Mikael Bourgeois : un artisan de la montre, viscéralement habité par le son.

Il a longtemps dessiné pour les autres. Aujourd’hui, il forge son propre univers. Un monde où l’acier murmure, où le temps vibre au son de Wage War et où l’on n’arbore pas une montre : on l’habite. Portrait d’un artisan singulier, viscéralement habité par le son.

L’ombre, l’atelier, et le père

Mikael Bourgeois a tout du loup discret. 25 ans dans l’ombre des géants de l’horlogerie suisse, à dessiner des modèles qui finiront au poignet d’acteurs, de têtes couronnées ou de figures d’influence. Mais pas un mot. Pas une signature. Juste des contrats. Et une phrase, qui résonne comme un cri étouffé :

« On me payait pour dessiner l’univers des autres. »

L’histoire aurait pu s’arrêter là, dans le confort de la reconnaissance anonyme. Mais un drame personnel bouleverse l’ordre des choses. Son père, compagnon d’atelier et d’idées, s’éteint brutalement. À 30 ans, Mikael vacille… puis renaît. Il crée sa première montre personnelle, comme on pose les premières notes d’un riff de guitare qui nous hante depuis toujours.

Quand l’acier s’accorde au tempo

Chez Mikael, tout commence avec un son. Un grondement, une rythmique, un cri. Dans son atelier, la bande-son n’est pas un fond : elle est un guide. Wage War, Korn, Mass Hysteria ou Children of Bodom pour les éclairs créatifs. Insomnium ou Dark Tranquillity pour les moments de grâce technique.
L’horlogerie devient une écriture sonore. Une partition d’acier, de titane, de saphir. À chaque phase de conception, sa vibration.

« La musique me donne la pulsation. C’est elle qui dicte la précision. »

 

Thunderbird : le mythe fait machine

La pièce fondatrice, c’est la Thunderbird. Une montre-chimère, inspirée d’une légende amérindienne : un oiseau-tonnerre céleste, divinité du respect et de la puissance. Mikael la transforme en chronographe. Sombre, dense, chargée.
Pas un bijou, un totem.

Après les séries I et II (très limitées), voici la Thunderbird III, modèle 2025 :

• Chronographe Valjoux 7750

• Boîtier titane / masse oscillante or 18K

• Verres saphir double face

• Bracelet alligator cousu main

• Étanchéité 50 mètres

• 100 pièces uniquement

Pas un crâne. Pas un clou. Pas une croix. Juste la substance. La puissance sans le folklore.

Des poignets habités, pas décorés

Mikael n’a pas de service com’. Il envoie des mails. Il tend la main. Il écrit aux artistes qu’il aime. Sans pitch, sans plan. Juste ça :

« Vous êtes ma source d’inspiration. Je vous veux à mes côtés. »

Et ça fonctionne.
Barbara Mogore (Nightmare) porte l’Alicanto, un modèle délicat et intense, avec son oiseau doré sur fond sombre.
Yann Heurtaux (Mass Hysteria) incarne le Phénix, 43 mm de ligne pure et tranchante.
Ses montres montent sur scène, rentrent dans les loges, vivent sous les projos. Et parfois… dans les coulisses d’un palais royal.
Oui, un roi porte ses montres. Non, il ne dira jamais lequel.

Raven, Rohk : le futur en chantier

Mikael ne s’arrête pas. Il creuse. Il rêve. Il ose.
Sa prochaine montre, la Raven, sera un ovni d’atelier : grande lune, grande date, affichage éclaté, mouvement maison.
Et bientôt : la Rohk. Une montre de poche. Dix pièces uniques. Dix créatures.

« Je ne veux pas rentrer dans les cases. Je veux qu’on entre dans mon univers. »

 

Pas une marque. Un homme.

Mikael Bourgeois n’est pas un concept. Il est une main, une oreille, un feu. Il ne triche pas. Il ne suit pas la mode. Il ne fait pas de storytelling, il écrit.
Silencieusement. Intensément. Authentiquement.

Et si le vrai luxe, c’était ça ?
Ne pas plaire à tout le monde. Ne pas demander la lumière.
Juste être soi. Avec précision. Avec exigence. Avec du son dans le ventre.

Visiter le site : https://mb-watches.com/