Originaire de Seattle, ville d’un certain Jimi Hendrix et berceau du Grunge, Ayron Jones a le rock chevillé au corps. Issu d’un quartier sensible où la drogue fait des ravages, le petit Ayron, abandonné par ses parents, est recueilli par sa tante qui lui donnera une deuxième chance de connaître une enfance heureuse. Il se rêve alors rockstar, couvert de tattoos, faisant vibrer les foules au son de sa guitare…
Numéro un des charts américains, révélation et meilleur album Rock 2022 avec Child of the State, Ayron Jones revient avec Chronicles of the Kid, une mine de tubes percutants ainsi qu’un témoignage poignant de son parcours de vie difficile. Dans les riffs rageurs qu’il joue sur sa Fender et dans sa voix puissante et fragile, se devine toute la douleur de son histoire passée et tous les espoirs du glorieux futur qui lui tend désormais les bras.
À l’occasion de son dernier passage à Paris, j’ai rencontré Ayron Jones qui m’a parlé de son parcours, de ses premières fois et de son amour pour la France… qui le lui rend bien ! Il revient à Paris pour un Olympia qui s’annonce mémorable le 6 novembre prochain !
Interview et portrait Caro @Zi.only.Caro, photos en live @Putch_shot
Rocksound : Il y a un titre que tu préfères interpréter sur scène ? Celui qui enflamme le public dès les premières notes ?
Ayron Jones : Les premières notes de “Take me Away” et ce riff devenu bien reconnaissable… ça ne loupe pas ! J’envoie les 4 notes et ça crie direct ! C’est une sensation dingue… cette énergie que me renvoie le public. J’ai rêvé de ça quand j’étais gosse, être une rockstar et faire vibrer les foules avec ma musique depuis une scène. Et aujourd’hui ça se réalise ! “Take me away” a été le premier titre qui m’a fait connaitre et dans tous les pays où je la joue, le public se déchaîne. Et je dirais même que les français peuvent être encore plus communicatifs et enflammés que mes compatriotes ! Vous criez plus fort, vous vibrez plus fort ! J’adore la France !
En parlant de réaction du public et de différences d’une ville ou d’un pays à l’autre, comment ressens-tu le public français ? Il y a des chansons qui déchainent les applaudissements et les cris plus que d’autres en France ?
Ayron Jones : Oui tout à fait, par exemple “Free“ marche bien aux U.S mais les Français l’adorent particulièrement. Je pense que c’est dû au fait que la France place sa liberté et son indépendance au-dessus de tout et valorise le concept-même de liberté qu’elle soit physique ou intellectuelle ! Quand les États-Unis ont proclamé leur déclaration d’indépendance, la France a envoyé la statue de la liberté en cadeau pour encourager cette envie américaine de devenir un peuple uni et libre et c’est devenu le symbole des États-Unis ! Alors j’imagine que “Free“ ça vous parle encore plus qu’à nous !
Il y a cette romance entre toi et la France depuis que l’on t’a découvert. On a parlé de révélation Rock de l’année 2022 et toi tu parles de la France comme de ta deuxième maison quand tu es loin de chez toi. Il y a eu Taratata 2 fois, le Hellfest, Solidays, la Cigale et un paquet de scènes petites et grandes depuis cette fin d’année 2021. À quoi c’est dû cette histoire avec la France ?
Ayron Jones : Moi et les Français on a connecté de suite. C’est une histoire de passion, de créativité et d’énergie. Aux États unis tu peux avoir des groupes de personnes ou des communautés qui sont passionnés et qui chérissent les arts et la liberté, mais ici c’est tout un pays qui est comme ça. Il y a un truc charnel même qui se passe quand je chante ici, une énergie presque sexuelle : tout le monde bouge en même temps, crie sur une montée d’énergie, laisse exploser son émotion pendant mes solos de guitare…
J’ai l’impression d’avoir trouvé en France un pays où l’on me comprend, c’est comme retrouver la famille que j’avais perdue. Et quand on sait quelle a été mon enfance, que je raconte dans certaines de mes chansons, quand je parle de retrouver une famille ce ne sont pas des paroles en l’air ! Ici j’ai l’impression qu’on m’a pris par la main, et qu’on m’emmène de concert en concert vers un public qui m’envoie un amour incroyable !
Il y a quelque chose de déjà très musical dans tes paroles. Si on les lit à haute voix, même sans musique, il y a un rythme naturel qui apparaît comme une évidence. Tu as un talent certain pour l’écriture, savoir raconter des histoires de vie avec une intensité émotionnelle fait partie intégrante de toi. Est-ce que tu as travaillé cette écriture ou est-ce que les mots et leur musicalité sont une extension naturelle de tes pensées ?
