement.

Leur trajectoire exemplifie une forme de reconnaissance tardive mais incontestable, où récompenses officielles et validation par la rue viennent sceller l’héritage des Wampas dans la culture musicale alternative.

 

Albums clés et discographie complète des Wampas : de Tutti Frutti à Evangelisti

Album Année Label Certification Fait notable
Tutti Frutti 1986 Reflexes Premier album, fusion punk/rockabilly, « Yeah! Yeah! Yeah! » devient leur gimmick
Chauds, Sales et Humides 1989 Box Office Textes excentriques, début du succès sur scène
Les Wampas Vous Aiment 1990 Box Office Première partie au Japon pour Mano Negra, ouverture au grand public
Simple & Tendre 1993 BMG Transition post-Marc Police, arrangements plus doux
Trop Précieux 1996 BMG Tournée internationale (Japon, US, Canada)
Chicoutimi 2000 Atmosphériques Retour à l’indépendance, hommage cycliste
Kiss 2002 Atmosphériques Succès critique, reconnexion avec le public punk
Never Trust a Guy Who After Having Been a Punk, Is Now Playing Electro 2003 Atmosphériques/Universal Manu Chao, médatisation, pseudo-rupture punk
Rock’n’Roll Part 9 2006 Atmosphériques Participation Eurovision, single « Faut voter pour nous »
Les Wampas Sont la Preuve Que Dieu Existe 2009 Universal Dernier album pour une major, humour très noir
Les Wampas Font la Gueule 2014 Verycords Retour après escapades solo, anniversaire 30 ans du groupe
Never Trust a Best-Of 2016 Verycords Première compilation officielle, ironie sur le format best-of
Evangelisti 2017 Verycords Douzième album, persistance punk, titre « Electrodoowop »

 

Certains albums s’imposent dans le panthéon personnel du rock français : « Tutti Frutti » pose les bases d’un style foutraque qui fait école. « Les Wampas Vous Aiment » marque l’entrée dans la cour des grands, « Simple & Tendre » incarne une rupture, conséquence du décès tragique de Marc Police – un opus davantage porté par une mélancolie retenue que l’on retrouve rarement ailleurs dans leur discographie.

Le virage de « Never Trust a Guy Who… » marque un tournant dans leur reconnaissance médiatique, tandis que « Rock’n’Roll Part 9 » expose leur volonté de tordre le cou à la solennité du rock. Enfin, « Evangelisti » vient clore, pour le moment, une discographie où chaque opus est une pierre rapportée à l’édifice zarbi et flamboyant du band mythique.

 

Dans la culture populaire : du gimmick scénique au détournement médiatique

Les Wampas n’ont pas attendu l’avènement de TikTok pour irriguer la culture populaire. Leur langage scénique, entre foire punk et happening dadaïste, imprègne nombre de reportages, de pastiches télévisés, de sketchs parodiques. La bande-son de leurs années de braquage musical se retrouve disséminée dans quelques films indés français, tandis que leur passage à l’Eurovision, bien que non victorieux, a durablement marqué une génération de spectateurs dubitatifs.

On les retrouve aussi dans la publicité à travers de détournements, ou associés à des campagnes pour des festivals alternatifs, où la simple évocation du nom Wampas suffit à convoquer l’imaginaire du concert live déjanté. Leurs chansons, « Manu Chao » surtout, font régulièrement l’objet de remixes sauvages dans des collectifs électro-punk. Les Guignols de l’Info, à l’époque où ils savaient encore manier la satire, n’ont pas manqué de reprendre leurs refrains les plus corrosifs. Même la presse musicale généraliste en fait régulièrement matière à quiz ou clin d’œil dans des dossiers sur l’histoire du rock français alternatif.

