CLAWFINGER

Interview CLAWFINGER : « Faire un album, c’est toujours autant de sang, de sueur et de larmes »

par | 17 Juil 2025 | INTERVIEW

⏱ Temps de lecture : 13 min

Clawfinger, c’est le son d’une époque qui ne baissait pas les yeux. Un cri venu du Nord, chargé de guitares tranchantes comme des lames de rasoir et d’un flow martelé à la kalachnikov. En 1993, alors que le monde oscillait entre grunge et eurodance, eux ont débarqué avec Deaf Dumb Blind, brûlot furieux contre le racisme, la religion aveugle et l’abrutissement organisé. Pas de faux-semblants, pas de refrains enjôleurs. Juste une sincérité brute, une colère lucide, et une énergie qui ne demandait pas la permission.

Plus de trois décennies plus tard, Clawfinger n’a pas raccroché les gants et revient avec un album en 2026. Leur musique, toujours aussi directe, frappe là où ça fait mal – et là où c’est nécessaire. Leur ADN n’a pas changé : des textes sans fard, une conscience politique chevillée au corps, et une manière bien à eux de conjuguer la hargne du metal au tranchant du rap, sans jamais sombrer dans la posture ou la caricature.

Clawfinger

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Et comme si le monde avait encore besoin de leur voix (spoiler : oui), ils reviennent aujourd’hui avec un nouveau single au titre explicite : « Scum ». Un morceau fidèle à leur style frontal, et qui sonne comme un rappel à l’ordre dans une époque qui confond souvent tolérance et tiédeur. Alors on tend le micro à Zak Tell, frontman emblématique, pour parler de cette résurgence inattendue, de la rage qui ne s’éteint pas, et du plaisir de balancer des vérités qui grattent. Entre souvenirs d’arrachés, lucidité sur l’époque et dérision bien sentie, entretien avec un survivant lucide d’une scène qui s’est trop souvent perdue en chemin.

Lorsque vous avez lancé Clawfinger, était-ce une nécessité absolue, une blague entre amis ou simplement une excuse pour ne pas aller travailler ? Et à quel moment avez-vous compris que cela pouvait réellement décoller ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Un peu tout ça à la fois. Bård et Erlend avaient quitté la Norvège pour s’installer en Suède, dans l’espoir de se lancer dans la musique. À l’époque — en 1990 — Stockholm était le cœur de la scène scandinave, le lieu incontournable pour réussir. À court d’argent, ils ont commencé à travailler à l’hôpital Rosegrove, là où Jocke et moi étions déjà employés. On est devenus amis et on s’est vite rendu compte qu’on partageait tous une passion profonde pour la musique, chacun à sa manière.

Au début, on était juste un groupe de collègues qui s’amusaient à composer des morceaux absurdes pour rigoler. Mais très vite, on a senti qu’il se passait quelque chose de spécial, alors on a commencé à prendre les choses plus au sérieux. Je ne suis pas sûr qu’on imaginait vraiment que ça puisse décoller, mais bien sûr, on l’espérait.

Un ami à moi faisait un stage à la radio nationale suédoise ; il a remis notre démo à une émission appelée « Démo de la semaine ». Ils ont diffusé une version démo de “Nxxxxr” cinq soirs d’affilée. Per Kviman, qui allait ensuite nous faire signer chez MVG Records, a entendu le morceau, l’a apprécié et nous a contactés pour savoir si nous avions d’autres titres et si nous envisagions de faire un album. On a répondu un grand OUI, évidemment. Et à partir de là, tout s’est accéléré.

