Le 6 décembre, le Transbordeur de Lyon a vibré sous la Furia de Mass Hysteria, cinq ans après la dernière performance du groupe dans cette salle mythique. Ce concert, inscrit dans leur tournée Tenace, a offert un moment d’énergie pure aux 1750 fans présents. Retour sur une journée inoubliable par Céline et Nico de « L’Armée des ombres », le fan groupe officiel de Mass Hysteria.
MASS HYSTERIA : Des balances les étoiles dans les yeux
Rendez-vous est pris pour 15h30 sur le parking du Transbordeur, en ce jour d’inauguration de la Fête des Lumières de Lyon. Après avoir briefé les 15 heureux furieux sur le déroulé de la session avec l’équipe de l’Armée des Ombres (Céline et Nico, aidés ce jour par Célia), nous entrons dans l’enceinte de la salle.
Les règles sont simples : on entre, on suit le Tour Manager qui nous dit où se placer : la discrétion est de mise, et les téléphones éteints. Nous avons cette chance de profiter de ce moment qui, d’habitude, appartient au groupe, alors nous restons silencieux, et nous kiffons. Nous entrons donc dans la salle à 15h45, après avoir entendu Mass Veritas qui se jouait à 15 m de nous à l’intérieur des murs.
C’est assis paisiblement sur les gradins de cette très belle salle, les étoiles dans les yeux, que nos gagnants du concours assistent à la préparation du show du soir, et découvrent le Tour Crew s’activer afin de faire la mise en place idéale ; Tour Crew sans qui le show ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Light, son, mise en place des Pratos… Les membres de Mass Hysteria règlent leurs instrus, papotent sur leur terrain de jeu, devant nous, qui sommes au pied de la scène.
Les musiciens de Céleste (première partie) préparent leur matériel et font, eux aussi, leur installation. Les Furieuses, les Furieux, comme les enfants présents, sont aux anges de pouvoir écouter, voir, profiter, bref, partager ce moment intime.
C’est presque un mini showcase privé qui se déroule devant ce public restreint mais admiratif, tellement frustré de ne pouvoir exprimer sa gratitude en applaudissant ou en reprenant les paroles. Après ce beau moment, c’est Muss qui prend la parole pour annoncer la suite du programme : pour les membres de l’Armée des Ombres présents, c’est dans le Club de la salle que le meet and greet va se dérouler.
La Rencontre
La séance de dédicaces commence (avec notamment les premières signatures de la toute récente Tenace Box), échange avec les musiciens, selfies, cadeaux offerts aux membres du groupe… La rencontre dure presque 45 minutes. Pendant ce temps, nous en profitons pour faire coucou à toute l’équipe, échanger sur divers sujets, transmettre les messages donnés sur l’Armée pour les membres du groupe et du Crew.
Il est bientôt l’heure de retrouver le froid pas encore trop glacial de cette fin d’automne. Mais, avant ça, nous profitons des derniers instants afin de poser avec Mass Hysteria pour une magnifique photo souvenir. C’est un moment qui passe vite, un moment exclusif, qui passe en un instant tellement il est intense. Comme de coutume, nous débriefons ce merveilleux moment lors d’un apéro-parking très sympathique, avant l’attente devant la porte de la salle…
Céleste en première partie : une intensité surprenante
Les shows de Mass Hysteria sont toujours attendus. Le concert au Transbordeur est l’occasion d’ajouter une date Sold Out au Tenace Tour, qui en compte pratiquement 98%, un chiffre record pour Mass Hysteria. La dernière date du groupe dans cette salle villeurbannaise remonte au 5 décembre 2019, avec Black Bom A et FOSS. Ce soir, pour ouvrir les hostilités, ce sont Yann et Jamie qui ont choisi un groupe de Black métal Lyonnais qu’ils apprécient énormément : Céleste, avec qui ils partageront aussi la date du lendemain à Limoge dans le cadre du festival de Noël.
Le plateau est très simple : pas de décoration sur la scène, seuls les amplis sont légèrement habillés aux couleurs du groupe, pour leur tournée essentiellement Européenne qui se clôture. Les lumières s’éteignent, Céleste entre en scène ; et c’est dans cette pénombre que les premières notes résonnent. Le show est basé sur la musique, avec très, très peu de light, en dehors de quelques lumières rouges ou blanches pour les instants puissants de leur show. En réalité ce sont les musiciens qui assurent en même temps les « lights » du concerts, lumière rouge sur leurs lampes frontales.