Leur style vestimentaire, leurs slogans (« Les Wampas ont inventé le rock’n’roll »), sont repris et détournés sur des t-shirts, badges, stickers, véritables artefacts d’une pop culture frondeuse qui ne cesse de recycler le band mythique. Dans l’esprit collectif, Les Wampas incarnent à la fois le sale gosse du rock hexagonal et le professeur de subversion bon enfant : une légende qui s’écrit encore à la première personne du pogo.

Alors que les plateformes de streaming redonnent accès à l’ensemble de leur discographie, la résilience du groupe dans l’époque digitale confirme son rang d’icône pour les fans de musique alternative et de concerts live effervescents.

 

Résumé de la place des Wampas dans la musique et liens officiels

Qu’on se le dise, Les Wampas ne sont ni un accident ni une anomalie passagère. Ils sont la preuve que la musique alternative, le punk à la française et la culture musicale de l’irrévérence ont encore, en 2025, de beaux jours devant eux. Leur influence, de la scène underground à la sphère médiatique, reste vive, pertinente, et en constante réinvention, faisant d’eux non seulement un groupe mythique, mais aussi un repère magnétique pour toute une génération de rockeurs et d’iconoclastes. Pour explorer leur univers, discographie et concerts live : Site officiel.

 

FAQ – Ce que vous vous demandez sur Les Wampas

1. Quelle est l’origine du nom Les Wampas ? Le nom du groupe vient d’une tribu fictive mentionnée dans un épisode de la bande dessinée Rahan. Dosé d’humour et de second degré, il reflète l’attitude ironique et singulière du groupe face au rock français traditionnel.

2. Quels sont les genres musicaux joués par Les Wampas ? Les Wampas brassent le punk, le rock français, le psychobilly et la musique alternative, créant ainsi un son hybride sans barrière ni frontière de style. Cette fusion leur confère une vibe énergique distinctive.

3. Pourquoi le single « Chirac en prison » a-t-il été interdit d’antenne ? Ce titre, sorti en 2005, a été jugé trop provocateur par les radios et chaînes télévisées. Sa référence explicite à un homme politique a contribué à renforcer la réputation engagée du groupe dans la scène musicale française.

4. Quelle est la composition actuelle du groupe Les Wampas ? Si Didier Wampas incarne le pilier du groupe, la formation a vu défiler de nombreux musiciens. Les membres actuels évoluent autour de Didier, mais conservent l’esprit punk et indiscipliné d’origine.

5. Quel a été le rôle de Marc Police dans l’histoire du groupe ? Guitariste emblématique entré dès 1985, il a marqué de son style psychobilly la période la plus créative des Wampas. Son suicide en 1991 a profondément influencé le groupe dans sa trajectoire artistique.

6. Les Wampas se sont-ils déjà séparés ? Malgré des pauses et des changements d’effectif, le groupe ne s’est jamais réellement séparé. Les périodes de projets solos alternent avec des retours sur la scène et de nouveaux albums, les Wampas défient toute extinction annoncée.

7. Quelles thématiques reviennent dans les chansons des Wampas ? Leur répertoire brasse l’absurde, le second degré, la critique sociale, la satire politique et la parodie de la culture musicale. Les textes s’inspirent du quotidien, du cyclisme ou des figures du showbiz revisitées à la sauce punk.

8. Quelles ont été les influences majeures des Wampas ? Outre le punk anglais et français, ils s’inspirent du rockabilly, du yé-yé, de la scène psychobilly et de l’underground parisien. La Mano Negra, les Bérurier Noir et Parabellum font partie des groupes contemporains avec qui ils ont partagé affiches et rivalités.

9. Comment le groupe est-il perçu par la critique musicale ? S’ils furent longtemps snobés par les majors et les radios, Les Wampas sont désormais vus comme un groupe-pivot du rock alternatif français, inspirant à la fois admiration et méfiance, mais jamais l’indifférence.

10. Où peut-on suivre l’actualité et écouter Les Wampas ? Leur site officiel et les principales plateformes musicales référencent leur discographie, agenda de concerts live et dernières actualités. Découvrez interviews et analyses sur RockSound.fr/interviews.