Best Magazine : immersion dans l’histoire rock d’une revue culte française

Par La Rédaction
Publié le 24 novembre 2024

Vous vous souvenez de cette époque où l’on guettait la sortie du nouveau numéro de son magazine fétiche ? Retracez l’épopée tumultueuse de Best Magazine, cette revue musicale qui a électrisé la jeunesse française. Comment ce magazine a-t-il tenu tête à Rock&Folk, lancé des monuments du rock et redéfini le design des années 70 ? Derrière les pellicules jaunies se cache surtout l’histoire méconnue de Jacques Morlain, architecte de ce phénomène. On embarque pour un road-trip dans les archives de cette publication mythique – entre articles cultes et posters collector – avant de déchiffrer le marché brûlant des collectionneurs. Un billet aller-retour vers l’âge d’or des fanzines papier, quand l’encre et le vinyle faisaient bon ménage.

BEST MAGAZINE

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Sommaire

  1. Genèse d’un mythe musical
  2. Culture et influence
  3. Renaissances numériques
  4. Patrimoine éditorial
  5. Best aujourd’hui
  6. Futur légendaire

Genèse d’un mythe musical

La fondation visionnaire

1968. Jacques Morlain lance Best Magazine pour secouer Rock&Folk. Son pari ? Un magazine plus mordant, à l’affût des nouveaux talents, avec un ton direct qui parle au plus grand nombre.

Retour sur les moments-clés qui ont forgé l’identité du titre entre 1968 et 1974 :

  • Démarrage en 1968 : Le premier numéro sort en septembre, bimestriel. Un format percutant qui bouscule la presse musicale française, posant les bases d’une nouvelle approche journalistique.
  • Passage mensuel : Après six parutions, le rythme s’accélère. La pagination augmente pour satisfaire un public toujours plus nombreux – un tournant décisif dans l’histoire du titre.
  • Deuxième revue musicale : Début 70’s, Best s’impose comme le numéro 2 en France derrière Rock&Folk. Preuve que le public adhère à cette vision moins compassée de l’actualité.
  • Record de tirage en 1974 : Le cap des 100 000 exemplaires est franchi. Une consécration pour ce magazine qui traduit mieux que quiconque les vibrations de l’époque.
  • ADN stylistique : Contrairement à Rock&Folk, Best assume un style punchy et accessible. La porte grande ouverte aux nouvelles tendances séduit une génération en quête de fraîcheur.

Dès le départ, le magazine mise sur une formule gagnante : un design percutant et des textes qui claquent. Les photos couleurs de Jean-Yves Legras, les articles courts et percutants, créent l’adhésion. Cette ouverture aux nouveaux courants permet à Best de trouver sa place dans le paysage des revues musicales françaises.

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L’âge d’or

Sous Christian Lebrun, le magazine atteint 100 000 ventes. Du lourd ! La collection de numéros de cette période fait aujourd’hui le bonheur des collectionneurs.

Avec ses rubriques cultes comme Bestop, Best Magazine tisse un lien unique avec son public. Plus accessible que Rock&Folk, le magazine devient le compagnon de toute une génération. Les images rares signées Claude Gassian alimentent le mythe – ces couvertures iconiques continuent d’ailleurs de circuler lors des occasions spéciales entre amateurs.

 

Une identité qui détonne

Des maquettes qui envoient du bois !

Le choix des photographes fait la différence. Claude Gassian immortalise les légendes sur pellicule, créant des images qui marquent les mémoires. Cette patte visuelle, associée à un contenu pointu mais jamais prise de tête, propulse le magazine. Un disque visuel qui fait mouche et booste les ventes – certains numéros se négocient encore cher sur le marché de l’occasion.

 

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Best vs Rock&Folk : clash générationnel

Best assume un style direct là où Rock&Folk cultive l’entre-soi littéraire. Le magazine surfe sur les nouvelles tendances, captant l’énergie d’une jeunesse française en mutation. Une formule qui fonctionne : les parutions s’arrachent, les collections se constituent, le format trouve son public.

