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KORN au Rock Am Ring 2025 : le concert intégral en HD !

par | 16 Juil 2025 | A LA UNE, MUSIQUE

⏱ Temps de lecture : 2 min

Korn au Rock Am Ring, c’est un grondement venu des tripes. Une onde noire qui traverse les plaines allemandes et secoue les cloisons ossifiées de l’époque. En ce samedi soir de juin, Korn a transformé la scène principale du Rock Am Ring en autel sacrificiel, où les riffs claquent comme des os brisés et les hurlements de Jonathan Davis tiennent lieu de messes païennes. Pas de décor grandiloquent, pas de feu d’artifice sponsorisé : juste des hommes, leurs démons et leurs amplis. Et c’est largement suffisant.

 

25 ans de trauma compressé dans 90 minutes

Le set est une traversée. Une relecture brutale et sans filtre de plus de deux décennies d’angoisse canalisées en son. Les classiques sont là, bien sûr : “Freak on a Leash” fait frissonner les gorges de milliers de fans, “Got the Life” déchaîne une transe collective aux relents de boue et de bière tiède. Mais Korn, en 2025, ne joue plus la nostalgie. Il digère, recrache, reconstruit. “Start the Healing” sonne comme une tentative de rédemption, un uppercut tendre balancé au milieu de la tempête.

Le groupe n’a pas vieilli, il s’est épaissi. Plus massif, plus dense, moins adolescent. Le son est une enclume, les breaks te tombent dessus comme une crise d’angoisse au réveil.

Jonathan Davis, chaman en hoodie noir

Davis n’a pas besoin d’en faire des caisses. Il parle peu, mais chaque râle, chaque souffle, chaque bribe de scat guttural suffit à ensorceler. Ses mouvements sont ceux d’un homme en dialogue permanent avec ses fantômes, et le public — ce chœur monstrueux de têtes hurlantes — répond à chaque convulsion.

La caméra capte les gouttes de sueur, les regards perdus, les pogos qui ressemblent à des exorcismes collectifs. C’est sale, c’est beau, c’est vivant.

Plus qu’un concert : une transe industrielle

Ce live intégral n’est pas une simple archive. C’est un témoignage. Celui d’un groupe qui refuse de mourir, d’un public qui cherche encore la tempête pour se sentir réel, et d’un moment suspendu où le métal industriel, le nu-metal, le malaise adolescent et la rage adulte se mélangent dans une clameur viscérale.

Alors volume à fond, parce que ce genre de concert, ce n’est pas fait pour être “regardé”, c’est fait pour être subi, traversé, digéré — ou laissé là, comme une cicatrice.