Trois ans après un premier concert bouleversant au New Morning, Ayron Jones était de retour avec ses musiciens à l’Olympia le 6 novembre dernier pour une performance qui restera gravée dans la mémoire de ceux qui étaient présents. Le Kid de Seattle qui considère la France comme le pays de la Liberté et des Arts vit une grande histoire avec le public de l’Hexagone qui se confirme d’année en année. Retour sur l’histoire d’une consécration…
Souvenez-vous… il y a trois ans à peine, les salles de concert rouvraient après une bien trop longue pause et Paris découvrait pour la première fois sur la scène du New Morning et pour la première fois tout court en France et en Europe d’ailleurs… Ayron Jones. L’enfant de Seattle nourri au grunge et bercé par les riffs de Jimi Hendrix débarquait avec sa guitare et sa rage de vivre et nous balançait un « Take Me Away » renversant, achevant un set d’une rare intensité porté par les cris d’un public qui se souvient encore des larmes d’émotion pure d’Ayron Jones et des ses musiciens. Un moment de grâce.
Trois ans et deux albums plus tard, Ayron Jones n’en finit pas de sortir des titres qui restent au top des charts de son Amérique natale… et a conquis la France avec sa voix cassée et sa sensibilité d’écorché vif. De Solidays au Hellfest, de la première partie des Rolling Stones aux arènes de Nîmes, Ayron Jones promène sa Fender d’un festival à l’autre et sur le plateau de Taratata à deux reprises… et revient chaque année à Paris. Après le New Morning ce sera la Cigale, l’Elysée Montmartre… et enfin l’Olympia le 6 novembre dernier, dans une double affiche avec Black Stone Cherry. Et pour Ayron Jones qui parle de la France comme de sa maison loin chez lui, « France is my home away from home », l’Olympia était un enjeu de taille. LA salle mythique dans LA ville de ses rêves.
L’enjeu est grand mais l’envie de conquérir une nouvelle fois Paris est bien là. Le set ouvre sur « Boys From the Puget Sound », un titre issu de son premier album, une habitude chez Ayron Jones qui donne tout de suite le ton de sa performance. L’énergie est à son comble, brute et prête à sortir, à l’image du bassiste Bob Lovelace, toujours aussi intense et sautillant.
Le public est au rendez-vous et c’est un Olympia très rempli qui acclame Ayron et ses boys pendant toute la durée du set. De « Supercharged » à « Filthy », en passant par le tubesque « Blood in the Water », Ayron se ballade d’un album à l’autre entre Child of the State et Chronicles of the Kid, assénant des riffs rageurs et imparables, chantant l’amour ou clamant sa douleur dans un cri viscéral. Et la magie opère…
À plusieurs reprises les lumières s’allument sur la salle et Ayron et ses musiciens contemplent le public, massé dans la fosse de l’Olympia. Ils sont incrédules devant les visages souriants et les mains levées… et toute cette énergie que la foule leur renvoie, comme une onde de bonheur qui s’est propagée venant de la scène et qui leur revient à présent, chargée d’applaudissements et d’une émotion qui n’en finit pas. Les chansons s’enchaînent et le kiff aussi.
Matt Jaquette, le guitariste, toujours aussi solaire, affiche un sourire qui en dit long sur son plaisir d’être sur scène. Ayron Jones va remercier le public plusieurs fois : ceux qui sont là depuis le New Morning et les nouveaux venus qui l’ont découvert plus tard. Il nous offre une superbe reprise de Jimi Hendrix, autre enfant de Seattle qui a fortement inspiré Ayron dans son jeu de guitare, dans un « Hey Joe » d’anthologie porté par un solo de guitare sublime. Le set se conclut sur « Take Me Away », LE titre qui a propulsé Ayron Jones au rang de rockstar… et c’est sous un tonnerre d’applaudissements et de hurlements qu’Ayron Jones et sa bande sortent de scène en promettant qu’ils seront de retour en France très vite.
C‘était beau. C’était fort. Reviens vite Ayron Jones, ton pays de cœur t’attend.
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Live report par Caro @Zi.only.Caro sur Instagram
Photos par Brian Downie @brian_downie_photographer sur Instagram à retrouver sur https://www.briandownie.com
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Le vinyle blue edition de Chronicles of the Kid est disponible sur le shop de https://www.Bigmachinelabelgroup.com