 

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Cette rage qui alimente vos paroles depuis plus de trente ans — d’où vient-elle vraiment ? Est-ce une énergie que vous nourrissez consciemment, ou plutôt quelque chose de plus ancien, viscéral, que vous ne pouvez pas éteindre ? Et aujourd’hui, criez-vous toujours pour être entendu — ou est-ce devenu votre manière de composer avec le silence ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : J’ai grandi en vouant une vraie passion aux paroles de chansons — qu’il s’agisse de John Lennon, Bob Dylan, Bob Marley, Dead Kennedys, CRASS, les Sex Pistols ou d’autres. J’ai toujours été attiré par les morceaux qui cherchaient à dire quelque chose, et bien souvent, ceux qui me touchaient le plus exprimaient de la colère, de la tristesse ou une émotion brute, portée par des artistes profondément concernés. Cette approche m’est restée.

L’agressivité, elle, vient tout naturellement — surtout parce que la musique qu’on joue est souvent intense et rugueuse. Mais bien sûr, je peux faire taire ma colère ; je ne suis pas en rage en permanence. C’est juste une facette de moi que je réserve principalement à notre projet musical.

J’éprouve toujours le besoin de transmettre quelque chose de sincère quand on compose. Cela dit, je ressens moins cette fureur anarchique des débuts. Cela n’enlève rien au fait qu’il y a encore largement de quoi s’indigner, parce que le monde reste un endroit sacrément sombre.

 

 

Comment la colère a-t-elle façonné votre parcours d’artiste ? Est-ce une force motrice, une prison ou un masque ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Nous avons tous de la colère en nous, et j’en avais déjà avant Clawfinger. Heureusement pour moi, le groupe est devenu une véritable soupape — et tout le monde n’a pas cette chance d’avoir un exutoire officiel. C’est clairement une force motrice, ni une prison ni un masque. C’est une part naturelle de ma personnalité, comme pour toute personne qui est connectée à ses émotions.

Dans la vie quotidienne, je peux encore serrer les poings dans mes poches, frustré par ce que je ne peux pas changer ou agacé par ceux que je considère comme de parfaits crétins — mais au moins, j’ai le droit d’écrire et de hurler là-dessus. Ce n’est pas le cas pour tout le monde, et certains n’osent tout simplement pas le faire.

 

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Comment gérez-vous la disparition des “scènes” locales au profit d’un monde musical globalisé, éclaté, centré sur les playlists et le numérique ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : On ne gère rien — on ignore tout ce bazar et on continue notre route. On est trop vieux pour essayer de comprendre ce monde-là. On compose quand l’inspiration nous touche et quand on a quelque chose à dire. Ensuite, soit on sort les morceaux nous-mêmes et on voit ce qu’il se passe, soit — comme maintenant — on signe avec un label et on leur laisse le soin de gérer les playlists et tout ce qui va avec.

Les scènes existent encore. Beaucoup de groupes de l’époque sont toujours là, et le monde du metal est particulièrement fidèle. Il faut juste faire avec — les temps changent, on ne peut rien y faire, et franchement, ça nous est égal. Tant qu’on reste fidèles à ce qu’on est, tout va bien.

 

“Nxxxxr” reste l’un de vos morceaux les plus emblématiques. Avec le recul, pensez-vous qu’il a été compris comme vous l’espériez — ou trop souvent mal interprété ? Et en 2025, un tel morceau serait-il encore envisageable ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : J’ai écrit ce texte fin 1991, ou peut-être début 1992 — il y a plus de trente ans maintenant, alors que j’étais un jeune homme dans la vingtaine. Ce morceau pose une question avant tout, tout en lançant une pique aux racistes et aux bigots. Je l’ai abordé de manière très personnelle, mû par mon attachement à la culture hip-hop, à l’âge d’or du rap, et particulièrement à Public Enemy.

Est-ce que je l’écrirais de la même manière aujourd’hui ? Probablement pas. Le contexte a beaucoup changé en 2025. Mais je suis content de l’avoir écrit à l’époque — oui, c’était maladroit, mais aussi brut, naïf, sincère… les réflexions honnêtes d’un jeune qui ne savait pas grand-chose mais avait énormément envie de s’exprimer.

La majorité de nos fans européens nous suivent depuis les années 1990 et savent ce que nous représentons. À cette époque, l’information passait encore par la télévision et les journaux — les réseaux sociaux n’existaient pas. TikTok non plus. On écoutait les choses dans leur totalité, dans leur contexte, et non pas fragmentées en clips de dix secondes pour faire du buzz.

