Fiascorama de Thomas VDB quand le fiasco devient récit

Fiascorama de Thomas VDB : quand le fiasco devient récit

par | 11 Déc 2025 | Livres

Temps de lecture : 4 min

Fiascorama, ça ne commence pas. Ça dérape. Ça arrive en glissant sur une peau de banane biographique et ça dit : « Bon… voilà ma vie. Désolé d’avance. » C’est un carnet de bord écrit par un type qui n’a pas raté sa vie, hein, non : il l’a réussie en ratant très fort. Thomas VDB débarque dans les premières pages avec son humour de mec qui a pris l’ascenseur social mais qui s’est trompé d’étage. Il t’attrape par la manche comme un copain bourré qui veut absolument t’expliquer la vie alors qu’il n’a pas trouvé ses clefs depuis 2008.

Fiascorama de Thomas VDB quand le fiasco devient récit

Ici, pas de glamour. Paris, c’est pas “Emily in Paris”, c’est “Thomas perdu sur la ligne 13”. Les rêves sont froissés, les faux départs s’enchaînent comme un DJ asthmatique, et pourtant… ça tient debout. Bancal, mais debout. Tu crois connaître le come-up ? Attends le come-down. Tu vas comprendre que parfois, c’est quand tu touches le sol que tu trouves enfin le bouton “on”.

POURQUOI CE LIVRE EXISTE  

Thomas VDB aurait pu écrire un livre propre, carré, motivant. Il aurait pu faire du développement personnel façon “Devenez la meilleure version de vous-même”. Mais non. Il a choisi la version “Devenez la version qui trébuche sur un trottoir sans raison, mais qui en rigole”. Thomas balance ses gaffes comme d’autres balancent des punchlines : un festival de maladresses, de TDAH, de décisions douteuses et de situations où tu te dis : « Non mais comment c’est POSSIBLE ? »

Dans un monde où tout le monde veut réussir, Fiascorama dit : “Et si on arrêtait deux minutes de faire semblant, non ?” Et ça fait du bien. Tellement de bien qu’on a envie de lui faire un câlin, mais on n’ose pas, parce qu’il va sûrement le rater.

LE VRAI SUJET : SUCCÈS, GAFFES, HUMANITÉ… ET D’OÙ VIENT CE BRUIT ?

Ce que raconte vraiment Fiascorama ? Que la vie c’est pas une success story, c’est Mario Kart sur du verglas. Le succès ? Un truc flou. Une illusion. Une chimère qui sent la sueur froide.  Les gaffes ? C’est là que tout se passe.

C’est là que Thomas VDB devient touchant, brillant, humain, drôle… parfois malgré lui. Souvent malgré lui. Le mec transforme chaque fiasco en anecdote. Chaque anecdote en rire nerveux. Chaque rire en petite victoire. Tu termines le livre en te disant : « Bon… peut-être que je suis pas si nul, finalement. » Et ça, c’est un super-pouvoir.

Fiascorama de Thomas VDB quand le fiasco devient récit

Fiascorama de Thomas VDB quand le fiasco devient récit

ÉCHEC, RÉUSSITE, SPECTACLE — LE GRAND MIX

Ce bouquin flingue la réussite telle qu’on la connaît. Il la démonte, la secoue, lui enlève les piles. Ici, la chute est plus instructive que la montée. Ici, échouer n’est pas une option : c’est un art martial. L’humour devient une arme de défense massive. L’écriture devient une thérapie sans remboursement de la Sécu. Le spectacle devient une manière de rester vivant sans mode d’emploi.

Au final, Fiascorama dit ceci : “J’ai merdé. J’ai encore merdé. J’ai re-re-m (bref, tu connais). Mais je suis là. J’avance. Je fais ce que je peux. Et c’est déjà énorme.”

CONCLUSION DE L’HYMNE AU FIASCO (AVEC CONFETTIS ET POINTS DE SUTURE)

Fiascorama ne cherche pas à être beau, il cherche juste à rester debout, ce qui est déjà un luxe dans un monde où tout le monde finit par terre. VDB tombe comme si la gravité l’avait pris en grippe, mais il se relève à chaque fois, pas avec grâce, pas avec style, juste avec cette obstination stoïcienne de ceux qui savent que la vie est un ring et que perdre un round n’a jamais empêché de gagner la nuit.

Ce livre ne sent pas l’inspiration, il sent la poussière, le bitume, les murs qu’on embrasse trop fort et les fous rires qui arrivent toujours au mauvais moment. C’est de la philosophie en baskets trouées, du rock’n’roll dans le cerveau, une manière de transformer chaque catastrophe en carburant. Et quand tu le refermes, tu te dis : merde, peut-être que tomber, c’est pas la fin. Peut-être que c’est juste la preuve qu’on avance. Peut-être que se relever, encore et encore, c’est le seul superpouvoir réel qu’on ait jamais eu.

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