Interview – Electric Pyramid : « Chaque concert nous offre une charge d’émotions positives »

Par Caro
Publié le 11 avril 2025

Groupe de rock formé à Londres, Electric Pyramid réunit des musiciens venus d’Italie, du Mexique, des Etats-Unis et du Royaume-Uni, rassemblés autour de Ol Beach, le chanteur et frontman du groupe, qui incarne à merveille l’esprit néo-hippie qui imprègne leur musique. Mélange captivant de rock vintage des années 70 enrichi d’une vibe moderne et légèrement psychédélique, leur nouvel album, Lion, ravira les amateurs de classic rock autant que les fans de sonorités plus actuelles.

 

Electric Pyramid affiche un style néo-hippie qui résonne dans leur musique

Electric Pyramid, une formation internationale

 

Hello Ol ! Même si nous faisons cette interview en anglais, tu parles très bien le français également, comment cela se fait-il ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Mes parents ont déménagé en Suisse quand j’avais 10 ans. Je suis né à Londres, mes parents sont anglais, mais c’est en Suisse que j’ai appris le français.

 

La musique était très présente dans ta famille quand tu étais enfant ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Oui, mon père travaillait dans l’industrie musicale, il était le producteur de Queen, donc j’ai été immergé dans cet univers dès l’enfance, il m’arrivait de l’accompagner en studio et d’assister à des sessions de travail d’enregistrement avec le groupe et Freddy Mercury. Le rêve d’être musicien est né très tôt. C’est en observant Freddy que l’idée m’est venue d’être moi aussi sur le devant de la scène un jour…

 

Tu as commencé par jouer du piano… c’était du classique ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Non, du jazz. J’ai étudié le jazz au collège dès mes 16 ans après avoir quitté l’école. Cela a posé les bases de mes connaissances musicales, mais j’aime écrire des refrains, ce que le jazz ne permet pas vraiment. Le rock et la pop, c’est un univers différent, plus accessible, où peu de notes peuvent toucher des milliers de personnes.

 

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Ol Beach photographié par Caro

 

À quel moment es-tu passé au rock ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Je n’ai jamais vraiment fait de transition, le rock a toujours été là dans ma vie. J’écoutais principalement de la musique pop en grandissant, même si j’aimais Miles Davis et que je jouais du jazz, mon oreille était éduquée au rock. Les paroles et les messages derrière le rock et la pop sont fascinants.

 

Qui étaient tes icônes du rock quand tu étais enfant ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : J’étais fan de Queen, évidemment, ils sont légendaires, et j’ai eu la chance de pouvoir les observer travailler grâce à mon père, c’était passionnant. J’écoutais aussi les Eagles, Dylan et d’autres grands artistes. J’avais des posters de Nirvana sur les murs de ma chambre d’adolescent. Notre famille étant impliquée dans la musique, nous avons toujours vu les deux côtés de cet univers : le côté professionnel qui m’a permis de découvrir très tôt comment on « fabriquait » une chanson en studio avec des pistes, des voix, des instruments, et puis le côté passion de la famille férue de musique dans laquelle j’ai grandi.

 

Y a-t-il un album qui t’a poussé à devenir musicien ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Pas vraiment un album précis. Le premier album que j’ai acheté était The Works de Queen. Ce n’était pas un moment de révélation, c’était clair que la musique serait ma voie.

 

Tu as eu beaucoup de groupes avant Pyramid ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Oui, j’ai joué dans d’autres groupes avant Pyramid. Maintenant, nous sommes sept sur scène, avec deux chanteuses talentueuses. Dans un parcours de musicien et chanteur, les groupes se forment, se séparent, évoluent. Aujourd’hui, la formation d’Electric Pyramid semble vraiment bien fonctionner ensemble.

 

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Ol Beach en studio pour l’enregistrement de Lion

 

Quand as-tu trouvé ta voix, sachant que tu n’étais pas chanteur principal au début ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : J’étais assez timide au départ. J’ai commencé à écrire des chansons et, n’ayant personne pour les chanter, je m’y suis mis. Le chant est très personnel, c’est comme un instrument qui demande du temps pour trouver son expression la plus juste.

 

Trouves-tu naturel de chanter ce que tu as composé ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Oui, c’est logique. J’adore chanter et performer, malgré l’appréhension parfois, mais c’est ce qui rend tout cela excitant.

 

 

As-tu pris des cours de chant ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Non. Je suivais l’idée de Serge Gainsbourg disant à sa fille Charlotte qu’il fallait trouver sa propre voix sans prendre de cours. Aujourd’hui, je fais des exercices de préparation, surtout en tournée. Et un shot de vodka pour échauffer les cordes vocales c’est pas mal… ou un gin tonic !

 

Moi je suis plutôt Tequila pour les cordes vocales… Le gin c’est ton côté britannique ça haha !

Ol Beach (Electric Pyramid) : C’est certainement mon côté britannique ! Il y a une plaisanterie sur le fait que les Britanniques ne pourraient pas survivre sans tonic, dans un film même.

 

Pourquoi Electric Pyramid ? D’où vient le nom ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Le nom vient d’un podcast que j’ai regardé où il était expliqué que les pyramides pourraient être des sortes de diapasons alignant la planète et diffusant par leur sommet des ondes électriques qui transmettraient des messages vers l’espace. Comme nous faisons de la musique rock électrique, le nom s’est imposé naturellement.