Il faut aussi rappeler que ces années-là voyaient émerger une nouvelle vague de fascisme en Europe, très inquiétante — comme aujourd’hui, mais moins dissimulée derrière des costumes et des cravates.

On ne joue plus ce morceau depuis 2021. Et on l’assume pleinement. On sait qui on est, ce qu’on défend, et que nos intentions ont toujours été bonnes. Mais par respect pour l’évolution des mentalités, pour les sensibilités actuelles et parce que la réalité politique est bien différente aujourd’hui, on préfère ne pas le jouer. C’est un sujet vaste et complexe, qui dépasse largement ce qu’un morceau de trois minutes trente peut résoudre. Ne plus le jouer est simplement, à nos yeux, la manière la plus intelligente et respectueuse de faire les choses dans le monde tel qu’il est devenu.

 

 

Votre son n’a pas bougé d’un pouce. C’est un choix assumé — celui de rester fidèle à ce que vous êtes, envers et contre les tendances ? Pensez-vous que le bonheur réside dans une forme d’authenticité obstinée — même si cela implique d’ignorer les modes, le monde et les attentes ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette idée : nos albums ont en réalité beaucoup évolué au fil des années, influencés par des musiques différentes, que ce soit sur le plan sonore ou de la production. Cela dit, au niveau de la composition, on a effectivement notre propre manière de faire les choses — une méthode qui n’a jamais vraiment changé depuis le premier jour. Donc, tu n’as pas totalement tort.

Oui, on est têtus. Mais rester authentique ou ignorer le monde, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’on se fiche des effets de mode. Et les attentes les plus fortes viennent de nous-mêmes — c’est un cliché, mais c’est vrai. On fait ce qu’on sait faire parce qu’on ne connaît pas d’autre façon de créer. On est les personnes qu’on est, avec nos cerveaux et nos cœurs. Et c’est ce qui nous rend uniques. Parce qu’il n’y a personne exactement comme nous, tu vois ce que je veux dire ?

 

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Avec le recul, est-ce que le rock a vraiment changé le monde — ou était-ce juste une soupape sonore pour nos frustrations collectives ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Le rock ne changera jamais le monde à lui seul. MAIS il a clairement le pouvoir de provoquer des émotions fortes, de poser des questions importantes et de faire réfléchir les gens d’une manière qu’ils n’auraient peut-être pas envisagée autrement.

À partir de là, certains peuvent être inspirés à emprunter de nouvelles voies, à penser autrement, et à initier des changements. Donc oui, je dirais que la musique est un catalyseur essentiel — elle donne de l’espoir, de la force, et crée de l’unité au-delà des frontières. Et ça, franchement, c’est foutrement génial si tu veux mon avis !

Et puis, il n’y a rien de mal à n’être qu’une bonne grosse soupape de décompression collective. Vraiment rien du tout.

 

 

À vos débuts, enregistrer un album demandait du sang, de la sueur et des heures interminables en studio. Aujourd’hui, votre musique peut surgir anonymement entre deux pubs pour du shampoing sur une playlist aléatoire. Est-ce que cela vous pousse à questionner le sens de votre travail ? Quelle place la musique peut-elle encore occuper dans un monde qui scrolle plus qu’il n’écoute ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Faire un album, c’est toujours autant de sang, de sueur et de larmes — simplement, aujourd’hui ça se passe dans un home studio. La différence, c’est que le processus est devenu plus digital, plus accessible. Je peux enregistrer mes voix sur un ordinateur portable, dans une chambre. Mais créer un morceau reste un chemin semé d’essais et d’erreurs, qui prend un temps fou avant qu’on soit enfin satisfaits.

