MOTÖRHEAD Back from the Dead

Lemmy(the) : Motörhead, back from the dead

par | 23 Juil 2025 | LIVRES

⏱ Temps de lecture : 2 min

À l’occasion des 10 ans de la mort de Lemmy et des 50 ans de la création de Motörhead, les éditions Petit à Petit offrent un nouveau Biopic de référence. La vie de Lemmy Kilmister pourrait être à elle seule la raison de vivre, d’être et de paraître rock. La preuve par 11 sur le potard que, pour certains artistes, la vie est indissociable de l’œuvre. Car qui oserait dire que Lemmy jouait un personnage? Qu’il n’a pas tout donné de lui-même à sa musique, à son public et à son groupe?q

 

Lemmy(the) : Motörhead, back from the dead

Lemmy(the) : Motörhead, back from the dead

 

Voilà un homme d’exception qui aura pulvérisé aussi bien le mur du son que des conventions ou des clichés. On peut, comme l’auteur de ces lignes, ne pas être addict à la musique de Motörhead mais trouver son frontman génial, capable de déclencher des conversations passionnées même chez ceux qui ne l’écoutaient pas, et le même respect universel que celui que David Bowie inspirait. Le beau et la bête sont d’ailleurs morts à 13 jours d’intervalle, comme si, entre 2015 et 2016, la fin d’un monde arrivait, celui de la vie en rock avec ses excès, sa débauche et ses sacrifices… un monde voué à disparaître.

 

MOTÖRHEAD Back from the Dead

 

Ce ne sont pas moins de 17 chapitres décrivant la vie de Lemmy racontés par la crème de la scène rock illustrée (cette couverture t’es si belle de Grégory Lê) : Lionel Chouin (déjà coupable il y a deux ans d’un biopic sur Malcom McLaren), Will Argunas ou Paskal Millet. Tous les auteurs  se décarcassent pour leur petit Lemmy Illustré avec des scènes souvent tordantes, notamment celle où Sylvain Dorange image le passage du groupe sur TF1, Lemmy qui drague Marie-Laure Augry ou parle coke avec Yves Mourousi. Will Argunas et Jay ont la lourde tâche de montrer notre héros sur un lit d’hôpital, diminué, amaigri et mourant.

C’est sans doute le seul bémol à adresser à Fabrice Renaudo : dans ces moments, Lemmy c’est le courage, l’intelligence et la dignité incarnée. Un type qui refuse l’auto-appitoiement et consacre ce qu’il lui reste de vie à ses fans. S’il n’est pas mort sur scène, Kilmister n’en est pas passé loin. C’est peut-être par égoïsme que l’on aurait voulu voir plus de séquences sur l’homme et moins de Spinal Tap (c’est en ces termes que le bassiste décrivait son groupe), entre baston, vomi (inoubliable séquence sur Lars Ulrich), baise et came.

 

MOTORHEAD Back from the Dead 2

Certes, l’essence précédait l’existence de Motörhead certes, mais on aurait aimé lire plus de pages aussi sur son rapport aux femmes, comme celles magiquement illustrées par Letizia Cadonici où la collaboration avec Wendy O. Williams signe la fin des Tres Amigos. C’est le seul bémol à ce travail rigoureux et complété par la story de Samuel Deagasne.

Une leçon de rock, une leçon de vie : Born to Lose, Live to Win.

 

Motörhead, back from the dead

  • Scénario par Fabrice Rinaudo
  • Documentation Samuel Deagasne
  • Couverture : Grégory Lê
  • Dessins : Collectif
  • Edition : Petit à petit – 21.90€

 

Le site : https://www.petitapetit.fr/produit/motorhead/