Vous souvenez-vous du moment où un magazine a littéralement changé votre vision du monde ? Où chaque page semblait résonner au son d’une guitare électrique ou au rythme effréné d’un solo de batterie ? Pour ceux qui ont grandi dans les années 70, 80 ou 90, BEST Magazine était bien plus qu’un simple périodique. C’était une déclaration d’amour au rock, une révolution culturelle imprimée sur du papier glacé, et une fenêtre ouverte sur une époque où la musique était bien plus qu’un divertissement : c’était une arme, une liberté, une identité.
Mais pourquoi, des décennies après sa dernière parution, BEST Magazine reste-t-il une légende ? Pourquoi continue-t-il d’influencer journalistes, musiciens et fans à travers le monde ? Installez-vous confortablement, volume à fond, et laissez-nous vous raconter l’épopée d’un magazine qui a capturé l’âme du rock.
L’Histoire de BEST Magazine
Les débuts d’une révolution
Lancé en septembre 1968 par Jacques Morlain avec le soutien de Gérard Bernar, BEST Magazine arrive au moment parfait. La France sort de Mai 68, en pleine ébullition sociale et culturelle. De l’autre côté de l’Atlantique, le rock explose : Woodstock, Hendrix, et la montée en puissance des Rolling Stones redéfinissent les contours de la musique populaire.
BEST Magazine se positionne immédiatement comme une alternative à Rock & Folk, le leader de la presse musicale à l’époque. Là où Rock & Folk adopte un ton analytique et académique, BEST se veut plus direct, plus accessible, et surtout, plus proche des lecteurs.
- Les premières éditions : Publiées en petit format, avec une seule couleur (le grenat du premier numéro), BEST Magazine se cherche encore graphiquement. Mais dès ses débuts, le ton est là : passionné, fougueux, presque obsessionnel.
- Les pionniers : Jacques Morlain et Gérard Bernar s’entourent rapidement de plumes prometteuses et de photographes inspirés. Leur objectif ? Faire de chaque numéro un véritable manifeste musical.
BEST MAGAZINE
L’ascension des années 70
Les années 70 marquent l’âge d’or de BEST. Alors que le rock atteint son sommet créatif, BEST s’impose comme la référence absolue pour une génération entière de fans.
- Des plumes électriques : L’arrivée de journalistes comme Philippe Manoeuvre ou Christian Lebrun donne au magazine une voix unique. Chaque critique est un uppercut, chaque article une célébration viscérale de la musique.
- Des groupes mythiques : Led Zeppelin, Pink Floyd, Queen… BEST se bat pour avoir les couvertures exclusives des plus grandes stars du moment. Les fans s’arrachent les numéros, devenus de véritables objets de culte.
- Une rédaction bouillonnante : Travailler chez BEST, c’est vivre au rythme du rock : débats passionnés sur les albums, réunions enfumées, et soirées interminables autour d’une platine vinyle.
Les mutations des années 80
Avec l’arrivée du punk, puis de la new wave, BEST Magazine prouve sa capacité à se réinventer sans jamais trahir son ADN.
- Une ouverture musicale : Bien que le rock reste central, BEST s’aventure sur des terrains nouveaux : reggae, funk, electro, et même les prémices du hip-hop.
- Des collaborations mythiques : BEST travaille avec des photographes comme Claude Gassian et Bob Gruen, dont les clichés iconiques immortalisent des artistes en plein ascension.
- Un pouvoir d’influence : Les critiques de BEST Magazine peuvent propulser un album au sommet ou, au contraire, ruiner la carrière d’un artiste.
BEST MAGAZINE
BEST, Une Identité Unique
Une écriture viscérale
BEST Magazine n’était pas seulement un magazine, c’était une manière d’écrire. Le ton était brut, parfois provocateur, souvent drôle, mais toujours sincère. Les critiques et articles reflétaient une passion dévorante pour la musique.
- Les éloges : Quand BEST Magazine adorait un album, il le faisait avec des mots enflammés, transformant une critique en une véritable ode.
- Les démolitions : À l’inverse, un mauvais disque pouvait être détruit en quelques lignes cinglantes. Mais même dans la critique, il y avait du respect : celui de l’intégrité artistique.
Des interviews légendaires
BEST était connu pour ses rencontres mémorables avec les stars du rock :
- David Bowie : À son apogée, Bowie livre à BEST des confidences intimes et des réflexions sur l’art et la célébrité.
- Patti Smith : Le magazine capture l’essence poétique et sauvage de cette icône punk.
