Il y a des annonces qui claquent comme des coups de tonnerre dans un ciel trop calme. Celle-ci fait trembler le sol du rock à sa racine : la formation originale d’Alice Cooper est de retour – pour la première fois depuis un demi-siècle – avec un nouvel album studio au titre sans équivoque : The Revenge of Alice Cooper. Un nom en forme de déclaration. De promesse. Et de menace.

ALICE COOPER – THE REVENGE OF ALICE COOPER
Plus de cinquante ans après avoir semé le chaos, la terreur et l’admiration sur les scènes du monde entier, Alice Cooper (le groupe, pas seulement l’homme), revient hanter les platines avec ce que certains décrivent déjà comme la suite spirituelle des albums fondateurs : Love It to Death, Killer, School’s Out, Billion Dollar Babies. Des monuments. Des missiles. Des manifestes.
« Black Mamba » : le venin vintage pour temps modernes
Le premier single, « Black Mamba », vient d’être lâché dans la nature, et le ton est donné : un riff serpentant, une basse toxique, une batterie qui frappe sec, et la voix d’Alice — rauque, menaçante, plus vivante que jamais.
Cerise noire sur le cercueil : le titre accueille une guest star d’envergure, Robby Krieger des Doors, apportant une touche psyché à ce venin sonore. Le résultat ? Un hymne hybride, à mi-chemin entre le freak show glam des seventies et la tension électrique du monde moderne.
Retour aux origines pour Alice Cooper avec les moyens d’aujourd’hui
L’album a été enregistré dans un studio old-school du Connecticut, là où le groupe s’était réuni pour la première fois depuis des décennies, en compagnie de leur producteur historique : Bob Ezrin. Une alchimie retrouvée. Une famille reconstituée.
Neal Smith (batterie), Michael Bruce (guitare), Dennis Dunaway (basse) — et même Glen Buxton, présent post-mortem sur un titre inédit, grâce à une piste de guitare exhumée des archives — tous réunis comme au premier jour. Ou plutôt comme à l’avant-dernier jour du monde, tant l’ambiance de l’album est lourde, hantée, délicieusement macabre.
« The Revenge… » : un album hanté par son propre passé
Ce disque, c’est un labyrinthe de miroirs brisés, une errance entre les souvenirs glorieux du rock théâtral des 70’s et une actualité saturée d’images, de drames et de sons numériques. Loin de surfer sur la vague de la nostalgie facile, The Revenge of Alice Cooper propose un véritable dialogue entre le passé et le présent.
Un album conçu non pas comme un hommage, mais comme une reprise de pouvoir, un acte de rébellion contre l’oubli, contre le silence, contre le temps.
Et ce n’est pas tout.
Une relique rare en bonus : le retour des araignées
Les éditions collector et smart box de l’album contiennent une rareté absolue : une version alternative inédite de Return of the Spiders, enregistrée en 1970, jamais publiée jusqu’ici, restaurée avec soin par Bob Ezrin à partir de bandes considérées comme perdues. Un morceau brut, tendu, sale, où l’on entend les racines crisser sous les ongles du groupe.
Un document sonore historique. Un fantôme qu’on croyait enterré à jamais, et qui revient frapper à la porte comme un souvenir qu’on avait essayé d’oublier.
Un album comme une célébration de ce qui ne meurt jamais
The Revenge of Alice Cooper est plus qu’un disque. C’est un rituel électrique, une cérémonie occulte à l’échelle du rock. Une célébration d’un certain âge d’or, où le rock n’était pas un produit mais une expérience, où chaque concert ressemblait à un exorcisme collectif, et chaque chanson à une révolte déguisée en théâtre.
Les titres à venir — « Wild Ones », « See You on the Other Side », « Twisted Halo », « Lucille’s Bones » — s’annoncent tous comme de futurs classiques, trempés dans le sang, la sueur, la mémoire.
Une légende qui refuse de mourir
Depuis leurs débuts, Alice Cooper (le groupe) a redéfini les frontières du rock, inventant le shock rock bien avant que Marilyn Manson ou Slipknot ne sachent tenir une guitare. Guillotines sur scène, serpents sur l’épaule, maquillage de clown triste, costumes sanglants… Mais surtout : des chansons. Des vraies. I’m Eighteen, No More Mr. Nice Guy, Elected, Under My Wheels… En 2011, le groupe original est intrônisé au Rock & Roll Hall of Fame. Et aujourd’hui, en 2025, il revient rappeler à la planète pourquoi cette place leur revient de droit.
Alice Cooper, en 2025 ? Encore plus dangereux qu’en 1971.
Le rock est mort ? Pas pour eux. La nostalgie est inutile ? Pas quand elle sert à faire parler les morts. « The Revenge of Alice Cooper » ne ressuscite pas le passé. Il le retourne. Il l’exhume. Et il le joue à fond les amplis dans un monde qui en a cruellement besoin.
Alice Cooper est de retour. Et il n’est pas là pour plaisanter.
ALICE COOPER – « THE REVENGE OF ALICE COOPER »
📅 Sortie mondiale le 25 juillet 2025
🎧 Premier extrait : « Black Mamba », disponible dès maintenant
|
|||
|
|
||
|