Spiritbox formé par le couple Courtney LaPlante – Mike Stringer, accompagné de Zev Rose et rejoint récemment par Josh Gilbert (ex-As I Lay Dying), nous offre le successeur de Eternal Blue, un album acclamé à sa sortie. Après deux nominations aux Grammy Awards pour leurs morceaux Jaded et Cellar Door, issus de The Fear of Fear, un EP servant de trait d’union entre les deux albums, Spiritbox relève le défi tant redouté du deuxième album. Il est toujours compliqué de sortir un second opus, encore plus lorsque le premier est déjà considéré comme un classique. En ce week-end de la Journée internationale des droits des femmes, laissons-nous glisser dans l’univers mené par la reine Courtney LaPlante !

Spiritbox Tsunami sea
L’album débute avec Fata Morgana, un véritable tsunami sonore qui est tout sauf un mirage. Là où Eternal Blue commençait avec une douceur relative, ici, nous sommes immédiatement plongés dans l’univers de Spiritbox, portés par les hurlements de Courtney LaPlante, qui ne manquera pas de nous envoûter avec sa voix claire lors du refrain.
Pas de répit possible avec Black Rainbow, qui nous percute de plein fouet. Suit l’excellent single Perfect Soul, dévoilé plus tôt pour introduire l’album et nous offrir une mise en bouche percutante. Keep Sweet continue de nous captiver par ses mélodies efficaces. C’est ici que l’on perçoit la patte de Jordan Fish (ex-Bring Me The Horizon), qui a accompagné le groupe dans la réalisation de cet album – et cela s’entend.
Le brutal Soft Spine fait office de coup de semonce avant de laisser place au titre éponyme Tsunami Sea, où la fabuleuse voix de Courtney LaPlante nous fait voyager à travers une mer tantôt déchaînée, tantôt apaisante. Le contraste entre l’instrumentation agressive et la voix claire et délicate de LaPlante est l’un des traits distinctifs de Spiritbox, qui vient d’ailleurs de remplir l’Olympia à Paris et que nous retrouverons au Hellfest cette année.
Changement d’ambiance avec un retour à la brutalité sur A Heaven with Two Faces et No Love, No Loss, où la vocaliste s’impose définitivement comme l’une des voix les plus puissantes de la scène metal moderne ! L’influence de Jordan Fish à la production se fait particulièrement sentir sur Crystal Rose, un titre résolument électro. Ce morceau illustre l’étendue des inspirations artistiques du groupe, qui revendique des influences aussi variées que Depeche Mode, Doja Cat, Meshuggah ou encore The Weeknd.
Il ne fait aucun doute que Spiritbox refuse de s’imposer des limites ou des frontières. L’album touche presque à sa fin avec le poignant Ride The Wave, véritable vecteur d’émotion, avant d’être complété par Deep End et son influence grunge, qui clôt le disque sur une note mélancolique en parfaite adéquation avec l’univers de Spiritbox.
Spiritbox remporte haut la main l’épreuve du deuxième album avec Tsunami Sea, un raz-de-marée sonore qui emporte tout sur son passage et ne laisse derrière lui que tristesse et désolation. Le groupe prouve qu’il maîtrise aussi bien le studio que la scène, après avoir littéralement retourné l’Olympia lors de leur prestation en février. La bande de Courtney LaPlante s’impose comme une formation incontournable du métal moderne, tandis que sa frontwoman s’affirme comme une véritable force vocale, transcendant tous les sous-genres du métal.