Ayron Jones : Cela me touche beaucoup que tu l’aies remarqué, ce rythme dans mes mots, c’est un effet que je recherche dans mon écriture et je crois que c’est la première fois qu’on m’en parle en plus. C’est parce que tu écris aussi, sans doute, que tu t’intéresses au choix des mots dans leur forme, leur sonorité et leur effet sur celui ou celle qui les lit. J’ai commencé à écrire des paroles avant même de prendre un instrument en main, c’était ma façon à moi d’exprimer mes émotions, de raconter les moments forts de ma vie, de parler de mes doutes et de mes certitudes.
Et puis, quand j’ai commencé à faire de la musique, j’ai utilisé certains de mes textes existants mais j’ai aussi beaucoup étudié et je me suis documenté sur le songwriting pour donner le meilleur de moi-même. J’ai lu des livres de psychologie qui parlaient de l’impact des chansons et de la façon dont les gens écoutent et comprennent la musique… je suis allé assez loin dans mes recherches pour me sentir légitime et bon dans mon écriture.
Ton dernier album Chronicles of the Kid, truste déjà le top des charts US avec plusieurs singles sur les traces du glorieux Child of the State… ça fleure bon l’album rock de l’année tout ça encore ! Tu t’attendais à un tel succès ?
Ayron Jones : Mais que les Dieux du rock t’entendent sur le ENCORE hahaha ! En réalité je ne sais jamais à quoi m’attendre quand je compose une chanson ou que j’enregistre un nouvel album. C’est là où je suis le plus vulnérable en fait. Ce nouvel album est plus heavy que le précédent, c’est toujours moi, mais encore plus affirmé avec une plus grosse dose de rock ! J’étais plutôt inquiet de son accueil auprès du public, est-ce que les gens allaient adhérer ou non… Et je suis heureux que les gens se sentent connectés à moi et comprennent le message derrière mes paroles. Le message c’est « vous n’êtes pas seuls, je suis aussi humain que vous et on est tous dans le même bateau ensemble ».
Quel est ton meilleur souvenir de scène jusqu’ici ?
Ayron Jones : Faire la première partie des Rolling Stones c’était incroyable et ça restera un souvenir gravé à jamais dans ma mémoire mais jouer avant Deep Purple aux arènes de Nîmes l’année dernière je crois que c’était encore plus fort. Ce décor de colisée romain à ciel ouvert dans une petite ville du Sud de la France, ça m’a marqué comme étant l’apogée de ma carrière à ce moment-là, d’être en Europe devant une foule immense qui connaissait ma musique, dans un décor aussi grandiose, je ne l’oublierai jamais !
Quel est le premier concert auquel tu as assisté quand tu étais adolescent ?
Ayron Jones : Mon premier concert c’était Incubus, j’étais un grand fan. J’avais mis des chaussures en daim bleu avec un pantalon assorti et j’avais une chemise en polyester avec des tigres bleu dessus, je devais pas avoir l’air cool du tout quand j’y repense ahahaha !
Tu m’as dit que tu rêvais de grandeur quand tu étais enfant, tu voulais être une rockstar avant même de prendre une guitare en main. Qu’est-ce qui t’attirait dans ce style de vie ?
Ayron Jones : Je savais que j’étais destiné à quelque chose de grand quand j’étais plus jeune, et j’ai réalisé que c’était la musique quand j’ai commencé à jouer, c’est devenu une évidence : la musique serait MON truc, j’allais toucher les gens. Avant de vouloir être une rockstar, j’avais envie de faire vibrer les gens avec ma musique, qu’ils connaissent mon nom. J’étais tellement à part, un peu rebelle, venant d’un milieu familial complétement explosé… le rock m’a appelé et me parlait… le rock c’était se rebeller contre le système, se battre pour ce en quoi tu crois. J’étais né au mauvais endroit mais j’allais aller exactement où je voulais.
Après un été de festivals et d’une tournée en tête d’affiche, Ayron Jones sera de retour à Paris à l’Olympia le 6 novembre prochain avec Black Stone Cherry !
Ne manquez pas cette date qui s’annonce exceptionnelle !
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Retrouvez le passage d’Ayron Jones dans Taratata en février dernier avec le live de Blood in the water, disponible en replay !
Taratata – Ayron Jones « Blood In The Water » (2024) (mytaratata.com)
L’album Chronicles of the Kid, chez Big Machine, John Varvato records.
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