Oasis 2026 ? le groupe reviendra-t-il en tournée ? La question hante les fans depuis que Liam Gallagher, en plein Wembley survolté, a lâché un sibyllin « À l’année prochaine ». Une phrase qui résonne comme une bombe dans un monde où chaque soupir des frères Gallagher est disséqué comme une preuve archéologique d’un retour possible. Avec le 30e anniversaire des concerts mythiques de Knebworth et Maine Road en toile de fond, les spéculations s’emballent : une nouvelle tournée 2026, des stades remplis jusqu’au vertige, et peut-être même l’ultime baroud d’honneur du plus grand groupe de Britpop.
Mais derrière le fantasme, il y a la réalité : un management qui nie tout projet, des tensions fratricides jamais totalement résolues, et une industrie du live prête à faire de cette rumeur une poule aux œufs d’or. Alors, Oasis 2026 : mythe en marche ou simple mirage rock’n’roll ?

Oasis 2026 la tournée annoncée Entre rumeurs, Knebworth et réalités
Oasis 2026 et le fantasme : pourquoi les fans y croient
Le poids du 30e anniversaire de Knebworth et Maine Road
Knebworth 1996. Deux soirs, 250 000 spectateurs, des centaines de milliers laissés sur le carreau sans billets, et une génération entière qui scelle son identité musicale sur une pelouse boueuse. Maine Road, temple de Manchester City, devient cette même année la cathédrale mancunienne de l’ego Gallagher. Trente ans plus tard, la symbolique est évidente : rejouer ces lieux, c’est fermer la boucle, réactiver le mythe, offrir un pèlerinage collectif à ceux qui étaient trop jeunes, ou pas encore nés, en 1996.
Un anniversaire, ça vend. Les labels adorent, les promoteurs en rêvent, et les fans l’exigent. Oasis 2026, c’est plus qu’une tournée : c’est un rituel, un anniversaire païen célébrant la dernière grande religion rock née en Angleterre.
Le mot de trop de Liam Gallagher : « À l’année prochaine »
Liam n’est pas homme à manier la langue de bois. Il balance, il provoque, il alimente le chaos. Mais à Wembley, en clôture d’un set déjà cathartique, ses mots prennent une dimension prophétique. « À l’année prochaine » : une phrase que les tabloïds s’empressent de brandir comme une annonce, et que les fans interprètent comme un code secret.
Ce n’est pas la première fois que Liam s’amuse avec les attentes : il tweete, il efface, il annonce un album imaginaire, il dément le lendemain. Mais l’histoire d’Oasis, c’est aussi ça : un roman feuilleton où chaque punchline est un cliffhanger.
Les fuites, les leaks et les rumeurs de setlists pour Oasis 2026
Depuis l’été 2025, les forums spécialisés (Live4Ever, Reddit, Oasis Planet) bruissent de « leaks » : une tournée UK en juillet-août 2026, des passages par Glasgow, Newcastle, Manchester, et une apothéose à Knebworth. Time Out a même relayé ces rumeurs, en citant des « insiders » parlant d’un second round estival.
D’autres évoquent une tournée européenne : Paris, Amsterdam, Berlin. Mais les Gallaghers étant ce qu’ils sont, tout peut se transformer en troll géant ou en annonce surprise lâchée à 2h du matin sur Twitter/X.
Bref, Oasis 2026 est déjà un album pirate de spéculations.
Pourquoi Oasis 2026 pourrait vraiment arriver
Un marché prêt à exploser
Le retour d’Oasis en 2025, c’était du délire : stades pleins en quelques minutes, Ticketmaster saturé, reventes délirantes. À Cardiff, NME parlait d’un groupe « repensé pour le XXIe siècle », capable de transformer un concert en rituel collectif.
En clair : la machine à cash fonctionne. Et dans une industrie musicale où les revenus du disque sont en berne, une tournée Oasis est un jackpot. Sponsors, festivals, merchandising : tout est prêt à encaisser.
Le prestige et la réconciliation Gallagher
Oasis, ce n’est pas seulement un groupe, c’est une tragédie grecque. Deux frères, deux egos, une guerre ouverte depuis 2009. Mais 2025 a montré qu’ils pouvaient partager la même scène, au moins pour le frisson du chèque et de la gloire.
Et si 2025 n’était que l’échauffement ? Et si 2026 était le véritable statement : « voilà, trente ans après Knebworth, nous sommes encore là, ensemble » ? Ce genre de storytelling, les Gallaghers adorent, même s’ils ne l’avoueront jamais.
