Rise of the Northstar : biographie, discographie, style et héritage
Impossible d’aborder la scène française hardcore sans frôler le sillage incandescent de Rise of the Northstar. Groupe né dans la zone grise entre les barres d’immeubles de la périphérie parisienne et l’imaginaire shōnen du manga japonais, ce quintet n’est pas du genre à choisir un seul combat. Leur musique, frontale comme un crochet de Mike Tyson en pleine salle d’arcade Tokyoïte, fusionne groove metal, hardcore, hip-hop et ponctue le tout de références explicites à la culture japonaise. Dès leurs premiers EPs, Rise of the Northstar a imposé des riffs devastateurs, des punchlines scandées façon gangsta rap et une imagerie digne des plus belles heures de l’animation nippone.

Rise of the Northstar-ROTN
Traversant les années à coups de breakdowns massifs, de refrains fédérateurs et de refrains criés en anglais, japonais ou même parfois en français, ces samouraïs de banlieue ont tissé leur mythe, tant sur les planches des festivals européens qu’au fil de disques conçus comme des arc narratifs de séries animées. Leurs productions signées chez Nuclear Blast ou plus récemment chez Atomic Fire Records trahissent un souci du détail et une volonté d’offrir, à chaque nouvel opus, une expérience sonore et visuelle complète.
Jamais cosplayers (malgré les bandanas, casquettes streetwear vissées sur la tête et les références à Fist of the North Star), jamais prisonniers de leur hybridation musicale, Rise of the Northstar occupe une place à part. Figures tutélaires d’un crossover qui refuse de choisir entre le groove poisseux du NYHC, l’efficacité décomplexée du rap old school, la rage du metal moderne et l’iconographie manga, ils défient les classifications paresseuses du business rock hexagonal. En 2025, faut-il encore les présenter ?
Fiche d’identité rapide
- Origine : Région parisienne, France
- Années d’activité : 2008 – aujourd’hui
- Genre(s) : Hardcore, Groove Metal, Crossover, Hip-Hop, Metal
- Membres fondateurs : Vithia (chant), Eva-B (guitare), Air One (guitare), Yoru (basse), Phantom (batterie)
- Chansons les plus connues : “Dressed All in Black”, “Welcame”, “Here Comes the Boom”, “One Love”, “Samurai Spirit”
- Labels : Atomic Fire Records, Nuclear Blast
Origines et formation
2008, Paris. Les aficionados de la scène hardcore hexagonale se gavent de bootlegs usés du Hellfest, tandis que dans un coin du 20ème arrondissement, cinq types réunissent leur frustration générationnelle et leur passion viscérale pour les bastons de rue stylisées des animes. Rise of the Northstar, contraction volontaire du manga culte Fist of the North Star, est baptisé par Vithia, frontman en quête d’un exutoire aussi sonore que graphique. Son idée : marier l’agressivité du hardcore new-yorkais à l’imaginaire délirant des mangas, ce que personne, en France ou ailleurs, n’avait encore formalisé avec autant de systématisme.
Dans les premières loges : Eva-B et Air One aux guitares, Yoru à la basse, Phantom à la batterie. Ce line-up façon Sentai – costumes coordonnés et codes couleurs inspirés des années 90 – se fait rapidement remarquer sur MySpace, la plateforme alors incontournable pour les groupes avides d’indépendance. Les premiers titres, “Protection Of The Northstar” et “Bejitas Revenge”, annoncent la couleur : lignes de basse puissantes, guitares saccadées comme des onomatopées de manga, phrasé rap scandé à la machette.
La scène parisienne, à la traîne de ses homologues anglo-saxons en matière de crossover, observe ces samouraïs frenchies avec une moue d’abord sceptique. Mais l’exigence scénique du groupe, la précision des breaks et surtout la relecture ouverte des mythes japonais, font rapidement des émules parmi les kids fans de skate, d’art graphique et de mode streetwear fluo. La sortie de l’EP “Tokyo Assault”, en 2009, confirme l’intégration totale de la culture japonaise : samples de Vegeta, références aux Saiyans, artworks inspirés d’Otomo et d’Oda, tout y passe.