Nous assistons à une première partie peu habituelle pour un concert de Mass : leur Black métal est très puissant, lourd, rappelant à de nombreuses reprises l’album de Converge et Chelsea Wolfe Bloodmoon. Yann et Jamie passeront le concert sur les bords de scène, à vivre ces 45 minutes avec attention, tout comme le public du Transbordeur.
Mass Hysteria dans la chaleur volcanique du Transbordeur
Il est temps de retrouver la lumière, après ces 45 minutes bluffantes offertes par Céleste. La salle continue à se remplir, alors que notre Tour Crew préféré finalise la mise en place de la scène. Il fait déjà chaud dans la fosse du « Transbo », les copains s’envoient des messages pour se retrouver, on revoit des amis venus de plus ou moins loin. Comme le dit toujours Muss, on a fait des bornes ! [Du Rhône ou départements voisins, jusqu’à Châlons-en-Champagne, Clermont-Ferrand, ou encore Montélimar et Aix-en-Provence…].
Les lumières s’éteignent enfin, alors que les Furieux piétinent d’impatience, font leurs pronostics, se demandent comment va être la fosse. Il faut dire que, depuis le début de la tournée, les pits sont impressionnants, la barre ayant été mise très haut dans plusieurs concerts, notamment à Saint-Étienne où les murs ont transpiré ! Mais ce soir, ce n’est pas un derby, ce soir, c’est la Furia !
Mass Veritas, l’intro est lancée, le public se tasse direction la crash. Yann arrive en courant, direction son pratos, levant le bras. Exit la casquette, il a envie d’en découdre à moins de deux mois du Zénith de Paris. Rapha est derrière ses fûts ; Fred, Jamie puis Muss… Jamie lance alors le public, le poussant à chanter fort dès le début. Et on peut dire que ça fonctionne !
C’est parti pour 1h45 de concert… enfin, lorsque l’on dit concert, il faut comprendre « la guerre » ! Dès les premières notes de guitares, tout le Pit pousse direction la scène ; nous sommes compressés contre la crash, le public sera incendiaire durant tout le concert, pogos, circle-pits, vagues de Slameurs… Après le concert, nous serons nombreux à découvrir des muscles dans nos dos, sur nos mains, bras, cervicales, que nous ne connaissions pas auparavant ! C’est vous dire dans quelle effervescence était le Transbordeur ce soir.
Positif à Bloc (plus qu’un titre, un hymne) nous serons nombreux (1750 personnes) battant du bras en même temps que les musiciens ce soir, telle une micro-résistance. Muss, en fin de morceau, pose un genou à terre afin de reprendre son souffle, qu’il ne perdra plus le reste du set. Une fois relevé, Yann lance, tout sourire : « Il est temps de tourner dans la fosse ! ».
Mass Hysteria au Transbordeur - Photos : Célia de la Rochelambert
World on fire : la setlist est construite pour mettre le feu aux poudres, cela faisait un moment que nous n’avions pas entendu ce brûlot qui nous prend aux tripes. Seulement 3 secondes de répit pour ressentir les secousses sismiques qui vont faire exploser le volcan.
Chiens de la Casse est lancé, les Mass ont envie de tout retourner, voyant la foule impressionnante, telle une fourmilière. Au moment du Break, ce n’est pas le volcan qui explorera, mais la foule ! Le Transbordeur est devenu fou, et ne se calmera pas un instant jusqu’à la fin. Notre complot : avant de commencer ce morceau sur l’amitié, Muss en profite pour mettre sur le devant de la scène tout le Tour Crew à qui le morceau est dédié, et en particulier ce soir au régional de l’étape : Damien, appelé sur scène pour une photo souvenir avec sa pitchoune et sa chérie.
Les Mass enchaînent les morceaux dans une énergie folle, qui remue encore plus le public, cela ne s’arrête plus, ont vous l’a dit, la setlist a été construite pour tout ravager sur son chemin. Antre ciel Ether, Nerf de bœuf, Se Brûler sûrement. Même sur l‘émotif impérieux, le Pit n’en démord pas : ce sont des vagues de slameurs qui déferlent, et nos corps prennent facilement les mouvements de la fosse.