Comparatif Best Magazine / Rock&Folk
Caractéristique Best Magazine Rock&Folk
Période d’activité Fondé en 1968 Fondé en 1966
Tirage maximal 185 000 exemplaires (1980) 150 000 exemplaires (septembre 1983)
Style éditorial Direct, moins littéraire, ouvert aux nouveaux talents, photos couleurs Intellectuel, plus littéraire
Réactivité aux tendances Plus réactif aux nouveaux talents Ne traduisait pas toujours les tendances qui enflammaient la jeunesse
Rubriques phares Bestop, Courrier des lecteurs Interviews, Stories, Chroniques, Le disque du mois
Rédacteur en chef Jacques Morlain (fondateur), Christian Lebrun (apogée) Philippe Manœuvre (1992-2016), Vincent Tannière (actuel)
Lectorat ciblé Public plus large, style accessible Public spécialisé, approche intellectuelle
Ce tableau compare les caractéristiques principales de Best Magazine et Rock&Folk, deux magazines musicaux français influents.

Culture et influence

Décrypteur des tendances musicales

Best Magazine a façonné l’émergence du punk et de la new wave en France. Aucune revue n’a autant porté ces courants. Les parutions régulières offraient une vitrine unique, transformant des groupes confidentiels en phénomènes nationaux.

Le format audacieux de Best défiait les conventions. Ses rédacteurs traquaient les scènes émergentes bien avant leur médiatisation. Mais comment dénicher ces talents ? Le secret reste entier. Une certitude : chaque numéro devenait un événement, révélant des artistes qui marqueraient leur époque.

Pour saisir l’impact du magazine sur la création musicale française, des analyses comme celle de Rock Sound parlent d’elles-mêmes : « La Bible d’une Génération » selon leur formule choc.

Laboratoire du journalisme musical

Best a réinventé l’écriture sur la musique. Des signatures comme Jacques Martin ont émergé dans ces pages, forgeant un style percutant qui influence toujours les jeunes plumes. Leur approche ? Privilégier l’instinct sur le jargon technique.

Les collections d’archives montrent leur héritage. Des reportages au cœur des studios, des entretiens sans filtre – chaque occasion était saisie pour capter l’énergie des artistes. Cette méthode vit toujours dans les revues spécialisées actuelles, preuve que leur formule garde sa puissance.

Archives vivantes

Les anciens numéros de Best valent de l’or. Certaines couvertures légendaires – Bowie, Gainsbourg – s’échangent à prix fou lors de ventes aux enchères. Les collectionneurs guettent chaque occasion d’agrandir leur stock, chassant les éditions rares comme des disques vinyles collector.

Les institutions commencent à s’y intéresser. La BNF a numérisé des parutions des années 70, offrant un accès inédit à ces documents. Une initiative cruciale pour prévenir la disparition de ce pan de l’histoire musicale française.

Icône pop intemporelle

Best dépasse le statut de revue. Son esthétique brute inspire graphistes et créateurs : typographies chocs, photos en noir et blanc saturé. Des groupes comme Téléphone ou Trust lui doivent une partie de leur image publique.

Les références pullulent dans la culture. Des films montrent des numéros éparpillés dans des chambres d’ado. Des designer reprennent ses codes visuels pour des pochettes de disques. Preuve que quarante ans après sa création, le magazine continue de résonner dans l’air du temps.

 

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Renaissances numériques

Depuis 2010, le magazine Best magazine tente une renaissance digitale. Un sacré défi ! Les occasions manquées ? Stratégie floue, formats inadaptés… La transition du papier au numérique dépasse la simple parution en ligne. Chaque numéro doit surprendre : couvertures chocs, rubriques interactives. C’est là que la musique se joue – la France attend une vraie révolution, pas une copie conforme.

Sur TikTok ou Spotify, Best cherche sa place. Comment toucher les 15-25 ans ? En misant sur des formats courts : interviews brèves, anecdotes backstage, extraits de disques cultes. L’occasion de bâtir une collection musicale unique, mixant classiques et pépites récentes. Le magazine ose aussi l’audace graphique – ses dernières couvertures font déjà parler. Une reconquête en marche, au rythme de la musique. Car en 2024, chaque parution doit claquer comme un riff de guitare.

