Slipknot IOWA

Slipknot : biographie, discographie, style et héritage

par | 22 Mai 2025 | GROUPE

⏱ Temps de lecture : 13 min

Difficile de manquer Slipknot, à moins d’avoir trouvé refuge dans une grotte ou de n’écouter que des bootlegs de krautrock pressés à Mainz en 1979. Cette horde venue du Midwest américain, Des Moines exactement, n’a rien d’une anomalie météorologique éphémère : Slipknot s’impose depuis la fin des années 90 comme l’épouvantail masqué du nu metal, traversant 30 ans de chaos esthétique, de lignes de basse lourdes comme la dette argentine et de performances qui ont fait vaciller bien des scènes sous la quincaillerie et la sueur.

Les masques ne cachent pas tout. Cette meute, modelée sur la frustration provinciale et l’exubérance sonore, a redéfini la brutalité scénique là où le Metal Hammer, Dirty Epitaph ou Screaming Skull viennent chercher leur pâture.

 

Slipknot IOWA

Slipknot IOWA

Emergée à une époque où Des Moines n’évoquait que la mélancolie du Midwest, Slipknot s’est rapidement greffé aux labels qui sentent la poudre : Roadrunner Records évidemment, mais aussi, au fil d’éditions limitées, Nuclear Blast. Dans la foulée de leurs contemporains Korn ou Mushroomhead (avec qui la rivalité fut aussi théâtrale que productive), Slipknot a injecté dans la décennie 2000 l’esthétique du masque, de la violence syncopée et des introspections à la Stanley Kubrick période « Spit it Out ».

L’importance de Slipknot ne se résume pas à leur discographie ou au nombre de batteries explosées sur scène. Leur imaginaire s’est calqué partout : sur la scène nu metal, dans le metal « extrême » plus large, voire jusque chez les adeptes de Magma ou de Relapse Records. En collant au marasme post-industriel d’une Amérique désabusée, Slipknot a su accaparer grilles de lecture sombres et riffs tranchants. Ce qui ne veut pas dire que leur parcours se lit comme une success story rectiligne. Renouvellements de line-up, scansions d’intrigues internes, tragédies et retours, rien n’a jamais été stable chez ces fils spirituels de la terre natale d’Herbert Hoover. Cela tombe plutôt bien pour la suite.

 

 

Fiche d’identité rapide

  • Origine : Des Moines, Iowa, États-Unis
  • Années d’activité : 1995 – aujourd’hui (2025, pour les accents d’actualité)
  • Genre(s) : Nu metal, heavy metal, metal alternatif, touches industrielles
  • Membres fondateurs : Shawn Crahan, Paul Gray, Joey Jordison
  • Chansons les plus connues : « Wait and Bleed », « Duality », « Psychosocial », « Before I Forget », « Spit It Out »
  • Labels : Roadrunner Records, Nuclear Blast (compilations et rééditions), Dirty Epitaph (quelques sorties underground de la première heure)

 

Origines et formation

Rembobinons jusqu’au début des années 1990 dans l’état de l’Iowa, lieu réputé pour ses cultures de maïs et ses hivers existants. On y trouve un melting-pot musical où les groupes se croisent dans les arrière-salles de bars – on se passe les instruments comme on échange les pleurs de bière tiède. C’est dans cette ambiance que des mecs comme Joey Jordison, traînant sa carcasse de club en club, croisent la route de Shawn Crahan et de Paul Gray. Modifidious, Atomic Opera, Heads on the Wall, et le légendaire Vexx : autant de formations qui forgent l’identité dispersée puis collective de ce qui deviendra Slipknot.

Au début, le projet prend des airs de parodie. On jongle avec des noms improbables tels que « Pull My Finger » dans la cave de Paul Gray. La peine de l’anonymat pousse la clique à jouer sous différents alias pour éviter de se fâcher avec les proprios de clubs du coin. On se souvient du premier line-up, encore hésitant, avec la présence de Donnie Steele à la guitare, Anders Colsefni au chant/percussions, et Josh Brainard qui, avant de muter en James Root, posa ses riffs sur les maquettes du groupe.

