The Offspring embrase Paris : retour sur une soirée historique

par | 24 Nov 2025 | Live Report

⏱ Temps de lecture : 6 min

Il suffit parfois d’un compte à rebours pour comprendre qu’on va vivre l’un de ces soirs dont on parlera encore dans dix ans. Ce 8 novembre 2025 à Paris La Défense Arena, on a senti la vague avant même qu’une seule corde ne soit grattée. 45 000 cœurs avec le smile jusqu’aux oreilles, réunis autour de The Offspring en tête d’affiche pour célébrer la Belle Époque du punk rawk.

 

L’arène en ébullition

Positionnés au ras de la fosse, on pouvait sentir la déferlante monter en pression. Une tension joyeuse, de celles qui annoncent les grandes soirées. Les silhouettes se succèdent sur scène, l’intro de batterie qui tape le metal du mythique « Come Out and Play » en ouverture lance la fête et c’est le séisme immédiat. Dès ce premier quart de seconde, on sait que The Offspring n’est pas venu cocher une date : ils viennent célébrer une carrière entière avec une précision et une énergie hallucinantes.

Dexter et Noodles enchaînent les notes, les vannes, les sourires et remerciements, nous parlent comme à une vieille bande de potes qu’ils retrouvent enfin. On sent l’attachement, on sent l’expérience, on sent surtout qu’ils n’ont rien perdu de cette spontanéité qui a fait leur identité. Et il faut bien le reconnaître : la nostalgie nous a pris en embuscade, réveillant tout ce qu’on a aimé dans cette musique et ce qui continue de nous y ramener.

 

The Offspring embrase Paris

The Offspring Live Paris – Photo by Arthur Loiseau

 

Rewind : Simple Plan rallume une génération entière

Avant que tout ne déraille pour de bon, l’arena était déjà chauffée à blanc par un Simple Plan au sommet de sa forme. Le groupe arrive avec l’énergie d’un headliner, accueilli par une mer de T-shirts et de cris qui en disent long : ce n’était pas “juste” une première partie.

Dès « I’d Do Anything » la salle explose, entre euphorie adolescente et communion XXL. Et puis il y a ce charmant détail qui met tout le monde d’accord : l’accent québécois de Pierre Bouvier à faire fondre nos petits cœurs français. Généreux et hilarants parfois, les échanges avec le public se succèdent et la connexion est immédiate. On rit, on saute, on crie, on retombe dans les années 2000 et soudainement nos vieux genoux ne nous font plus mal.

 

Public The Offspring Photo by Arthur Loiseau

Photo by Arthur Loiseau

 

Les hymnes s’enchaînent : « Shut Up », « Welcome to My Life », « Summer Paradise »… Ils en profitent pour glisser une parenthèse sur leurs 25 ans de carrière, leur documentaire Nothing Changes… et l’annonce en avant-première de leur retour à Paris pour un show qu’on imagine déjà dans la même veine, le 31 octobre 2026. Les moments cultes, eux, s’empilent comme des dominos :

« What’s New Scooby Doo ? » avec des personnages qui dansent sur scène,
« Summer Paradise » transformé en fête d’été grâce aux ballons géants,
le batteur Chuck Comeau qui slame en confiant pour quelques minutes ses baguettes à Pierre,
une arena illuminée façon ciel nocturne sur « Perfect ».

Une première partie ? Non. Un chapitre entier bien à part.

 

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Simple Plan Live Paris – Photo by Arthur Loiseau

 

Re-rembobinage : Dynamite Shakers, le coup de fouet vendéen

19h pile : Dynamite Shakers ouvre le bal. La salle n’est pas encore chaude, mais eux, si. Pas de mise en scène, pas d’effets : juste quatre musiciens déterminés à faire décoller une arena encore en train de s’installer. Leur garage rock survitaminé tape juste, leur attitude est assurée, et à mesure que le son monte, on voit la foule se dérider. Applaudissements, des têtes qui hochent : petit à petit, ils grignotent l’espace et installent leur terrain de jeu.

On sent l’envie et la fougue, et ça fonctionne. Le public embarque, la fosse se réveille, et on se dit qu’on vient de dénicher une belle découverte, le genre de formation qu’on se promet de revoir très vite. Et ça tombe bien, puisqu’ils nous annoncent une date parisienne le 6 Mai 2026 à l’Alhambra en tête d’affiche.

