Le style, c’est loin d’être juste une question de fringues. Charisme, attitude, aura : le truc, tu l’as ou tu l’as pas. Dans le rock, certains ont élevé ça au rang d’art : ils n’ont pas seulement joué, ils ont incarné et marqué autant la musique que la mode, pas en suivant une tendance, mais en osant être eux-mêmes.
Du glam au punk, du cuir au denim, chaque époque a eu ses maîtres du style. Ces dix-là n’ont jamais demandé la lumière, ils l’ont prise. Et s’il y en a un qui a compris avant tout le monde que l’apparence pouvait être un prolongement de la musique, c’est bien Bowie.

Les 10 rockers les plus stylés de l’histoire
David Bowie
C’est le mec qui a toujours estimé que sa musique devait “ressembler visuellement à la manière dont elle sonne”. Silhouette longiligne, incarnation de l’élégance sans une once de prétention, un jour alien, le lendemain dandy — il ne s’habillait pas pour choquer, mais pour traduire ce qu’il ressentait. Bowie ne suivait pas la mode, il la fabriquait à mesure qu’il se réinventait. Il n’a jamais cherché à ressembler à quelqu’un, il a forcé le monde à s’adapter à lui. Ziggy, Aladdin, le Thin White Duke… à force de se réinventer, il a fait du rock un art visuel. Aujourd’hui encore, impossible de parler de style sans voir son ombre scintiller quelque part dans le fond.

Freddie Mercury
Là où Bowie jouait avec les identités, Freddie Mercury, lui, les faisait exploser. Il était l’incarnation de ce que la lumière a fait de mieux. Son style, c’était du théâtre à ciel ouvert : combis moulantes et décolletées jusqu’à plus soif, blouses à volants et imprimés japonais, cuir, clous, et plus tard la sobriété du jean baskets marcel blanc, de la moustache jusqu’à la cape royale, en être solaire suprême.
La scène, c’était son royaume, et ses vêtements, sa façon d’y régner. Androgyne avant l’heure, il mélangeait les genres, le féminin et le masculin, la provocation et l’élégance, sans jamais forcer. De la ménagère moustachue à l’imposante couronne, Mercury ne cherchait pas à séduire, il possédait. Le charisme pur, version rock olympique.

Debbie Harry
Quand tout le monde en faisait des tonnes, Debbie Harry a prouvé qu’on pouvait tout dire avec un simple regard. Elle n’a jamais eu besoin de paillettes pour briller : son truc, c’était la coolitude absolue. Une mini-robe lamée, une mèche blonde mal domptée, une attitude mi-punk mi-star de cinéma — et le monde s’est incliné. Avec Blondie, elle a rendu la rue glamour et le glamour dangereux. Debbie, c’est le genre de personne qui transforme un t-shirt déchiré en statement. L’incarnation du chic new-yorkais, celui qui sent la clope, le bitume et l’insolence.

Steven Tyler
Avec Steven Tyler, le style devient une transe. Foulards, bottines, colliers en tous genres, chemises ouvertes et crinière sauvage : un mélange de bohème et de rock star féline. Il s’habille comme il chante — en hurlant la vie de sa mythique bouche. Ses looks tiennent du chaos maîtrisé, entre hippie pailleté et chaman glam, toujours à deux doigts de l’explosion. Mais derrière les plumes et les bagues, il y a une présence animale, hypnotique. Sur scène, il dévore tout : le micro, la lumière, le public. Steven Tyler, c’est l’excès devenu élégance, le désordre élevé au rang d’aura.
Joan Jett
Pas besoin de froufrous ni de paillettes : une guitare, un perfecto, un regard noir qui te défie, et le monde comprend. Joan Jett, c’est l’attitude à l’état brut, la preuve que le charisme n’a pas besoin d’accessoires. Elle a transformé le noir en couleur primaire et fait du cuir une seconde peau. Chaque riff, chaque posture, c’est un doigt d’honneur à la bienséance. Son style, c’est celui des rues, des clubs enfumés, des refrains qui sentent l’émancipation. Pas d’artifice, pas de masque — juste le rock, pur et dur, porté avec une classe qui ne se copie pas.