 

 

L’année 1995 marque l’accélération du processus. Shaw(n) , déjà embarqué dans des expérimentations percussives, capte vite Jordison dans le sillage pour garantir un rythme hors des sentiers batteurs classiques. Les premières répétitions sont nocturnes, bruyantes, dans une station-service où la paranoïa suinte entre les bidons d’essence. C’est ce genre de contexte qui façonne la bestialité de Slipknot, avant même qu’un label ne vienne signer le formulaire d’admission en asile psychédélique.

La première apparition scénique en décembre 1995 sous le nom « Meld » rebondit sur l’anonymat local, mais c’est l’année suivante, en 1996, que Slipknot prend vraiment forme. Premiers masques bricolés, percussions multiples, un son qui agrège riff métal, samples et ambiance aussi rassurante qu’un cauchemar de David Lynch. L’iconographie du chiffre neuf, la familiarité du code-barres et le S tribal apparaissent, prémices à leur statut de future anomalie du headbang mondial.

Ce que personne ne voit venir : leur talent à absorber et transcender le chaos scénique. Déjà à leurs débuts, comme relevé dans divers dossiers pointus sur rocksound.fr, tout est mis en place – de la frustration locale à l’originalité sonore – pour ne plus jamais ressembler à un simple garage band.

 

Slipknot Guitar Tone

Chronologie et carrière

La progression de Slipknot n’est pas linéaire. L’évidente première étape : « Mate. Feed. Kill. Repeat. », une démo de 1996 financée à prix d’or, rarement citée dans les dîners mondains sauf quand un journaliste de Metal Hammer veut impressionner la galerie. Premier disque, petite distribution, déjà obsédés par le visuel et la violence sonore. Puis le vrai décollage survient en 1999 avec l’album éponyme, armé jusqu’aux dents et lancé chez Roadrunner Records – ce label sachant flairer le sang neuf depuis l’époque Pleasure to Kill.

L’ascension du groupe s’articule autour des albums stratifiés par les tensions internes, les tournées infernales (Ozzfest 1999, World Quebec Film Tournée, puis l’infernal Iowa World Tour). Entre deux changements de line-up, la notoriété s’affermit grâce à une sueur partagée sur scène. Nombre de lives deviennent légendaires comme ceux évoqués dans ce dossier sur rocksound.fr (où Metal Hammer et Terrorizer s’encanaillent sur la bestialité scénique des neuf d’Iowa).

Les accidents de parcours sont la règle : décès de Paul Gray en 2010, départ de Joey Jordison en 2013, changements réguliers de percussionniste, bassiste de l’ombre puis bassiste masqué (Alessandro Venturella), guitariste volatil, DJ propulsé héros local (Sid Wilson, touche-à-tout des platines et du visual). Corey Taylor, quant à lui, muté en chanteur principal à partir de 1997, apporte un souffle plus mélodique, injectant au chaos un zeste de lyrisme, de rage maîtrisée.

 

 

Entre 1999 et 2024, Slipknot souffle le chaud, le froid et le métal : « Iowa » (2001), plongée sombre dans le désespoir local et mondial, couronné par le single « Left Behind ». « Vol. 3: (The Subliminal Verses) » (2004), virage légèrement plus mélodique produit par Rick Rubin. Départ en 2008 pour « All Hope Is Gone », quête d’un équilibre entre la violence brute et l’accessibilité relative. Les tournées sont spectaculaires, bordéliques, parfois annulées pour cause de blessure d’ego ou de jambe cassée, mais la dynamique reste implacable.

Pause forcée entre 2010 et 2014 ; le groupe se recompose avec un line-up renouvelé autour de Shawn Crahan, l’inusable Clown, seul membre fondateur encore en lice à l’heure où tout le monde sort sa bio illustrée. « .5: The Gray Chapter » (2014) rend un hommage appuyé à Paul Gray, avec une tournée internationale où même les fans du Pleasure to Kill de Kreator s’invitent dans la fosse.

