Elles sont trois et elles sont sœurs. The Warning c’est une histoire de famille qui commence devant un jeu vidéo et qui est devenu un phénomène mondial ! Découvertes filmées par leur père en train de jouer une reprise de Metallica avec des instruments bien trop grands pour leurs 10 ans, Daniela, Paulina et Alejandra ont depuis conquis l’Europe avec leur énergie rock et remplissent des salles partout où elles passent, bien loin de leur Mexique natal. Retour sur une success story hors du commun…
Venues à Paris à l’occasion de leur premier concert à Paris devant une Alhambra sold out, c’est Ale, la bassiste de The Warning et la plus jeune des sœurs Villareal, qui répond à mes questions… Si vous avez loupé leur passage à Taratata il y a quelques jours, jetez-vous sur le replay. Elles seront à l’Olympia (déjà sold out) en avril prochain et au Hellfest fin juin !
Merci pour cet interview, à quelques heures de monter sur scène, comment te sens-tu ?
Ale (The Warning) : Oh avec plaisir ! Nous sommes parties du Mexique il y a deux semaines et avons enchaîné les concerts. Hier en Allemagne aujourd’hui dans la magnifique ville de Paris ! C’est très excitant c’est notre premier concert en tête d’affiche en France et il y a déjà des gens qui attendent dehors pour e concert, c’est incroyable ! Je me sens très impatiente de monter sur scène et très reconnaissante de pouvoir être ici à Paris !
Tu as 19 ans et tes sœurs à peine plus et pourtant vous jouez depuis longtemps ensemble… quand a commencé votre aventure musicale ?
Ale (The Warning) : Nous avons grandi dans un foyer où la musique était omniprésente. Nos parents étaient fans de rock, ils nous emmenaient en concert quand on était petites. J’ai dû voir Marron 5 quand j’avais 6 ans et Kiss à 7 ans. C’était très impressionnant ! Une année ils nous ont offert le jeu vidéo Rock Band et c’est là que tout a commencé…
Dani choisissait toujours la guitare et Pau la batterie, j’adorais les regarder jouer : sur l’écran de le télé on pouvait voir le public qui applaudissait pendant les chansons quand le jeu était réussi. C’est ce qui nous a donné envie de jouer en vrai. Dani s’est mise à la guitare et Pau à la batterie comme dans le jeu. Moi j’ai choisi la basse, j’avais 7 ans.
On jouait toutes séparément, on répétait chacune dans sa chambre et à un moment on s’est dit « tiens si on jouait ensemble ? » On a répété une chansons de Kiss et on a fait notre premier concert à l’école pour un spectacle de Noël. C’est à partir de là qu’on s’est dit qu’on allait former un groupe et jouer des reprises.
Vous avez fait une reprise de Metallica qui a cartonné sur youtube il y a 10 ans déjà… c’est ça qui vous a fait connaître ?
Ale (The Warning) : Oui, on faisait des reprises et notre père nous filmait et mettait ça sur youtube. « Enter Sandman » a fait le buzz ! 3 petites filles qui jouaient du Metallica, quand j’y repense ma basse était trop grande pour moi ahaha ! C’est pourtant ça qui a lancé notre carrière ! Le groupe Metallica a vu la vidéo et James Hetfield a dit qu’on assurait ! ça nous a valu un tas d’interviews et d’émissions, on a même été invitées sur le plateau du show d’Ellen en Amérique ! Cela nous a permis d’avoir une notoriété de groupe hors du Mexique, et nous avons continué à jouer de la musique et à grandir et évoluer.
Comment s’est passée la rencontre avec Muse qui vous a amenées devant le public européen ?
Ale (The Warning) : Au début de l’année dernière, Muse est venu en tournée au Mexique, et nous avons été choisies pour faire la première partie de plusieurs dates. C’était un rêve pour nous trois ! Nous sommes fans de Muse depuis l’enfance, c’est un trio comme nous, ils nous ont beaucoup inspirées tant dans la musique que dans l’énergie qu’ils déploient sur scène ! Le soir de la première date ils nous ont invitées au restaurant pour faire connaissance et nous mettre à l’aise, c’était génial de les rencontrer.