Rise of the Northstar s’engage auprès de la Croix-Rouge suite au séisme de 2011 au Japon, sortant “Phoenix” pour la campagne Protect Your Japan. Déjà, le groupe place son identité musicale au service de causes réelles. C’est ce mélange d’authenticité et de fantasme qui façonne leurs débuts, sans artifice ni compromission.
Il est intéressant de voir que ce melting-pot musical a permis à ROTN de s’inspirer de l’esprit do-it-yourself du hardcore US, tout en métissant son ADN du groove metal et du rap à la française. D’ailleurs, quand un journaliste du milieu leur glisse en loge, “vous frôlez le cosplay sur scène”, la réponse fuse : “On n’imite rien, on s’approprie tout”. Et c’est exactement dans cette appropriation que le groupe va puiser son énergie pour conquérir, bientôt, des scènes internationales bien plus larges.
La formation de Rise of the Northstar n’est pas un épiphénomène mais le résultat d’un ancrage générationnel, d’un amour partagé pour les bruissements de la banlieue francilienne et les pages cornées des shōnen, et, il faut bien l’admettre, d’une capacité unique à s’inventer comme l’héritier improbable de Biohazard, Madball et Naruto. Passé ce préambule, la machine est lancée. La suite ? Plus explosive encore.

Rise of the Northstar-ROTN
Chronologie et carrière
Les années charnières pour Rise of the Northstar commencent très vite. Après “Tokyo Assault”, le groupe enchaîne “Demonstrating My Saiya Style” en 2012, second EP hommage à la puissance symbolique du manga Dragon Ball. S’ensuivent des concerts en cascade, des premiers slams à Paris jusqu’aux salles humides de Tokyo, où le mélange metal/anime fait mouche auprès des kids de la scène nippone underground. On croirait voir l’ombre portée d’un Faith No More survolté sur un shinkansen.
En 2014 débarque “Welcame”, leur premier album complet, attendu comme un épisode de shōnen par les fans d’ici et d’ailleurs. Avec “What the Fuck Up”, “Samurai Spirit” ou “Dressed All in Black”, la machine à riffs de Rise of the Northstar s’infiltre dans les playlists des aficionados de Sex Pistols et de puristes new-yorkais aussi snobs que tatoués. Le succès n’est pas instantané, mais la persistance paie. Les festivals européens – Hellfest, Download – les programment, la presse spécialisée s’enflamme. C’est la période où le groupe devient figure majeure d’une “nouvelle vague” du metal français, faisant la une de dossiers comme celui-ci sur les 10 groupes de metal français à suivre.
Autour de 2015, Rise of the Northstar part en tournée avec Madball. Les Parisiens croisent la route de figures incontournables du hardcore. L’année suivante, ils marquent les esprits lors de leur prestation au Download Festival. 2018 signe la sortie de “The Legacy Of Shi”, album charnière co-produit avec Joe Duplantier de Gojira. L’ambiance musicale évolue, le hip-hop grignote davantage le métal, et les limites du crossover sont repoussées à coups de refrains imparables, de passages de rap plus ciselés et de samples travaillés.
Rise of the Northstar, sous l’égide de Nuclear Blast puis Atomic Fire Records, poursuit sa montée en charge. En 2023, l’attente se cristallise autour de “Showdown”, troisième album salué pour sa capacité à renouveler le son du groupe sans renier sa rage initiale. “The Anthem”, “Showdown”, “One Love” : autant de morceaux qui montrent un affûtage du style, une intrigue textuelle mêlant anglais, français, et pointes de japonais, des riffs qui piquent autant que les pointes de gel dans les mangas de baston.