2019, le monstre crache à nouveau avec « We Are Not Your Kind », puis, fidèle à la tradition du chaos, 2022 voit débarquer « The End, So Far », nouvelle mutation, nouvel été de festivals (Graspop Metal Meeting, Resurrection Fest, Knotfest). Entre temps, les lignes bougent : départs de Craig Jones et Jay Weinberg, l’arrivée d’Eloy Casagrande, autant de soubresauts qui prouvent que l’âme du groupe, cosmopolite sous ses uniformes, n’a rien perdu de son magnétisme ni de sa capacité à provoquer horreurs, clivages et enthousiasme baveux.

 

Slipknot retourne le Rock Am Ring 2025

Slipknot Rock Am Ring 2025

 

Style musical et influences

Ce serait une caricature que de réduire Slipknot à des bourrins masqués. Bien sûr, il y a la double-pédale, les percussions multiples, ces couches de guitares bardées de distorsion, mais la réalité est plus subtile, comme si les membres avaient, dans une autre vie, fait leurs gammes chez Magma ou étudié les arrangements de King Crimson. L’héritage du nu metal n’est que la porte d’entrée.

Slipknot emprunte autant à la brutalité syncopée de Sepultura qu’à l’expérimentation de Ministry. Les emprunts sont multiples : textures industrielles, rappels de Nine Inch Nails pour la froideur, une rage héritée directement de l’école Pleasure to Kill. On sent parfois planer les ombres du metal alternatif, de Sonic Youth jusqu’à quelques parfums de noisy rock, pour mieux dérouter les fans à oreilles étroites.

L’influence de producteurs-mages du genre infléchit leur trajectoire. Rick Rubin, faiseur de roi chez Slayer ou Red Hot Chili Peppers, leur offre sur « Vol. 3: (The Subliminal Verses) » un écrin plus mélodique sans perdre la violence initiale. La voix de Corey Taylor, tout en colère contenue et éclats dramatiques, navigue entre les hargnes de Phil Anselmo et, sur certains titres, la vulnérabilité fragile d’un chanteur de post-grunge revenu de tout.

Là où Terrorizer voit dans Slipknot l’incarnation d’un malaise adolescent, les puristes y détectent parfois la touche Metal Hammer moderne : efficace, sans faux-semblants, brute. La touche électro-industrielle apportée par Sid Wilson, les innombrables samples de Craig Jones, créent une structure à la fois chaotique et calibrée.Les collages de bruit, les transitions non linéaires, la superposition de couches sonores : tout cela donne à Slipknot une efficacité structurelle qui doit autant à Relapse Records qu’aux héritiers mal dégrossis de la scène grindcore scandinave.

Ce syncrétisme a par ailleurs généré des enfants illégitimes sur la scène internationale. Groupes comme Suicide Silence, les copains bruyants de Headbang et les adeptes de la Double Fatigue héritent de ce tempo insensé et de l’identification par le masque. D’autres, à l’image de Korn ou Mudvayne, s’inspirent, mais jamais ne capturent cette étrangeté structurelle propre à Slipknot.

L’identité sonore résiste à l’érosion. Tuer le temps avec Slipknot revient à reconsidérer ce qui fait qu’un morceau devient instantanément reconnaissable : l’asphyxie rythmique, la variété de blast beats, la présence presque mystique du neuf (neuf membres, neuf branches dans l’iconographie). Ce style devenu signature inspire, inquiète ou amuse, selon l’angle du chroniqueur du moment, mais il a contribué à redéfinir la frontière entre metal « accepté » et metal borderline. Ce qui, pour un groupe de l’Iowa, n’est pas mal comme prise de pouvoir sur le bruit mondial.