Tout s’est super bien passé pendant leur tournée et le dernier soir Mat Bellamy vient nous voir et nous demande si on veut venir en Europe et continuer à faire la première partie pour 6 dates supplémentaires… évidemment que oui !! On a fait 5 dates au Royaume-Uni et une date ici en France ! C’était incroyable pour nous de jouer devant un public nouveau et de partager notre musique avec le public de Muse ! Suite à ça on a aussi fait les premières parties de Royal Blood en Angleterre. Et voilà comment quelques mois plus tard on se retrouve à Paris pour notre premier concert en tête d’affiche ici ! Nous vivons un rêve éveillé !
Votre quatrième album studio Keep Me Fed rencontre un grand succès, comment avez-vous trouvé le temps de l’enregistrer avec toutes ces tournées ?
Ale (The Warning) : Cela nous a pris un an pratiquement pour le finaliser ! On était beaucoup en concert, en tournée… alors on écrivait dès qu’on se posait. C’est la première fois qu’on travaillait avec des auteurs et heureusement car travailler de façon aussi cahotique entre deux concerts ce n’est pas une chose qui facilite la concentration et l’inspiration.
Sur cet album on avait envie de chansons funs au milieu de celles plus sombres et sérieuses. Par le passé toutes nos chansons étaient assez sérieuses et un peu dark, peut-être aussi qu’on n’osait pas le côté fun à cause de notre jeune âge, on avait peur de ne pas être prises au sérieux dans le milieu très masculin du rock. L’enregistrement s’est passé de la même façon. Dès qu’on avait des journées sans concert on était en studio. Donc une année a été nécessaire pour faire tout ça !
Vos avez fait des premières parties de groupes mondialement connus comme les Foo Fighters, des festivals… et maintenant vous êtes têtes d’affiche ! Qu’est-ce qui vous plait le plus dans tous ces concerts ?
Ale (The Warning) : L’énergie du public est toujours incroyable partout ! C’est sûr que d’avoir son propre public qui se déplace pour nous, nous connaît et chante nos chansons c’est le top du bonheur… mais faire découvrir notre musique à un public de festival qui ne nous connaît pas ou bien au public d’un groupe pour lequel on ouvre le show, c’est aussi une expérience vraiment cool ! J’adore voir les gens s’amuser et s’éclater sur nos chansons alors qu’ils nous voient pour la première fois.
Et parfois on revoit ces mêmes personnes qui nous disent qu’elles nous ont vues en première partie de Muse et qu’elles nous suivent depuis ! Et puis il y a ceux qui se mettent à chanter nos chansons en espagnol alors qu’ils ne parlent pas notre langue… ou bien qui se mettent à l’espagnol rien que pour chanter et comprendre ce qu’on raconte dans certaines chansons ! C’est génial de pouvoir partager notre culture et notre langue !
Vous avez des looks de scène assez étudiés, vous êtes souvent assorties… Qui choisit les tenues ?
Ale (The Warning) : Ah merci de le remarquer ! Notre look est aussi une façon de raconter une histoire, au-delà d’une image, c’est une information qu’on donne sur nos personnalités… Généralement quand on part en tournée on prend 6 tenues différentes et toutes vont ensemble. Comme ça pas besoin de trop se casser la tête, quoi qu’on choisisse… ça matche. Après il faut que ce soit stylé mais confortable et que les fringues ne gênent pas nos mouvements pour jouer de nos instruments.
Que puis-je vous souhaiter pour les mois à venir ?
Ale (The Warning) : Que The Warrning fasse encore plus de dates en tête d’affiche et qu’on puisse faire découvrir notre musique à toujours plus de monde ! Et qu’on revienne en France à Paris bientôt ! Cette ville est tellement belle, on adore la France en général et Paris en particulier, il y a tellement de belles salles de concert ici !
Et le prochain concert à l’Olympia de The Warning en avril est déjà complet depuis décembre… la success story est déjà très bien amorcée !
The Warning Live
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Une interview de Caro @Zi.only.Caro
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