Brody Dalle
Si Joan Jett a ouvert la voie, Brody Dalle l’a piétinée avec ses Doc Martens. Sa dégaine, c’est la gueule du punk moderne : jeans taille basse et crop top déchiré, tatouages et regard cristal fumé sur un teint blafard, elle est l’une des seules à avoir rendu sexy la crête sur la tête. Rien de calculé, tout est vécu à l’instant.
Elle ne “porte” pas un style, elle le transpire. Sa voix rauque reconnaissable entre mille, son rouge sur les lèvres qui déborde un peu, sa rage insolente : tout raconte la survie dans une époque en pleine désillusion. Brody, c’est la beauté du chaos, l’incandescence, la preuve que le charisme, c’est pas d’être propre et tirée à quatre épingles — c’est de brûler honnêtement.

Lemmy
Lemmy, c’est pas un style : c’est une présence gravée dans la tôle du rock. Le chapeau de cow-boy, les santiags, la moustache en guidon — tu pourrais le reconnaître dans le noir. Il n’a jamais cherché à être stylé, et c’est justement ça, le style.
Pas de pose, pas d’effort : juste le vécu, la clope au coin des lèvres, la voix râpeuse forgée au Jack et aux nuits blanches. Lemmy, c’est l’aura qu’on dégage quand on n’a plus rien à prouver, le regard qui dit “cause pas trop fort, gamin”, en montant une Harley en mini short en jean. Un charisme primal, modelé dans la poussière des routes et des vibrations de la basse. Le rock dans sa forme la plus indomptable.

Rob Halford
Si le metal a une allure, c’est lui qui l’a dessinée. Cuir, clous, lunettes noires : un uniforme devenu mythe. Rob Halford a transformé la scène en temple et le look en dogme. Il ne s’habillait pas, il s’armait. Derrière cette silhouette de biker venu de l’enfer, il y avait une puissance magnétique, une présence quasi militaire. Son charisme, c’est celui du commandant de l’ombre, celui qui ne crie pas pour se faire entendre — il ordonne, et le public obéit. Rob Halford, c’est le moment où le style est devenu un étendard : le metal avait enfin sa tenue officielle.

Slash
Chapeau haut-de-forme, lunettes pilote, muscles sortants et boucles noires en cascade sur les épaules : t’as pas besoin de voir son visage pour savoir que c’est lui. Slash, c’est l’icône muette, le charisme qui parle sans ouvrir la bouche. Son look n’a jamais bougé d’un centimètre depuis les années 80, et c’est justement ce qui le rend mythique : une cohérence totale et éternelle. Il a fait de sa silhouette une signature universelle, pas besoin de sourire ni de discours : il suffit d’un riff, et tout le monde s’incline.

Skin
Skin, c’est la preuve vivante que le charisme n’a pas de genre, pas de code, pas de limite. Rasée, cuirée, électrique, elle irradie autant qu’elle nous explose à la tronche. Sur scène, c’est un champ de force : elle saute, hurle, caresse, déchire — tout à la fois. Son style, c’est la grâce d’une panthère, celle qui te déchire les tripes. Pas d’apparat inutile, juste une présence rare, qui t’arrête net. Dans un milieu souvent saturé de clichés, elle a imposé la sienne : libre et sans compromis. Skin, c’est le rock au XXIe siècle — sauvage, conscient, et à fleur de peau.

Lenny Kravitz
Si t’as bien compté, on est à dix. Mais en vrai, impossible de fermer la liste sans Lenny Kravitz. Parce que Lenny, c’est l’exception qui confirme la règle : l’icône qui traverse les décennies sans froisser une chemise ouverte sur un torse de marbre. Intemporel, inclassable, toujours à mi-chemin entre le rock, la soul et la classe absolue. Que ce soit en cuir, en lin, à poil ou en velours violet, il dégage cette aura du type qui a inventé le mot style. Avec ou sans dreads, grosses lunettes noires vissées sur le nez, le groove dans la démarche, Lenny Kravitz est sans conteste notre number one absolu.
Bref, on avait dit dix. Mais on s’en fout. Parce que le style, c’est aussi savoir quand dire fuck aux règles.