 

 

Anecdotes et moments marquants de Slipknot

Chez Slipknot, les anecdotes forment un genre à part, presque un art populaire : émeutes sur scène, échanges de coups de pied dans les amplis, tournages de clips qui virent au chaos. La destruction d’une maison (lors du tournage du clip « Duality ») : 40 000 dollars de réparation et une action en justice, c’est presque un passage obligé quand on s’entoure de fans galvanisés et de caméras affûtées.

La collection de masques – qui change à chaque album, sinon à chaque humeur – incarne une esthétique devenue centrale dans la scène metal. On raconte que la rivalité avec Mushroomhead aurait généré des tirades anthologiques (« Fuck Slipknot » scandé par le public de l’Ohio), tandis que sur le plateau du film « Rollerball », les neuf débarquent pour un caméo musclé, prenant la scène d’assaut comme s’ils étaient en concert au Resurrection Fest.

Les tensions internes n’ont rien à envier aux histoires sordides de Pleasure to Kill : procès retentissant de Chris Fehn pour problèmes de rémunération, changements permanents de bassistes et percussionnistes, accusations, renvois, et toujours l’ombre d’une fraternité vacillante. Même la mort tragique de Paul Gray en 2010 et celle de Joey Jordison en 2021 sont traitées dans la presse comme des mythes fondateurs, donnant une touche de pathos que n’auraient pas reniée les chroniqueurs de Screaming Skull.

 

Slipknot IOWA

Slipknot IOWA

 

Les collaborations, elles, tapent fort : Rick Rubin (Metallica, Red Hot Chili Peppers), producteurs et ingénieurs son, DJ de passage, tout ce qui fait vibrer une table de mixage ou tourner un ampli à 11. La participation underground de Sid Wilson sur des projets électroniques ou la présence de Shawn Crahan derrière la caméra pour « Officer Downe » témoignent d’une envie de faire exploser les cadres traditionnels du metal d’arène.

Les faits marquants abondent : le Knotfest, festival monté de toutes pièces pour célébrer et amplifier le phénomène, les tenues oranges façon pénitencier US, la prestation scénique mythique au Ozzfest, ou l’incontournable passage par Paris et ses Zénith qui sentent aussi l’odeur du sang et de la poudre venue des pages de Headbang.

 

 

Ce sens du spectaculaire, cette capacité à générer la controverse tout en entretenant un mystère calculé (présence/absence des membres dans les interviews, masques imposés même lors des rencontres avec la presse), forment une mythologie instantanée. 

 

Récompenses et reconnaissance

Slipknot n’a jamais couru après les médailles dorées, mais elles se sont souvent imposées d’elles-mêmes. Entre les Kerrang! Awards (meilleur single/« Wait and Bleed », meilleur groupe international sur scène en 2000), et le Grammy pour meilleure performance metal en 2006 avec « Before I Forget », la moisson est vaste et hétérogène. Les Metal Hammer Golden God Awards les consacrent meilleure bête de scène (2005, 2009), tandis que le Revolver Golden Gods Awards leur attribue meilleur riff et meilleures prestations scéniques la même année.

La reconnaissance ne se fonde pas que sur les trophées. Un best-of, « Antennas to Hell », s’impose en 2012, épaulé par d’innombrables DVD live (Welcome to Our Neighborhood, Disasterpieces, Voliminal : Inside the Nine – titres qui sentiraient presque la sueur de tournée russe). Les entrées régulières dans les classements mondiaux et le Billboard 200 (avec notamment « All Hope Is Gone » qui atteint la première place) montrent que l’écrasement commercial va de pair avec l’aura underground cultivée depuis Des Moines.

Il y a aussi l’hommage permanent des lecteurs de Total Guitar : meilleur clip pour « Psychosocial », hottest guitar pour James Root en 2008. Le Kerrang! Icon en 2008 entérine la mutation – de phénomène étrange à valeur sûre du paysage metal international. 