Le storytelling parfait : Knebworth 30 ans plus tard
Tout est déjà écrit. Un concert anniversaire à Knebworth, 30 ans après l’apogée, serait une boucle fermée parfaite.
Le public y verrait une revanche sur le temps. Les fans de la première heure pleureraient, les ados de 2025 découvriraient en live ce qu’ils n’ont connu qu’en posters et vinyles poussiéreux.
Et les médias ? Ils se gaveraient de comparaisons entre 1996 et 2026, ressuscitant les photos, les fringues, les slogans. Un wet dream pour l’industrie culturelle.
Pourquoi ça pourrait capoter
Les déclarations officielles du management
En mai 2025, Alec McKinlay, manager d’Oasis, a refroidi tout le monde : pas de nouvel album, pas de nouvelles dates. Pour lui, le Live ’25 est « la dernière fois ». Point barre.
Alors, bluff pour faire monter les enchères ? Ou réelle volonté de clôturer le chapitre ? Difficile à dire. Mais dans le business, ce genre de démenti est parfois un rideau de fumée, parfois une sentence définitive.
Le facteur Gallagher : querelles, egos et chaos
On ne réécrit pas vingt ans de baston fraternelle avec une poignée de billets. Les Gallaghers sont imprévisibles. Leur réconciliation pourrait exploser sur un détail : un mot de travers, une setlist mal négociée, un égo froissé. Oasis, c’est une usine à hits, mais aussi une usine à disputes. Et chaque fan le sait : à tout moment, la machine peut imploser.
Les contraintes logistiques et économiques
Une tournée mondiale post-Covid coûte une fortune. Entre les transports, la sécurité, la technique, les cachets, il faut remplir des stades entiers pour être rentable.
Ajoutons à ça les polémiques de 2025 : billetterie saturée, fans frustrés, accusations de scalping. Reproduire le chaos serait suicidaire pour l’image du groupe.Si Oasis repart, il faudra que ce soit carré. Et Oasis n’a jamais été carré.
Les scénarios possibles pour Oasis en 2026
Une tournée UK/Europe limitée
Le scénario le plus probable : une poignée de stades britanniques, peut-être quelques capitales européennes. Un mini-run estival, calibré, prestigieux. Pas de marathon mondial, mais assez pour marquer l’histoire.
Un retour sous une autre forme : résidence, festival ou événement unique
Autre option : une résidence à Manchester ou Londres. Moins épuisant, plus contrôlé, mais tout aussi mythique.
Ou bien un festival géant, type Glastonbury, où Oasis clore le week-end comme les Stones l’ont fait en 2013.
L’option album ou documentaire au lieu d’une tournée
Peut-être que « À l’année prochaine » ne veut pas dire tournée. Peut-être que c’est un film, un documentaire, un live officiel de Knebworth 96 remasterisé en 8K.
Ou un nouvel album ? Peu probable, mais Liam aime brouiller les cartes. Et les fans ne demanderaient qu’à y croire.
La parole des fans : entre ferveur et frustration
Le poids de la billetterie et des polémiques 2025
Le fiasco Ticketmaster 2025 a laissé des traces : prix délirants, tirages au sort, fans furieux. Pour 2026, tout le monde exige un système plus juste. Mais si Oasis rejoue, la demande sera telle que le chaos reviendra. Oasis, c’est aussi ça : un groupe qui dépasse les capacités techniques de son époque.
L’attente générationnelle : Oasis pour les jeunes fans
En 2025, dans les stades, il n’y avait pas que des quadras nostalgiques. Il y avait des ados, des vingtenaires, qui n’ont jamais connu Oasis en activité.
Pour eux, voir Oasis en 2026, c’est comme voir les Beatles en 1996. C’est un rite, une légende vivante, un passage obligé.
Conclusion
Alors, Oasis 2026 ? Oui, peut-être. Mais ce sera forcément différent. Moins de dates, plus de symbolique. Moins de certitudes, plus de chaos.
Une chose est sûre : qu’ils rejouent ou non, Oasis restera le groupe qui fait fantasmer. Parce qu’Oasis n’a jamais été qu’un groupe. C’est un mythe, une fracture culturelle, une bande-son de gueules cassées et de rêves mégalomanes. Et dans ce monde cynique, on a besoin de croire que, même trente ans après, Supersonic peut encore résonner comme un cri de guerre.