L’album Parasomnia marque un véritable événement pour la communauté très fermée des fans de métal progressif. Dream Theater est de retour avec Jordan Rudess aux claviers et Mike Portnoy derrière les fûts, une première depuis 2009 ! Une réunion qui ne manque pas de raviver l’excitation des aficionados. On lance la lecture et pour paraphraser Interstellar : « Cette petite manœuvre va nous coûter 51 ans ».
Trêve de plaisanterie, car chez Dream Theater, la musique est une affaire sérieuse. Parasomnia s’inscrit comme un exemple parfait du genre progressif : pas un morceau ne passe sous la barre des cinq minutes, à l’exception de deux interludes. Est-ce vraiment nécessaire ? Je dirais que oui. Pour s’immerger pleinement dans la complexité des compositions du groupe américain, ces formats étendus sont indispensables.
N’étant pas un grand fan initial de Dream Theater, j’ai abordé cet album comme une séance d’art et d’essai un dimanche matin dans un cinéma associatif. Et devinez quoi ? J’y ai pris du plaisir ! Certains passages sont véritablement excellents, et il est impossible de nier la virtuosité des musiciens. James LaBrie, malgré un timbre vocal qui ne m’était pas familier, m’a fait voyager, tandis que les riffs du monumental John Petrucci m’ont souvent fait hocher la tête.
Dream Theater « Parasomnia »
Il m’est difficile de situer cet album dans la monumentale discographie de Dream Theater, mais une chose est sûre : Parasomnia a tout pour séduire de nouveaux fans. L’album s’ouvre sur In the Arms of Morpheus, un véritable tour de force qui instaure immédiatement l’atmosphère complexe et immersive propre à Dream Theater. Le morceau Dead Asleep, avec ses passages rythmiques labyrinthiques, m’a particulièrement marqué, tout comme Bend the Clock, une ballade empreinte d’émotion qui contraste avec la technicité des autres titres, et des solos absolument envoûtants, cet album est une véritable masterclass de métal progressif. Le groupe n’hésite pas à intégrer quelques passages modernes, démontrant ainsi une volonté de se renouveler sans perdre son identité.
Au terme de cette traversée, je ressors agréablement surpris par ces monstres du prog. Une chose est certaine : j’ai désormais hâte de profiter des morceaux de Parasomnia en live lors de leur prochain passage en France !