Un point-clé – et pas des moindres – s’inscrit dans la constance de Rise of the Northstar malgré les inévitables changements de line-up. Les membres tournent parfois, mais l’ossature forgée par Vithia reste intacte, fidèle à une vision plus proche de la mangaka factory que du groupe de rock éphémère. La longévité, dans ce business qui digère ses propres enfants aussi vite qu’un épisode de “Attack on Titan”, mérite d’être notée. Récemment, leur passage sur la scène du Download Festival 2024, devant une horde cosmopolite, a consacré leur rang d’ambassadeurs du metal crossover mondial.
Style musical et influences
Rarement un groupe aura autant assumé la fusion tous azimuts que Rise of the Northstar. Leur hardcore métallisé tire à boulets rouges sur la tradition du NYHC façon Sick of It All, mais s’autorise toutes les dérives du groove metal à la Pantera. Les guitares, lourdes et saccadées, évoquent aussi bien les carpets de Slipknot période Iowa que les syncopes propres à Korn ou Machine Head.
Au-delà de la mathématique du riff, Rise of the Northstar est traversé par un souffle hip-hop jamais mollasson : scratchs old school, structures proches du flow battle, paroles scandées plus que chantées, façon N.W.A en version manga. L’incursion de la langue japonaise au détour de chaque break rappelle leur refus de l’anglicisation totale : le crossover ne sera pas un simple emprunt, mais une digestion complète et volontaire d’identités multiples.
Les influences manga ne se cantonnent pas à l’artwork : elles structurent les textes (les allusions à l’honneur samouraï sur “Samurai Spirit”, la résilience des héros shōnen dans “Shogun No Shi”), les patterns rythmiques, et même la dramaturgie des concerts, conçus comme des arcs narratifs où le public joue le rôle de la horde de K.O. Fighters. Sur scène, c’est la rave moshétique, le public en mode streetwear, bandanas à kanjis et baskets clignotantes.
Impossible de ne pas évoquer la scène du groove metal français, dont Rise of the Northstar est désormais l’un des plus solides porte-drapeaux. Leur appartenance à ce courant les distingue, tout en les reliant à des artistes référencés dans les classements metal de Rocksound. Outre la proximité avec des pointures hexagonales telles que Gojira, ROTN partage avec les Einstürzende Neubauten ou les pionniers Faith No More une radicalité du mélange, sonique comme visuelle.
En définitive, la singularité du style musical de Rise of the Northstar réside dans son refus de choisir. Le hardcore, le metal et le hip-hop s’y télescopent sans jamais s’annuler, à la manière d’une séquence d’animation où chaque coup porté par le héros transforme la scène. Le crossover, ici, n’est pas posture, mais moteur de création et d’émancipation.
Anecdotes et moments marquants
S’il fallait résumer les presque deux décennies de Rise of the Northstar, ce serait par l’inventaire de moments aussi barrés qu’épiques, à peine croyables pour ceux qui n’y étaient pas. Le groupe s’est illustré dès ses débuts par un show finaliste au tremplin Hellfest au Bataclan – là où les jeunes métalleux parisiens n’ont plus rien à prouver hormis leur robustesse face aux secousses des pogos. Leur set, ponctué de samples de voix de Vegeta, a laissé plus d’un fan hébété à la sortie, entre deux ramassages de lunettes.
La tournée 2015 avec Madball, institution vivante du NYHC, reste un jalon. Les anecdotes coulent à flots, comme cette rencontre impromptue dans un bar du quartier Saint-Michel, où les musiciens s’écharpent sur la meilleure version du “Crossover” entre manga et thrash, tout en échangeant les dernières sneakers streetwear limitées trouvées chez Colette.
L’enregistrement de “The Legacy Of Shi” en 2018 se fait sous l’égide de Joe Duplantier (Gojira), dans un studio que certains décrivent comme hanté – des sons spectraux s’étant immiscés sur les pistes, à en croire les discussions d’après-mix.
