4/5 ⭐️⭐️⭐️⭐️ – On avait quittés les Wings Of Steel triomphants, encore chargés d’électricité après leur show au Heavy Week-End de Nancy. Parker et Leo nous avaient promis un nouvel album : c’est chose faite. Winds of Time, ou la spectaculaire bombe heavy de l’année — rien que ça. Le genre d’album qui te propulse haut dans les cieux, le cœur en cendres sous sa flèche brûlante.

Wings Of Steel – Winds of Time
Quand le heavy retrouve ses ailes
Le duo américano-suédois Leo Unnermark au chant et Parker Halub à la guitare, accompagné de leurs trois musiciens, continue son ascension à une vitesse vertigineuse. Après un EP, un premier album remarqué et un live enregistré à Lille qui ont conquis une fanbase toujours plus grandissante, les deux frères d’armes signent ici un disque à la fois massif et lumineux. C’est simple : tout y est. Des riffs électrisants, une voix qui tutoie les étoiles, et ce sens du grandiose qui te colle des frissons. Winds of Time n’imite personne, il convoque les esprits du heavy 80’s pour mieux leur insuffler une onde nouvelle.

Wings Of Steel – Winds of Time
Winds of Time, l’entrée magistrale
Ouvrir un album par un morceau de plus de dix minutes, c’est un pari que Parker et Leo n’ont pas hésité à prendre — et qu’ils emportent haut la main. Le morceau-titre « Winds of Time », nous fait voyager à travers les âges : de la douceur mélodique à la tempête épique, en passant par un break presque céleste où la guitare pleure comme un vieux solo de Dio ressuscité. C’est beau, c’est maîtrisé, et surtout jamais démonstratif. On est happé, littéralement. Les changements d’atmosphère s’enchaînent avec une fluidité folle, et quand le titre s’éteint, on a juste envie de le relancer. C’est là que tu sais que t’as affaire à un classique-né.
Saints, larmes et batailles
Vient ensuite « Saints and Sinners ». Court, nerveux, diaboliquement efficace : le genre de track qui pourrait réveiller Judas Priest d’un coma. Parker balance un riff en acier trempé, Leo s’envole — et nous, on se prend trois minutes d’un souffle à faire péter les vitres. « Crying » ralentit le tempo, et la magie opère différemment. C’est la balade heavy comme on n’en fait plus : de l’émotion à l’état brut, une mélodie qui s’incruste dans l’épiderme. De la sincérité, un cœur battant posé sur des cordes.
« Burning Sands » remet la cavalerie en route, avec ses harmoniques sifflantes et son solo qui t’envoie la poussière des sabots aux yeux. Parker continue de nous envoyer de parfaites notes musclées dans les oreilles, c’est sublime, impossible de ne pas avoir les poils en écoutant ce titre. Puis arrive « To Die In Holy War », dantesque, dense et dramatique. Un vrai récit heavy de batailles intérieures entre ombre et lumière. C’est ici que tu ressens dans tes tripes à quel point ce duo sait transcender n’importe quelle émotion.

Wings Of Steel – Winds of Time
Le grand envol
“Lights Go Out” apaise la tension. Plus introspectif, presque spirituel, le morceau montre la vulnérabilité du groupe. La voix de Leo s’y fait plus douce, plus sensible, pendant que la guitare tisse une ambiance à la fois mélancolique et sensuelle. Ce morceau, c’est le silence après la tempête. Puis « We Rise » redonne l’élan. Une ouverture aérienne, un riff et le cri de Leo qui explosent au bon moment. À chaque note, tu sens cette foi en la musique tellement pure, que Wings of Steel nous transmet. Arrive déjà la fin avec “Flight of the Eagle”. La conclusion idéale, l’apothéose : un vol ascendant, un solo qui tutoie les nuages, une émotion qui serre la gorge. C’est la signature du groupe, une façon de dire : “visons encore plus haut”. Et nous, soufflés par les ailes d’un chef-d’œuvre de 49 minutes, on n’a qu’une envie : courir les voir en live pour revivre cette épopée.
Le heavy reprend sa couronne
Avec Winds of Time, Wings Of Steel ne rend pas hommage au heavy : il le fait renaître. À l’heure où les modes passent plus vite que les refrains, Wings of Steel joue avec l’âme, la fougue et la foi des grands. Leur son a gagné en ampleur, leur écriture en maturité, et leur flamme brûle plus fort que jamais. Cet album a tout d’un passage de flambeau : celui où un jeune groupe devient une certitude, et où le heavy reprend enfin sa couronne.
Winds of Time est disponible depuis le 17 octobre 2025 via High Roller Records.
Website Wings Of Steel : wingsofsteelband.com