Un impact visuel fort
Les couvertures de BEST Magazine étaient reconnaissables entre mille : des photos percutantes, une mise en page audacieuse, et des couleurs qui reflétaient l’énergie brute du rock.
- Des posters cultes : BEST Magazine offrait souvent des posters géants qui finissaient immanquablement sur les murs des fans.
- Des portfolios visuels : À travers des séries de photos exclusives, le magazine racontait les tournées, les coulisses, et les moments intimes des stars.
L’Héritage de BEST Magazine
Un impact durable
Bien que BEST Magazine ait cessé de paraître, son influence reste immense.
- Une inspiration pour les nouveaux médias : De nombreux blogs, podcasts, et webzines s’inspirent du ton et de la passion de BEST.
- Des archives recherchées : Les anciens numéros de BEST sont devenus des objets de collection, prisés par les fans et les nostalgiques.
- Une communauté fidèle : Sur les forums et réseaux sociaux, les discussions autour de BEST continuent d’animer les passionnés de musique.
Un état d’esprit intemporel
BEST n’était pas qu’un magazine, c’était un mode de vie. Lire BEST, c’était revendiquer une vision du monde, une passion pour l’authenticité et l’avant-garde.
- BEST et la culture pop : Le magazine a influencé des œuvres comme le film Almost Famous, qui capture parfaitement l’énergie et le chaos de la presse musicale de cette époque.
- Une renaissance possible : Avec l’essor du numérique, une résurrection de BEST sous forme de plateforme en ligne ou de podcast pourrait permettre de faire revivre son esprit légendaire.
Pour finir…
BEST Magazine n’a jamais été un simple périodique : c’était un cri du cœur, un hymne au rock et à la liberté. Aujourd’hui encore, ses pages jaunies par le temps résonnent avec la même intensité, rappelant à chaque lecteur pourquoi le rock est une manière de vivre et non une simple distraction. BEST était, et reste, une bible pour tous les amoureux de musique.
Alors, que vous soyez nostalgique des années 70 ou curieux de découvrir ce monument, plongez-vous dans l’univers de BEST. Parce qu’au fond, comme le rock, BEST ne meurt jamais.
Principaux collaborateurs
Rédacteurs :
Gérard Bar-David, Jacques Barsamian, Philippe Bas-Rabérin, Bahlouli Belkacem, Gérard Bernar, Bruno Blum, Jean-Gilles Blum, Mehdi Boukhelf, Frank Brignaudy, Julien Capraro, Catherine Claude, Jean-Noël Coghe, Philippe Constantin, Daniel Darc, Emmanuelle Debaussart, Dominique Debecker, Jacques Denis, Francis Dordor, Laurent Ducastel, François Ducray, David Dufresne, Michel Embareck, Patrick Eudeline, Alain Gaillard, Claude Gassian, Pascale Geoffrois, Guillaume Godard (Jean-William Thoury), Roland Godefroy, Christophe Goffette, Ian Holchaker, Brenda Jackson, Pierre Jahiel, …
Photographes :
Jean-Louis Rancurel, Gérard Bernar, Claude Gassian, Bruno Ducourant, Barry Plummer, Stephanie Cornfield ,Renaud Corloüer, Jean-Yves Legras, Bertrand Alary, Bob Gruen, Youri Lenquette, Bruno Blum, Laurent Zefirini, Renan Marzin…
FAQ : TOUT SAVOIR SUR BEST Magazine
Qu’est-ce que BEST Magazine ?
BEST était un magazine musical français légendaire, fondé en 1968 par Jacques Morlain. Ce magazine emblématique s’est imposé comme une référence dans le domaine du rock tout en s’ouvrant à d’autres styles musicaux comme le reggae, la soul, le punk, et la new wave. BEST se démarquait par son ton audacieux, ses articles fouillés et son esthétique visuelle marquée.
Qui étaient les fondateurs et collaborateurs clés de BEST ?
À l’origine, BEST a été créé par Jacques Morlain avec l’appui de Gérard Bernar, mais ce sont les collaborateurs comme Philippe Manoeuvre, Christian Lebrun, et Claude Gassian qui ont forgé son identité. Philippe Manoeuvre, avec son style piquant et sa connaissance encyclopédique du rock, est rapidement devenu l’un des visages du magazine. Claude Gassian, photographe talentueux, a quant à lui marqué les pages de BEST avec des clichés inédits des plus grandes légendes de la musique.