Le public les salue chaleureusement, preuve que la mission est réussie : mettre en route la soirée. Et ils l’ont fait proprement.

 

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Dynamite Shakers Live Paris – Photo by Arthur Loiseau

 

The Offspring : la décharge finale

Retour au moment où tout finit de s’embraser. La setlist navigue dans la nostalgie assumée : du pur Offspring dans ce qu’ils ont de plus efficace. « All I Want », « Want You Bad », « Staring at the Sun », « Bad Habit »… Chaque titre rallume un souvenir et rappelle pourquoi ce groupe reste une référence absolue du punk californien. Les deux immenses squelettes gonflés et fumants surgissent sur scène, clin d’œil à l’album Supercharged, ajoutant un côté presque théâtral à un show déjà massif.

Les écrans diffusent des visuels ultra-dynamiques tandis que la fosse se transforme en mer mouvante. Tout est fait pour nous mettre bien, de la mascotte gorille sur scène au drone dirigeable qui survole le public façon dance ou boot cam — même les temps morts sont des shows dans le show.

Le passage des reprises — Black Sabbath, Ozzy, Ramones, « Hey Jude » des Beatles chanté à l’unisson — fonctionne comme un hommage évident aux racines du groupe. Vient le solo de batterie de Brandon Pertzborn le temps que les techniciens glissent un piano blanc dans l’ombre, l’arena retient alors sa respiration. Dexter s’assoit, explique la genèse de « Gone Away », parle de perte, de lumière, de guérison. Il demande d’allumer les flashs et la salle devient un ciel à 45 000 étoiles. Un moment bouleversant à te faire pleurer tellement le show t’a transformé en boule de sentiments à fleur de peau.

 

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The Offspring Live Paris -Photo by Arthur Loiseau

 

Mais ce soir, on célèbre joyeusement, et le show repart à toute vitesse :

« Why Don’t You Get a Job ? » transforme l’arena en karaoké couplé de ballons géants jetés dans la fosse,
« Pretty Fly » fait surgir l’incontournable white guy
« The Kids Aren’t Alright » déclenche des vagues de pogos sous les cotillons et la fumée.

Et entre les morceaux, impossible de manquer leur gratitude : c’est la plus grande salle de leur carrière, et ils savourent chaque seconde avec nous. Le rappel arrive, acclamé et explosif. « You’re Gonna Go Far, Kid » secoue la salle, « Self Esteem » finit de tout retourner. Un final monumental et fédérateur.

 

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The Offspring – Photo by Arthur Loiseau

 

On repart avec une seconde jeunesse

Sur le chemin de la sortie, partout autour, les mêmes visages rougis, décoiffés, le même sourire fatigué mais heureux, la même sensation de s’être pris un shot de jeunesse. The Offspring a rappelé pourquoi ce groupe compte toujours, pourquoi il remplit encore les arènes, pourquoi il fédère trois générations d’un seul geste. En quittant Paris, impossible de ne pas ressentir cette sensation rare : la certitude d’avoir vécu quelque chose qui dépasse le simple concert. De Dynamite Shakers à Simple Plan, jusqu’à la claque finale signée The Offspring, tout vibrait dans le bon sens et on se rappelle pourquoi une salle pleine qui fusionne, ça n’a pas d’équivalent.

Instagram Dynamite Shakers @dynashakers 

Simple Plan

The Offspring

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Dynamite Shakers – photo by Arthur Loiseau

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Dynamite Shakers – photo By Arthur Loiseau

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Dynamite Shakers – photo By Arthur Loiseau

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Dynamite Shakers – photo By Arthur Loiseau

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Dynamite Shakers – photo By Arthur Loiseau

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Simple Plan – Photo by Arthur Loiseau

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Simple Plan – Photo by Arthur Loiseau

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Simple Plan – Photo by Arthur Loiseau

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Simple Plan – Photo by Arthur Loiseau

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The Offspring – Photo by Arthur Loiseau

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The Offspring – Photo by Arthur Loiseau

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The Offspring – Photo by Arthur Loiseau

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The Offspring – Photo by Arthur Loiseau

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The Offspring – Photo by Arthur Loiseau