Toulouse, 2 mai 2025. Avec l’efficacité d’un 3 tonnes lancé à 200 km/h sur un Petit LU, NO ONE IS INNOCENT a littéralement pulvérisé le Bikini. Pas de mise en bouche, pas de préliminaires : d’entrée, c’est la matraque, le cri, l’uppercut sonore. Dès les premiers riffs, la fosse s’est transformée en maelström de corps et de décibels, comme si Toulouse était redevenue une ZAD sonique le temps d’un soir.
Kemar, torche humaine enragée et maître de cérémonie libertaire, a prouvé une fois de plus que NO ONE IS INNOCENT, ce n’est pas juste un groupe : c’est une meute, un cri. Le poing toujours aussi haut, le verbe aussi tranchant qu’un cutter bien affûté, il a enchaîné les brûlots sans laisser respirer qui que ce soit. « Charlie », « Silencio », « La peau », « À la gloire du marché » : les hymnes s’enchaînent, se télescopent, s’enflamment.
Le son ? Massif. Compact. Une cathédrale de rage électrique montée sur des fondations hardcore. La rythmique cogne, la guitare tranche, la basse rugit comme un fauve blessé. À ce niveau-là, ce n’est plus un concert, c’est une insurrection sonore.
Le public ? Bouillant, déchaîné, fusionnel. Les générations se mélangent, du puriste de 1994 au môme fraîchement converti. Dans la fosse, ça slamme, ça gueule, ça vibre. On n’assiste pas à un concert de NO ONE IS INNOCENT, on le vit avec le ventre. Et avec des bleus, aussi.
Et si certains pensaient que le groupe s’assagirait avec l’âge, ils ont dû ravaler leur mojito : NO ONE IS INNOCENT reste ce mur de son brut et incandescent, cette meute insoumise qui éructe plus fort à mesure que le monde s’effondre. Hier soir, ils ont rappelé à tous que le rock français avait toujours des dents, et qu’elles mordaient encore sacrément fort.
Veni, vidi, vici.
Et putain, ça fait du bien.
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