Jimmy Page & The Black Crowes « Live at the Greek »

Par La Rédaction
Publié le 12 avril 2025

Il y a des rééditions qui tombent comme un cheveu sur la soupe, et puis y’a celles qui régalent comme un riff de « Whole Lotta Love« . Celle de Jimmy Page & The Black Crowes – Live at the Greek appartient à la seconde catégorie. Et elle tombe à pic, au moment où Page refait surface avec le docu Becoming Led Zeppelin et que les Black Crowes s’apprêtent à entrer au Rock’n’Roll Hall of Fame — comme quoi, parfois les astres s’alignent…

Jimmy Page & The Black Crowes "Live at the Greek"

L’histoire de Jimmy Page & The Black Crowes « Live at the Greek »

C’est une alliance aussi improbable qu’électrisante : en 1999, Jimmy Page, le sorcier de la six-cordes et maître d’œuvre de Led Zeppelin, s’acoquine avec The Black Crowes, ces enfants sauvages du rock sudiste nourris au bourbon, au blues et à la sueur. Ensemble, ils ressuscitent l’esprit de Zeppelin dans un live incandescent enregistré au Greek Theatre de Los Angeles, lieu mythique s’il en est.

Le projet, sobrement intitulé Live at the Greek, n’est ni un revival poussiéreux ni un simple tribute band de luxe : c’est un shot de pur rock’n’roll, brut et habité, où les riffs millénaires de Page reprennent vie, boostés par la hargne vocale de Chris Robinson et la rythmique charnue des Crowes. Pas de morceaux de Led Zep composés par Robert Plant (contractuellement interdits), mais un florilège de bombes comme “Celebration Day” ou “In My Time of Dying”, revisitées avec une gourmandise contagieuse. C’est un peu comme si le passé et le présent s’étaient filé rencard sous acide pour célébrer l’éternité du riff.

Jimmy Page & The Black Crowes « Live at the Greek » : la réédition

On avait presque zappé ce moment d’anthologie de 1999, ce concert one-shot de 2h à Los Angeles. Pourtant, cette nuit-là, Jimmy Page, Rich Robinson et le reste de la bande géorgienne ont incendié le Greek Theatre. Une setlist qui sent bon la sueur, la bière tiède et le classic rock : du Page à gogo, quelques pépites des Crowes, et même des reprises bien badass (mention spéciale à « Shape of Things to Come » des Yardbirds).

Mais là où cette réédition 2024 frappe un grand coup, c’est dans la qualité sonore. C’est pas juste un remaster, c’est un nettoyage de printemps cosmique. Les guitares sont plus tranchantes, les drums plus lourdes, et surtout : la voix de Chris Robinson… Le mec s’approche par moments de la fureur contrôlée d’un Robert Plant circa 1975.

Ajoutez à ça une quinzaine d’inédits, dont une jam psyché de 10 minutes entre Page et Rich Robinson enregistrée pendant un soundcheck (si tu fermes les yeux, t’es à Kashmir), et t’as un objet culte pour tout fétichiste du rock poisseux et organique. Alors non, ça n’annonce pas une reformation de Led Zep, mais c’est un rappel vibrant que Jimmy Page, même à 60 balais passés à l’époque, reste un alchimiste du riff, un druide du solo et un maître de cérémonie mystique.

À écouter fort. Très fort. De préférence avec une une biére dans les mains.

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Tracklisting complet

(édition CD standard – 2 disques)

💿 CD 1

  • Celebration Day

  • Custard Pie

  • Sick Again

  • What Is and What Should Never Be

  • Woke Up This Morning

  • Shapes of Things to Come

  • Sloppy Drunk

  • Ten Years Gone

  • In My Time of Dying

  • Your Time Is Gonna Come

 

💿 CD 2

  • The Lemon Song
  • Nobody’s Fault But Mine
  • Heartbreaker

  • Hey Hey What Can I Do

  • Mellow Down Easy

  • Oh Well

  • Shake Your Money Maker

  • You Shook Me

  • Out on the Tiles (intro) / Whole Lotta Love

 

 

Élément Détail
Titre complet Jimmy Page & The Black Crowes – Live at the Greek
Lieu d’enregistrement Greek Theatre, Los Angeles, Californie
Dates d’enregistrement 18 et 19 octobre 1999
Date de sortie 29 février 2000 (Musicmaker.com) / 4 juillet 2000 (TVT Records)
Durée totale 1 h 59 min (2 CD)
Label TVT Records / Musicmaker.com
Type Double album live
Genres Hard rock, blues rock, rock classique
Particularité Aucune chanson co-écrite par Robert Plant
Line-up Jimmy Page (guitare),
Chris Robinson (chant),
Rich Robinson (guitare rythmique),
Audley Freed (guitare solo),
Sven Pipien (basse),
Steve Gorman (batterie),
Eddie Harsch (claviers)