Reprendre mes esprits, Arômes complexes, Vae soli, Encore sous pression, apparemment ajouté à la setlist dans la journée. Tout est poison : nous savons par habitude, pour certains, que nous allons bientôt pouvoir reposer nos corps durant 5 minutes. Mass Hysteria est remonté à bloc, le public complètement fou. Nous le savons tous : nous sommes en train de vivre un énorme show au sein de la capitale rhodanienne.
Muss, justement, tient à rappeler quelques faits d’armes en parlant du Pez Mer, ou encore de cette fameuse première partie de Sepultura, il y a 30 ans, sur ces mêmes planches.
Rappel : L’Enfer des dieux, qui est censé être le moment calme du concert, sera lui aussi un moment bien vénère, laissant place aux slameurs et aux mini circle-pits de ce morceau hommage. Comme le dira Jamie avant de lancer Tenace, » nous ne sommes pas des loups, ni des lions, mais des bêtes féroces « , ce qui ne laissera pas le public de marbre pour les quatre derniers morceaux.
Contraddiction : tout le « Transbo » saute en même temps que toute la scène, car, comme on le sait : « nous ne sommes pas là pour gagner la raison, nous sommes là pour péter les plombs. ». Sur Furia, les Mass sont rejoints par les moins de 18 ans. Comme nous dira Fred plus tard dans la soirée, c’est un moment tellement apprécié par le public, mais aussi par Mass Hysteria, car c’est le moment transmission.
Bon, il est vrai que le public (et surtout les Furieuses) aimerait aussi un retour de Respect avec les adultes sur scène, à l’ancienne. Mass Hysteria aujourd’hui est multigénérationnel. Les enfants quittent la scène par le côté, ou n’attendent même pas, se jetant le public, afin de connaître les joies du crowdsurfing. Mais cela veut aussi dire qu’il est l’heure du dernier morceau…
Plus que du metal : Yann, Jamie, Fred font signe au pit de se couper en deux, et il obéit direct ! Six mètres de vide qui vont se rencontrer dans un Wall of Death d’une rare violence… et le dernier W-O-D sera pareil.
C’est dans la sueur, les corps fatigués et endoloris, mais le mental rechargé à bloc, que le concert se termine. Le sol de la salle devrait être repeint avec les paroles de l’Art des Tranchées, qui ont pris tout leur sens pendant cette folie furieuse…
Le temps d’une photo de famille, avec pas moins de 1750 membres, et c’est la fin d’un concert qui va se poursuivre dans la zone du Club, où les musiciens iront à la rencontre des furieux qui, ce soir, auront écrit un chapitre de plus dans l’Histoire du groupe.
Mass Hysteria au Transbordeur - Photos : Célia de la Rochelambert
MASS HYSTERIA : Paroles de Furieux
Les membres de l’Armée des Ombres remercient énormément les Mass Hysteria, le Tour Crew, et en particulier notre John national, ainsi que les administrateurs, pour ce moment unique des balances et du Meet and Greet.
Voici quelques extraits de leurs remerciements :
Guillaume : « C’était Énorme !!!! Quel Privilège d’assister aux balances de Mass Hysteria. Un grand moment comme on aimerait en vivre plus souvent ! Un groupe accessible avec ses fans ! Et qui a complètement retourné le Transbordeur ! Merci à eux et aux admin de l’armée des ombres de nous faire vivre ce genre de moments inoubliables. »
Aurore : « C’était vraiment génial, merci d’avoir permis de réaliser cette belle rencontre avec Mass Hysteria. Bravo à vous les admins pour nous faire vivre des moments uniques. »
Vincent : « 5eme concert de la Tournée, 3 salles (St Etienne le Fil, Nîmes la Paloma, Lyon le Transbordeur), 2 Festivals Hellfest et Foreztival), chaque fois une ambiance différente. Lyon vous avez mis le feu, un des plus violents des 5. »
Remerciements
À notre tour, administrateurs et modérateurs de l’Armée des Ombres, d’adresser nos remerciements les plus sincères au groupe Mass Hysteria, et à tout son Crew (notamment John), à la salle du Transbordeur et à Médiatone, pour l’organisation de ces balances et meet and greet que tout le monde apprécie. Et nous remercions aussi le magazine Rocksound pour la confiance qu’il nous a accordée pour la rédaction de ce live-report.