 

Albums clés et discographie complète de Slipknot

Album Année Label Certification Fait notable
Mate. Feed. Kill. Repeat. 1996 Dirty Epitaph Indé Démo originelle, autoproduction rare
Slipknot 1999 Roadrunner Records P=platine (US, UK, etc.) Véritable lancement du groupe, son signature, Ozzfest
Iowa 2001 Roadrunner Records P=platine Virage plus sombre, internationalisation
Vol. 3: (The Subliminal Verses) 2004 Roadrunner Records O=or Tournant mélodique, prod. Rick Rubin
All Hope Is Gone 2008 Roadrunner Records P=platine (US) Première place Billboard 200
.5: The Gray Chapter 2014 Roadrunner Records Or Retour hommage à Paul Gray
We Are Not Your Kind 2019 Roadrunner Records Or N°1 Billboard 200, création continue de l’image
The End, So Far 2022 Roadrunner Records / Nuclear Blast Or Mutation post-pandémie, nouveau line-up
9.0: Live 2005 Roadrunner Records Premier album live, performances mondiales
Day Of The Gusano 2017 Roadrunner Records Live au Mexique, immersion cinéma
Antennas to Hell 2012 Roadrunner Records Best of, témoin d’une décennie

 

L’aura de « Slipknot » (1999) s’impose comme une claque, production Ross Robinson, riffs intransigeants et percussions hypertrophiées. « Iowa », quant à lui, plonge dans un abîme insondable, où la noirceur flirte avec l’autodestruction. Avec « Vol. 3: (The Subliminal Verses) », la subtilité prend le dessus sans faire perdre le caractère abrasif du son : Rick Rubin force le groupe à sortir de sa zone de confort, ajoutant de la mélodie sans sacrifier la violence.

« All Hope Is Gone » assoit le groupe au sommet de la montagne, Billboard 200 en poche, tandis que « .5: The Gray Chapter » opère un retour dramatique, marqué par la disparition de Paul Gray et une réflexion sur la violence intime. En filigrane, le live se taille une part fondamentale, tranchant dans la viande scénique comme dans les tracks studio. Les DVD et compilations ajoutent une dimension visuelle et documentaire à leur héritage, ancrant le groupe dans l’histoire du metal moderne. 

 

Dans la culture populaire : l’empreinte de Slipknot

Slipknot a fait irruption dans la culture pop bien au-delà de son rayon metal. Leur incursion dans « Rollerball » n’est que la pointe de l’iceberg. Ils se retrouvent jouables dans le jeu vidéo « Infected » sur PSP, marquent de leur empreinte la saga Guitar Hero (apparitions remarquées de « Before I Forget » et « Psychosocial ») et infiltrent l’esthétique du jeu « Dead By Daylight », où les masques deviennent objets de convoitise pour les apprentis tueurs virtuels.

Les détournements sont nombreux : parodies dans des séries, réappropriation de leur imagerie par les marques de vêtements, sampling dans des pubs dont les créatifs ont parcouru les disques du label Relapse Records. Les clins d’œil affluent jusque dans le monde du e-sport ou du streaming, où mesquines caricatures et costumes du groupe font office de déguisements fétiches pour Halloween version Metal Hammer.

La fascination est telle qu’on dénombre des dizaines de documentaires, analyses universitaires (voir par exemple sur rocksound.fr la manière dont la scène Iowa a contaminé la pop culture) et débats sur la pertinence des masques : accessoire purement marketing ou véritable manifeste anti-égotique ?

Le Knotfest, autre étendard du culte Slipknot, rassemble chaque année des foules hybrides composées d’ados masqués, de chroniqueurs grisonnants et de marchands de merch’ qui rêvent d’un revival Nuclear Blast à la sauce Instagram. Le phénomène ne montre aucun signe de ralentissement, s’étendant jusque chez les artistes pop cherchant à intégrer une part de brutalité dans une époque d’édulcoration générale.