Quelle est la différence entre BEST et Rock & Folk ?
Bien que souvent comparés, BEST et Rock & Folk avaient des philosophies distinctes. BEST se voulait plus populaire, accessible et ancré dans une passion brute pour la musique, avec un ton rebelle qui parlait directement aux jeunes. Rock & Folk, en revanche, adoptait un ton plus « académique », s’adressant davantage à un public averti et conservateur. BEST était la voix des amateurs exaltés, là où Rock & Folk jouait parfois le rôle de l’observateur analytique.
Pourquoi BEST Magazine est-il considéré comme culte aujourd’hui ?
BEST a marqué des générations grâce à son ton inimitable, ses critiques mémorables et sa capacité à capturer l’âme rebelle du rock à son âge d’or. À une époque où les médias traditionnels négligeaient la musique alternative, BEST a su devenir un acteur incontournable de la culture musicale en France.
Quels artistes ont été les plus mis en avant par BEST ?
David Bowie, Led Zeppelin, The Clash, Patti Smith, Pink Floyd, Joy Division… BEST a été le premier à donner une visibilité unique à de nombreuses icônes du rock et de la culture alternative. Les pages du magazine vibraient au rythme des artistes les plus influents de leur époque.
Comment puis-je consulter les archives de BEST Magazine ?
Les anciens numéros de BEST sont devenus des objets de collection très recherchés. Ils peuvent être dénichés dans des ventes de collections privées, des librairies spécialisées, ou encore sur des plateformes en ligne dédiées. En outre, certains contenus ont été numérisés et sont accessibles via des archives digitales ou des publications rééditées.
Y a-t-il eu une tentative de relance de BEST ?
Oui. En 2022, BEST a fait son retour sous forme de « mook » trimestriel, combinant la profondeur d’un livre et la spontanéité d’un magazine. Cette relance, bien que brève, a duré jusqu’en 2023 et a suscité un véritable engouement parmi les nostalgiques et les nouveaux lecteurs curieux de découvrir cet héritage.
BEST est-il encore influent aujourd’hui ?
Indéniablement. L’esprit de BEST continue d’influencer les critiques musicaux, les artistes et les passionnés. On retrouve son héritage dans de nombreux blogs, podcasts, et même dans des magazines actuels qui tentent de capturer cet équilibre entre passion et avant-gardisme.
Quels étaient les posters et bonus les plus populaires de BEST ?
BEST était célèbre pour ses posters grand format, souvent agrafés au centre des numéros. Ces affiches de groupes comme The Who, The Rolling Stones, ou encore AC/DC ont orné les murs de toute une génération de fans. Ces bonus étaient un véritable argument de vente et contribuaient au succès du magazine.
Quels ont été les moments marquants de l’histoire de BEST ?
- Le numéro 100, avec Ringo Starr en couverture, a été un tournant marquant dans l’histoire du magazine.
- Les interviews exclusives de légendes comme David Bowie ou Lou Reed.
- Les premières critiques sur des artistes émergents comme Joy Division ou The Cure, bien avant leur reconnaissance mondiale.
BEST peut-il renaître sous une autre forme ?
Avec l’essor des plateformes numériques, une renaissance de BEST sous forme de site en ligne, chaîne YouTube, ou même podcast est tout à fait envisageable. Le défi serait de préserver l’essence du magazine : sa passion débordante, son ton audacieux et son flair pour les artistes qui marqueront demain.
BEST Magazine a-t-il influencé d’autres médias ?
Oui. BEST a été une source d’inspiration pour des émissions mythiques comme « Les Enfants du Rock » ou « Chorus », qui partageaient le même esprit avant-gardiste et passionné. De nombreux journalistes et critiques actuels citent BEST comme une influence majeure dans leur parcours.
Pourquoi BEST a-t-il eu un tel impact sur la jeunesse ?
À une époque où le rock et les sous-cultures étaient largement ignorés par les médias traditionnels, BEST a servi de porte-voix pour toute une génération. Le magazine créait un lien direct entre les artistes et leurs fans, donnant une voix à ceux qui se reconnaissaient dans l’énergie brute et l’esprit révolutionnaire de cette musique.
BEST a-t-il contribué à la carrière de certains artistes ?
Indéniablement. BEST a joué un rôle crucial dans la mise en lumière de groupes comme Téléphone, La Mano Negra, ou encore The Cure. En France, sa capacité à détecter les talents émergents a fait de lui un acteur clé du développement de la scène musicale alternative.