Quant aux playlists, c’est juste la version moderne des mixtapes — rien de bien choquant là-dedans. Les pubs pour du shampoing, elles peuvent aller se faire voir, mais bon… on vit dans un monde capitaliste où tout est question de rentabilité. Le fait que les gens scrollent plus qu’ils n’écoutent, par contre, oui — c’est inquiétant. Et je suis honnêtement effrayé par les répercussions que ça peut avoir sur l’avenir. Mais il ne faut pas oublier que tout le monde ne tombe pas dans ce piège. Il reste de l’espoir, même si parfois, on a du mal à y croire.

 

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Quelle est la chose la plus étrange ou inattendue qui vous soit arrivée grâce à Clawfinger ? Une rencontre insolite, une proposition délirante, une conséquence imprévue ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Wow, difficile à dire. En vrai, quasiment tout ce qui nous est arrivé est inattendu. Le simple fait d’être encore là plus de trente ans plus tard à faire de la musique, c’est déjà fou en soi. Le fait qu’on reçoive encore des invitations de festivals, que des fans soient encore là à pogoter dans la fosse et hurler nos paroles, c’est presque absurde. On est allés au Japon, en Amérique du Sud, on a joué sur des bateaux, on a été poursuivis par des managers… Tout repose sur l’imprévu. Je ne peux pas citer un seul événement en particulier — c’est un voyage incroyable, et on essaie juste d’en profiter tant qu’on est vivants, à peu près en bonne santé, et toujours capables d’y prendre du plaisir.

 

 

Y a-t-il eu un moment où vous avez failli tout arrêter — la musique, le groupe, le cirque ? Et qu’est-ce qui vous a retenu : la rage, la fierté, ou l’impossibilité de faire autre chose ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Oui, ça nous est arrivé. Techniquement, on s’est même séparés en 2009 — mais ça n’a pas duré longtemps. Quand tu fais quelque chose aussi longtemps, ça devient une partie de toi. Tu peux faire comme si c’était fini, croire que c’est terminé… mais ce n’est pas le cas.

Pas un jour ne passe sans qu’un détail me rappelle que je fais partie de Clawfinger. On pensait ne plus avoir rien à dire, on était lassés, et puis le business musical avait tellement changé avec le téléchargement et le streaming… Alors on a décidé de raccrocher. Mais ça n’a pas pris longtemps avant que ça nous manque.

D’un côté, c’est tout ce qu’on sait faire. Mais c’est pas totalement vrai — plusieurs d’entre nous ont d’autres boulots, et le groupe n’est plus notre activité principale depuis 2008. Ce dont on est vraiment fiers, c’est d’avoir tenu aussi longtemps. Et contrairement aux années 90, aujourd’hui on ne se prend plus la tête. On est ce qu’on est, on fait ce qu’on fait, et on s’amuse avec. C’est ok d’être un peu gamin, de s’amuser, de dire des trucs idiots ET de chercher à transmettre un message. Il n’y a plus de contradiction — et c’est un soulagement énorme de le réaliser.

 

Si vous deviez réécrire aujourd’hui l’un de vos morceaux iconiques, en 2025 — lequel serait-ce, et comment changerait-il ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) :Franchement, je n’en aurais pas envie. Nos morceaux et nos albums sont comme des pages de journal intime : ils reflètent qui nous étions à l’époque, et ce que la période nous inspirait.

On a envisagé de réenregistrer Deaf, Dumb, Blind à quelques reprises — on a même commencé le processus une fois — mais on s’est vite rendu compte que ça n’apportait rien. Au contraire, ça retirait la magie du projet original, alors on a laissé tomber.

Oui, il y a parfois des mots que je trouve un peu maladroits ou un peu « à côté ». Et oui, côté production, certains vieux titres pourraient sonner plus « lourds » ou plus denses aujourd’hui. Mais à quoi bon ressasser ça ? Les choses se sont faites comme elles devaient se faire, et à l’époque, on était heureux du résultat.

