Il y a quelques semaines, The Warning, la sensation rock venue du Mexique, investissait l’Olympia pour un concert sold out depuis des mois. Les trois sœurs Villareal, Dany, Pau et Ale ont bien grandi depuis leurs débuts il y a 10 ans quand elles avaient peine… 10 ans ! Aujourd’hui leur style affirmé, un rock puissant aux influences métal fait de riffs accrocheurs et de mélodies imparables, embarque tout sur son passage et connaît un succès fulgurant sur les scènes de France et du monde entier, bien loin de leur Mexique natal.
Storm Orchestra
Fort de son excellent deuxième album, le groupe ouvre la soirée pour The Warning avec “Bright Soul”, imposant instantanément son style avec une efficacité remarquable. L’énergie rock des trois copains parisiens est communicative et leur envie de remporter l’affection de la foule est palpable.
C’est la deuxième fois que le groupe se produit sur la mythique scène de l’Olympia. Il y a quelques mois, ils y avaient déjà fait une apparition brève mais remarquée en assurant la première partie du concert d’Ayron Jones (à lire ici), laissant entrevoir leur capacité à conquérir le public avec une présence scénique affirmée.
Storm Orchestra @Brian Downie
Storm Orchestra @Brian Downie
Storm Orchestra @Brian Downie
Au centre de la scène, Max, vêtu d’un élégant costume blanc, incarne une présence charismatique un rien dandy-rock, la touche sophistiquée qui vient s’ajouter à une performance déjà impeccable. Avec “Drummer” et “Superplayer”, le public réagit fort et semble complètement emporté par l’énergie du trio… qui précède un autre trio ! Avec des riffs puissants, une grosse énergie et des mélodies ultra catchy qui peuvent rappeler Royal Blood par moment, nul doute que l’on va très vite revoir Storm Orchestra sur scène, et en tête d’affiche cette fois !
The Warning
Elles étaient déjà venues à Paris l’été dernier pour leur première date en France en tête d’affiche. C’était à l’Alhambra, déjà plein à craquer pour accueillir le phénomène The Warning… Et les fans se pressaient sur le trottoir dès 17h pour essayer d’apercevoir les sœurs Villareal avant le concert. Quelques mois plus tard, c’est l’Olympia qu’elles investissent avec encore plus de fans déjà conquis, stationnés très tôt devant la salle, annoncée comble depuis 5 mois. Et encore plus de fans devant la scène. Marrant de voir à quel point le public est mélangé : de très jeunes filles, voire même des petites filles lookées comme leurs idoles, des jeunes, des moins jeunes, des rockeurs, des métalleux… The Warning embarque tout le monde sur son passage dans un bel enthousiasme rock fédérateur !
Paulina à la batterie @Brian Downie
Alejandra à la basse @Brian Downie
Sur la scène, le set up est épuré, limite minimaliste, un choix artistique intéressant qui laisse la place libre à l’intensité du show et la puissance brute de la musique. Dany (Daniela, guitare, voix principale), Pau (Paulina, batterie, voix) et Ale (Alejandra, basse, chœurs) sont bien campées chacune sur leur position.
Il est intéressant de voir comme la notion de sororité et de trio revêt une importance majeure dans le groupe car aucune ne doit prendre le devant de la scène plus que les autres. Elles sont donc en triangle : Dani et Ale sur la même ligne avant, chacune à une extrémité de la scène, et Pau à la batterie en arrière-plan central.
C’est tellement précis que c’est peut-être même un triangle isocèle si mes souvenirs de géométrie sont bons… Le set up fonctionne, mais on regrette un peu le côté très statique de Dani et Ale qui ne sortent que rarement de leur lieu d’ancrage pour venir se retrouver au milieu de la scène autour de leur sœur à la batterie. Un peu de chaos sur scène aurait rendu le set encore plus fort.
The Warning à l’Olympia @Brian Downie
Daniela à la guitare et au chant @Brian Downie
Cependant le jeu de scène est efficace et puissant et leur énergie comme leur joie évidente d’être là se propage instantanément dans la foule qui va passer tout le set à applaudir, crier, chanter à tue-tête dès les premières notes de « Six Feet Deep », reprenant en chœur « Choke », hurlant sur « Apologize » ou « Sick » deux tubes qui ont fait leur de la planète rock en l’espace de quelques mois. Le solo de guitare de Daniela, seule en scène sous un halo de lumière, impressionnant de technique et d’émotion, dans un style très Carlos Santanien, est un moment fort du spectacle.
Et sur « Que Mas Quieres », Dani donne toute la mesure de sa puissance vocale. Avec une setlist variée composée de titres issus de leurs précédents albums depuis 2017 tout comme de leur récent EP Burnout, The Warning a diffusé une ambiance électrique et une énergie puissante tout du long du concert, raflant une nouvelle fois le cœur de leurs très nombreux (et très variés) fans rassemblés une nouvelle fois à Paris !
The Warning @Brian Downie
The Warning à l’Olympia @Brian Downie
Après ce passage marquant à Paris, The Warning sera de retour en France en juin sur la mainstage du Hellfest ! Ne les loupez pas si vous avez l’occasion de pouvoir les voir !
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