 

Place et empreinte de Slipknot dans la musique moderne

L’héritage de Slipknot, trente ans après avoir déréglé les radars du metal international, se mesure à la densité de leurs impacts : choc esthétique, capacité de renouvellement, influence sur toute une génération d’artistes allant du deathcore underground jusqu’au metal expérimental abordé par les pages de rocksound.fr. Cette trajectoire, balancée entre tragédies internes et et rémunérations malsaines, forge une légende en perpétuel mouvement, qui dépasse largement la simple chronologie discographique.

Que l’on adhère ou non à la brutalité sonore, la marque de Slipknot persistera tant que les chroniques de Roadrunner Records et de Nuclear Blast continueront à remplir les étagères des mélomanes et à gonfler les débats chez les vétérans de Headbang, Metal Hammer ou Screaming Skull. Leur site officiel reste la porte d’entrée la plus fiable pour naviguer sur cet océan d’archives, de news et de tour dates qui feront des années à venir une suite attendue, imprévisible et étrangement rassurante dans une scène toujours plus normée.

Site officiel

 

 

FAQ – Ce que vous vous demandez sur Slipknot

1. Pourquoi Slipknot porte-t-il des masques sur scène ?
Les masques de Slipknot servent à détourner l’attention de l’individualité, à focaliser le public sur la musique, et à exprimer la transformation de chaque membre à chaque album ou cycle créatif. Cela ajoute aussi une signature visuelle unique au sein du metal.

2. Quels sont les membres historiques les plus marquants de Slipknot ?
Parmi les figures emblématiques, on compte Shawn Crahan (Clown), Paul Gray, Joey Jordison et Corey Taylor. Chacun a marqué le son et l’esthétique du groupe. Shawn Crahan reste le dernier membre fondateur encore présent.

3. Quel album de Slipknot a eu le plus d’impact commercial ?
L’album « All Hope Is Gone » (2008) a atteint la première place du Billboard 200 et est l’un des plus vendus, près d’un million d’exemplaires écoulés aux États-Unis, en combinant brutalité musicale et accessibilité relative.

4. Slipknot est-il un groupe strictement nu metal ?
Bien que leur étiquette principale soit nu metal, Slipknot intègre des influences heavy, industrielles, alternatives, et parfois même des éléments issus de l’électro. Leur style évolue avec le temps, échappant à toute définition purement rigide.

5. Comment le décès de Paul Gray a-t-il affecté le groupe ?
La mort de Paul Gray en 2010 fut un choc. Elle a conduit à une période de pause, de commémorations sur scène (notamment au Sonisphere) et à une réflexion collective sur l’avenir du groupe, qui s’est poursuivi en son hommage.

6. À quelle fréquence les masques et costumes de Slipknot changent-ils ?
Pratiquement à chaque album, les membres conçoivent de nouveaux masques et costumes, reflétant leur évolution artistique et personnelle. Cela entretient le mystère et l’attente autour de chaque nouveau cycle créatif.

7. Quels festivals majeurs ont marqué la carrière de Slipknot ?
Slipknot s’est illustré dans de nombreux festivals : Ozzfest, Download, Hellfest, Resurrection Fest, Graspop Metal Meeting, Knotfest (créé par le groupe). Leurs concerts sur ces scènes sont souvent cités pour leur intensité et leur excentricité.

8. Slipknot a-t-il inspiré d’autres groupes ?
Oui, de nombreux groupes du metal moderne et alternatif revendiquent l’influence de Slipknot, aussi bien dans le style musical, la scénographie que l’imaginaire du masque.

9. Qui assure la production des albums Slipknot ?
Plusieurs producteurs reconnus ont contribué : Ross Robinson (albums initiaux), puis Rick Rubin (« Vol. 3 »), et d’autres figures du son metal. Le choix du producteur oriente souvent l’évolution stylistique à chaque sortie.

10. Comment Slipknot gère-t-il les nombreux changements de line-up ?
La gestion des remaniements repose sur une culture éprouvée du collectif, des auditions méticuleuses, et un attachement au mystère autour des nouveaux venus, qui héritent toujours du port du masque et d’une identité volontairement cryptique.