 

As-tu une chanson préférée sur cet album, Lion, qui sort bientôt ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Pas vraiment. Certaines chansons sont amusantes à chanter en live, comme The Devil Lies avec les chanteuses. Lion est une chanson plus personnelle, inspirée de ma fille, de son souffle et de l’amour. Sa naissance a bouleversé ma vie, pour le meilleur. Je crois que j’aime toutes les chansons de l’album autant !

 

 

Laquelle semble le plus toucher le public en live ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Les chansons rock sont celles qui motivent le public à participer, à applaudir. Nous aimons écrire des morceaux qui évoquent une énergie forte, souvent dans l’idée de performances live.

 

Avez-vous un meilleur souvenir de concert jusqu’à présent ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Paris a été une expérience fantastique, tout comme Nantes où nous avons eu un excellent retour du public. Cette tournée avec Queen Extravaganza est très enthousiasmante et nous amène à nous confronter à un nouveau public. Chaque soir est une découverte et un plein d’émotions positives incroyable.

 

Y a-t-il un souvenir de concert qui s’est mal passé ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Oui, une fois, le guitar tech n’avait pas activé un interrupteur sur l’ampli. Pendant un moment crucial de la chanson où il ne devait rester que moi, il n’y avait aucun son. Heureusement, il a résolu le problème à la dernière seconde. Après coup, c’était une anecdote amusante. Nous n’avons heureusement jamais eu à faire face à une coupure de courant totale mais cela a failli arriver une fois à cause d’un limiteur sonore. Heureusement, nous avons ajusté le volume juste à temps.

 

Vous avez des soucis avec vos techniciens, décidément…

Ol Beach (Electric Pyramid) : Oui, peut-être bien ahaha ! Mais on est assez libres d’esprit dans le groupe. Notre technicien Sam est un roadie à l’ancienne, formé par les Hell’s Angels, un vrai personnage.

 

Tu citais Queen comme une grande influence dans ton enfance. Aujourd’hui, quels artistes ou groupes t’impressionnent ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Taylor Swift est impressionnante par sa carrière. J’écoute aussi beaucoup d’anciens morceaux de rock, des chansons magistrales comme celles de Led Zeppelin et beaucoup de classic rock des années 70’s. La qualité d’écriture de cette époque est incomparable.

 

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Ol Beach en pleine séance d’écriture

 

La musique est une émotion. Penses-tu appartenir à un genre ou être libre de t’inspirer de tout ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Nous évitons les étiquettes. L’important, c’est la liberté d’écrire ce qui vient, sans se limiter à un style particulier. Chacun dans le groupe a des influences variées, ce qui crée de la diversité et rend la musique plus excitante.

 

Que veux-tu accomplir avec ce nouvel album ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Partager ma musique et transmettre des émotions positives en premier lieu. Et pourquoi pas sauver le monde avec de l’amour hahaha ! Mais jouer sur scène reste la priorité. Nous voulons continuer, voir jusqu’où cela nous mène. C’est ça le rêve.

 

Y a-t-il une salle en particulier où tu rêverais de jouer ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Wembley serait incroyable, c’est un lieu iconique, emblématique du rock. Mais les petites salles intimes, avec leur ambiance unique, sont tout aussi spéciales.

 

Jack White a donné trois concerts à Paris récemment, dans des théâtres de 1 000 places. C’était génial, avec un contraste entre la musique rock et le côté classique des lieux qui rendait l’expérience encore plus forte. Tu aimes ce genre de salle ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Ça semble fantastique. La Cigale ou Le Trianon seraient de superbes lieux pour jouer en effet. La Café de la Danse aussi offre une belle acoustique. C’est là que nous serons le 23 mai prochain à Paris pour la release party à l’occasion de la sortie officielle de notre album le jour-même.

 

Où allez-vous après Paris ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Peut-être le Japon, ou les États-Unis, et des festivals cet été. Nous remplissons l’agenda au fur et à mesure.

 

Y a-t-il un groupe avec lequel tu aimerais partir en tournée ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : N’importe qui qui voudrait bien de nous haha ! Jouer avec d’autres groupes est toujours inspirant. On a tourné avec les Red Hot Chili Peppers et Wolfmother déjà et c’était vraiment de bons moments. Cela dit, jouer avec les Foo Fighters serait génial si je peux lancer un appel aha !

 

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Avez-vous des festivals prévus cet été ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Il y a plusieurs choses en projet, mais rien de confirmé pour l’instant. Ce serait super de participer à des festivals, non seulement pour jouer, mais aussi pour découvrir d’autres musiques. Les festivals sont formidables pour observer comment d’autres musiciens travaillent leur performance.

 

Tes chansons semblent avoir une double énergie : certaines conviennent aux foules des festivals, d’autres aux petites salles plus intimistes.

Ol Beach (Electric Pyramid) : Absolument. Lors des concerts, on alterne entre des moments intimes et des morceaux plus énergiques pour finir en beauté. Nos chansons s’adaptent bien à ces variations, et j’espère qu’elles plaisent au public.

 

Adaptez-vous vos chansons à l’énergie du public en live ? Jouez-vous des versions différentes de celles des albums ?

Ol Beach (Electric Pyramid) : Oui, nous gardons nos prestations aussi live que possible. Parfois, nous ne pouvons pas tout reproduire en raison du manque de musiciens, mais l’énergie en concert est différente de celle de l’album. Live, c’est une nouvelle dynamique. Pour nous, le live doit être différent. En studio, on ne se limite pas à ce qui est jouable en live ; on règle cela plus tard. Studio et live sont deux expériences distinctes, et il est important de les laisser libres.

 

L’album d’Electric Pyramid, Lion, sort le 23 mai.

Pochette Album Lion

Ne les manquez pas sur la scène du Café de la danse ce jour-là.

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