Le passage main stage du Download Festival 2017, devant un public cosmopolite, marque une étape symbolique : du hardcore de niche, Rise of the Northstar s’invite sur la grande scène, piétinant les barrières de genre, au sens propre comme figuré.
Personne n’a oublié la campagne Protect Your Japan, à la suite du séisme de 2011. La sortie du titre “Phoenix” permet de lever des fonds et d’ancrer ROTN comme un groupe engagé, au-delà du décorum manga. Le groupe multiplie alors les collaborations, notamment en invitant des artistes issus du graffiti, du graphisme et de la mode streetwear – chaque tournée se transformant en exposition itinérante d’art japonais réinterprété.
Enfin, l’omniprésence de fans arborant bandanas à kanjis et vestes customisées lors des concerts prouve, année après année, la vitalité de cette communauté. L’art graphique piloté par le groupe évoque autant les codes du hip-hop US que l’avant-garde tokyoïte : dans ce joyeux chaos, Rise of the Northstar continue de forger sa propre légende.
Récompenses et reconnaissance
Rise of the Northstar n’a jamais couru les cérémonies de lauriers, préférant laisser les badges de “Bête de scène” et de “Roi du pit” à ceux qui y tiennent. Pourtant, quelques distinctions clés jalonnent leur trajectoire. Dès leurs premiers shows, la presse spécialisée souligne la puissance de leur jeu scénique – cités dans divers classements, dont celui des groupes français à surveiller, ils s’inscrivent sur la carte européenne des festivals majeurs.
L’accueil presque unanime de “Welcame” en 2014 leur offre une reconnaissance durable, confortée par les critiques positives de magazines spécialisés (et une note de 18/20 pour l’album sur plusieurs plateformes). “The Legacy Of Shi”, salué à sa sortie pour sa maturité et ses collaborations prestigieuses (notamment Joe Duplantier à la co-production), récolte une note de 15/20 et s’impose comme un opus pivot dans la consolidation de leur popularité internationale.
Leur dernier opus, “Showdown”, bénéficie d’un écho favorable auprès des fans et de la presse, affichant une note de 17/20, reflet d’une évolution sonore maîtrisée. ROTN figure aujourd’hui dans divers palmarès et playlists européennes d’incontournables du metal crossover, aux côtés de vétérans américains et de nouvelle garde hexagonale.
Loin du clinquant du Hall of Fame à l’américaine, leur reconnaissance s’inscrit dans la longévité, la fidélité de leurs auditeurs, la créativité de leur scène live. Rise of the Northstar n’épingle pas les certificats, ils les déchirent sur scène pour mieux réaffirmer leur indépendance. La preuve que dans le monde du hardcore, la notoriété n’a pas toujours besoin de dorures.
Albums clés et discographie complète
Album | Année | Label | Certification | Fait notable |
---|---|---|---|---|
Tokyo Assault (EP) | 2009 | Akatsuki | — | Premier EP, pose les bases du style manga-hardcore. |
Demonstrating My Saiya Style (EP) | 2012 | Autoproduction | — | Référence explicite à Dragon Ball, assoie leur notoriété. |
Welcame | 2014 | Nuclear Blast | — | Premier album, largement salué par la critique et le public. |
The Legacy of Shi | 2018 | Nuclear Blast | — | Co-produit avec Joe Duplantier (Gojira), accentue la fusion hip-hop. |
Showdown | 2023 | Atomic Fire Records | — | Affirmation d’un style mature, mélange encore plus poussé de genres. |
L’histoire discographique de Rise of the Northstar commence par deux EPs, “Tokyo Assault” et “Demonstrating My Saiya Style”. Ces galettes, aujourd’hui recherchées par les collectionneurs, immortalisent la formule de base du groupe : riffs explosifs, samples issus de l’animation japonaise, et un univers visuel immédiatement reconnaissable.