 

Quelle est votre vraie relation avec l’industrie musicale aujourd’hui ? Vous la voyez comme un mal nécessaire, un diable avec lequel vous avez appris à composer… ou un cirque dont vous refusez de vendre le numéro ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) :On n’a pas vraiment de relation avec elle. On n’avait pas signé avec un label depuis dix-huit ans, et c’est seulement très récemment qu’on a signé un nouveau contrat. On espère que les choses ont évolué positivement, que les maisons de disques sont aujourd’hui plus attentives aux groupes qu’elles accompagnent — mais soyons honnêtes, ça reste un business, et après tant d’années, on n’est plus naïfs à ce sujet.

Dans un sens, oui, c’est un mal nécessaire qu’il faut apprendre à apprivoiser — sauf si tu veux tout faire toi-même, ce qui est évidemment possible. Le hic, c’est qu’on a été un peu gâtés : on a connu le succès à une époque où les maisons de disques géraient énormément de choses. Du coup, on n’a ni la patience ni les compétences pour tout faire seuls.

On refuse de se vendre, mais on est prêts à écouter — et même à faire des compromis, SI ça a du sens. On reste très prudents.

 

Comment fonctionne Clawfinger, sur le plan humain ? C’est une démocratie, une dictature bienveillante… ou un joyeux chaos ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) :Un mélange de chaos glorieux et de démocratie. Si aucun de nous ne ressent vraiment un morceau, il finit généralement à la poubelle. Si quelqu’un y croit suffisamment et est prêt à se battre pour lui, alors il y a peut-être une chance — mais ça ne garantit pas pour autant que le reste du groupe approuvera.

L’essentiel, c’est qu’un morceau naisse d’une idée fun qui nous provoque tous. Si c’est le cas, alors il y a de grandes chances qu’il résiste à l’épreuve du temps — après avoir traversé au moins dix versions différentes, jusqu’à ce qu’on sente qu’il est enfin devenu ce qu’on voulait.

 

Quelle est la chose la plus précieuse que vous ayez apprise les uns des autres — au-delà de la musique ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Être patient. Être gentil. Être soi-même. S’amuser. Ne pas trop prendre la vie au sérieux — après tout, personne n’en sort vivant, alors autant en profiter.

 

Où en êtes-vous aujourd’hui ? Un nouvel album en préparation ? Scum annonce-t-il quelque chose de plus grand ? Des concerts prévus en France — ou faut-il encore patienter avant de vous revoir sur scène ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : À cet instant, je suis dans mon salon, affalé sur mon canapé. Il est 00h44 et un film pourri tourne en fond. L’album arrive… on a commencé avec quelques morceaux, puis quelques autres, et encore d’autres. Pour tout te dire, « Before We All Die », notre premier album studio en 18 ans, arrive le 20 février 2026 !

Concernant la France, pour être très franc, ce n’a jamais été un marché fort pour nous. Ça peut évidemment changer, mais il ne faut pas s’attendre à une tournée exhaustive, ni là ni ailleurs. On ne fait plus de longues tournées : on privilégie les week-ends prolongés et les grandes villes. Donc, si quelque chose se fait, ce sera probablement à Paris.

Pourquoi ? Parce qu’on n’a plus vingt-cinq ans. Les tournées, c’est un rythme rude, même si c’est fun — et certains d’entre nous ont un job à temps plein.

 

Et enfin… ce coup de feu à la fin de Scum — qu’est-ce que c’est ? Un doigt d’honneur final ? Une sinistre prémonition ? Ou juste le seul dénouement possible à une époque à bout de souffle ?

Zak Tell ( CLAWFINGER ) : Disons-le comme ça : on ne planifie l’élimination de personne. Nos paroles sont juste une façon de libérer nos frustrations avec un peu de mise en scène dramatique — et oui, un bon vieux doigt d’honneur, assurément.

Pense ça comme du Shakespeare à la guitare : passionné, exagéré, mais absolument pas une menace. Et puis c’est un événement réel — on n’a fait que le documenter 😎

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« Before We All Die », le nouvel album studio de Clawfinger en 18 ans, arrive le 20 février 2026