En 2014, la sortie de “Welcame” marque une étape décisive. L’album propose un enchaînement de morceaux percutants – “What the Fuck Up”, “Samurai Spirit”, “Dressed All in Black” – offrant au public l’équivalent hardcore d’un arc narratif shōnen mené tambour battant. La critique, pas si souvent tendre avec les groupes français, salue l’ampleur du saut qualitatif (album noté à 18/20 sur plusieurs médias spécialisés).
Quatre ans plus tard, “The Legacy of Shi” introduit une dimension encore plus hybride : le hip-hop prend plus de place, sans que la rugosité hardcore disparaisse. Joe Duplantier (Gojira) y imprime sa patte : le disque, noté 15/20, intrigue autant qu’il rassemble. La complexité assumée de la production, la place laissée aux refrains et aux ambiances, tranche avec la force brute de leurs débuts.
“Showdown”, en 2023, porte leur concept d’hybridation à son paroxysme. L’album oscille entre mosh-parts dévastatrices (“Showdown”), plages mélodiques inattendues, et un flow alternant anglais, français et japonais. C’est la synthèse, la double hélice finale du projet Rise of the Northstar : du hardcore, du groove, du manga, du flow. Le disque reçoit un accueil favorable, s’imposant comme un jalon de leur maturité.
Chacune de leurs sorties se vit comme un nouveau chapitre d’une saga évolutive – c’est là que réside le fil rouge de leur œuvre. Plutôt que l’empilement de tubes, c’est l’aventure globale qui fidélise les fans, et insuffle à chaque concert cette ferveur de manga live-action que la scène hardcore hexagonale n’avait, jusque-là, jamais connue.
Dans la culture populaire
Rise of the Northstar incarne la collision entre deux mondes : le bruit et la fureur du hardcore, et l’imaginaire débordant du manga/anime. À chaque sortie d’album, les visuels se taillent une place dans les rubriques art graphique de Rocksound et les forums spécialisés, où les fans comparent les artworks du groupe à ceux de séries comme “Akira” ou “Berserk”. L’univers ROTN s’étend jusque dans les conventions françaises dédiées à la culture japonaise, où les membres viennent parfois animer des masterclass sur le crossover musical.
Leur titre “Welcame” fait l’objet d’une parodie dans une web-série satirique sur la vie d’un groupe metal alternatif, tandis que “Dressed All in Black” est repris lors d’évènements cosplay à Japan Expo. Certains de leurs fans dessinent même des fanarts où les membres du groupe affrontent, façon battle shōnen, les héros de “Naruto” ou de “Jojo’s Bizarre Adventure”.
Au-delà des clins d’œil animés, le groupe imprègne la mode streetwear : collaborations avec des marques nippo-françaises, tee-shirts à l’effigie des pochettes et sneakers customisées pour chaque tournée. Leur imagerie est abondamment détournée sur les réseaux sociaux, dans des memes où Vithia affronte Pikachu en battle rap ou s’improvise samouraï dans un Paris post-apocalyptique.
Les références disséminées dans les clips – baseball lycéen, clans stylisés façon “Rookies”, codes graphiques hérités de l’ère Shohei Otomo – contribuent à créer une esthétique immédiatement reconnaissable. Certains vidéastes et vidéastes de jeux vidéo glissent les morceaux du groupe en fond sonore de leurs montages, bouclant la boucle de l’intégration pop culture.
Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, Rise of the Northstar fait partie du paysage évoqué lors de débats sur le renouveau culturel français dans la rubrique musique et société alternative. Entre icônes metal et ambassadeurs manga, leur présence est aussi incontournable que celle d’un volume d’Akira dans la bibliothèque d’un trentenaire banlieusard.
Conclusion
Rise of the Northstar n’est pas qu’un groupe, c’est une expérience. Marquant la scène musicale française du fer brûlant du crossover, ils imposent une hybridation totale – musicale, visuelle, culturelle. La puissance de leur discographie, la spontanéité de leur univers anime-hardcore, et leur capacité à tordre les codes, les placent dans une classe à part. Tandis que d’autres se contentent de pasticher, eux réinventent. Et si le manga hardcore devait nommer un chef de clan en 2025, c’est sûrement derrière le nom de Rise of the Northstar que tout le monde se rangerait.
FAQ – Ce que vous vous demandez sur Rise of the Northstar
- Quelle est l’origine du nom Rise of the Northstar ?
Le nom du groupe est une référence directe au manga japonais « Fist of the North Star » (“Hokuto no Ken”), choisi pour incarner le mélange entre force, culture nippone et identité de groupe propre au hardcore. ROTN revendique ainsi une double filiation : celle des samouraïs mythiques et celle des gangs new-yorkais du hardcore.
- En quoi la culture manga influence-t-elle la musique de Rise of the Northstar ?
La culture manga irrigue les textes, l’imagerie visuelle, les thématiques et les concepts de chaque album. Les références à l’univers shōnen se retrouvent dans les samples, les artworks et jusqu’aux scénographies des concerts – le groupe revendique un storytelling digne des grandes séries animées.
- Quelles sont les principales influences musicales de Rise of the Northstar ?
ROTN puise dans le hardcore new-yorkais (Madball, Biohazard), le groove metal (Pantera, Slipknot), le hip-hop old school et, plus récemment, des références issues du deathcore et du rap français. La conjonction de ces influences forge une signature sonore hybride bien distincte.
- Comment a évolué le line-up de Rise of the Northstar ?
Le line-up d’origine – Vithia, Eva-B, Air One, Phantom et Yoru – a connu quelques changements au fil des années. Néanmoins, l’identité du groupe demeure centrale autour du chanteur Vithia, garant du projet et de la continuité de la vision musicale et graphique.
- Quel est l’album clé pour découvrir Rise of the Northstar ?
“Welcame” (2014) reste l’album emblématique pour explorer l’énergie brute et la fusion manga-hardcore du groupe. Suivi par “The Legacy of Shi” et “Showdown”, il forme une trilogie où chaque disque représente un arc évolutif du style ROTN.
- Dans quels grands festivals Rise of the Northstar s’est-il produit ?
Le groupe a enflammé les scènes du Hellfest, du Download Festival et de plusieurs festivals européens majeurs, s’installant durablement sur la carte des rendez-vous incontournables du metal crossover, souvent aux côtés de figures internationales du genre.
- Comment Rise of the Northstar s’est-il impliqué pour le Japon post-séisme ?
En 2011, à la suite du séisme au Japon, le groupe s’engage auprès de la Croix-Rouge avec la campagne Protect Your Japan, sortant la chanson “Phoenix” et mobilisant la scène hardcore pour collecter des fonds pour les sinistrés.
- Quelle place occupe la mode streetwear dans l’univers du groupe ?
Le streetwear, inspiré de la mode urbaine japonaise et américaine, est un élément-clé de l’identité visuelle de Rise of the Northstar. Kostumes de scène, collaborations avec créateurs et distribution de merch exclusif signent la fusion entre musique et esthétique pop.
- En quoi Rise of the Northstar diffère-t-il des autres groupes de metal français ?
Leur singularité réside dans l’intégration assumée de la culture manga et du hip-hop, la francophilie de certains textes, le mix des codes vestimentaires, et l’élaboration de scénographies proches des univers anime, là où beaucoup se limitent à la simple fusion musicale.
- Quels autres artistes ou groupes sont régulièrement comparés à Rise of the Northstar ?
ROTN est souvent rapproché d’artistes tels que Gojira, Jinjer ou encore Turnstile pour l’approche crossover, mais leur univers graphique et narratif unique fait d’eux un cas à part dans la scène internationale.