Patrimoine éditorial

Anthologies et rééditions

Le « Best of Best » en 2010 a marqué les esprits. Preuve que l’ADN du magazine résiste au temps. Au menu ? Des articles cultes, des interviews historiques, des posters devenus collector. Une collection qui fait office de machine à remonter les musicales années.

Des numéros anniversaire en préparation ? Qui composerait la tracklist de cette nouvelle édition ? Pas de noms officiels, mais on mise sur des artistes qui défendent une certaine idée de la musique brute. Une parution qui pourrait relier deux générations sous la même couverture.

 

Écosystème des contributeurs

Les anciens de Best magazine rôdent partout dans les rédactions. Preuve que le format original forgeait des plumes. Leur impact ? Certains disques doivent leur succès à une chronique dans le magazine. Un pouvoir rare à l’ère du streaming.

Transmettre le flambeau, vraiment ? Jacques et d’autres vétérans partagent encore leurs techniques : interviewer sans complaisance, écrire au rythme des disques, sentir l’étincelle avant les autres. Une collection de savoir-faire qui survit aux modes.

 

Le musée imaginaire

Appel aux dons d’archives : la mémoire du magazine en jeu. La France possède-t-elle les moyens de préserver ces traces ? Bibliothèques et institutions musicales pourraient donner une seconde vie à ces numéros mythiques.

Expositions immersives ? L’idée fait son chemin. Reste à voir quel format adopter : projections géantes, bandes-son percutantes, reproductions de couvertures légendaires. Une occasion de faire résonner l’héritage Best bien au-delà du papier.

 

Best magazine aujourd’hui

Marché des collectors

La cote des numéros rares de Best magazine monte en flèche sur les plateformes dédiées. Qu’est-ce qui fait le prix ? La rareté de la parution, l’état général, les posters collector. Un business de passionnés.

Les jeunes s’intéressent de nouveau à Best. Leur astuce ? Numériser les pages jaunies, partager leurs découvertes en ligne, créer des archives numériques. Une façon de faire vivre l’esprit rock à l’ère du digital.

 

Communautés en ligne

Sur Facebook, les groupes dédiés à Best magazine brassent trois générations de mordus. Leurs pépites ? Les photos de couvertures mythiques, les scoops oubliés des articles, les joutes verbales sur les meilleurs albums rock. Jacques Dutronc en Une de 1973 ? Toujours un carton.

Des volontaires scannent chaque parution comme des moines copistes 2.0. Leurs armes ? Des scanners pro, des logiciels de restauration d’image, des serveurs cloud. Une mobilisation discrète qui ressuscite le disque vinyle de la presse musicale française.

 

Futur légendaire

Projets de relance

Une renaissance de Best ? Le débat est lancé. Format hybride entre magazine et livre, le mook trimestriel semble idéal. Mais quid d’un site aux archives interactives ou d’une chaîne YouTube sur la scène musicale française ? Chaque parution deviendrait un événement.

Des médias français plancheraient sur la marque Best ? L’info circule. L’occasion rêvée pour des partenariats inédits : festivals, écoles de journalisme, marques vintage… Imaginez des éditions spéciales en collection limitée lors des grands festivals. Le numéro collector de l’été pourrait faire date.

 

Héritage intemporel

Best inspire toujours les nouvelles revues musicales indépendantes. Son ADN ? Le culte de la découverte, l’indépendance totale, le refus des compromis. Ses couvertures mythiques restent étudiées dans les écoles d’art.

C’est maintenant un cas d’étude à la fac de journalisme de Paris. Ce qu’on y apprend ? Qu’une revue devient légende quand elle épouse son époque sans trahir son esprit. Jacques, un étudiant en master, confie : « Leur façon de traiter l’actualité musicale des années 80… Personne n’a refait ça ».

Les disques cultes chroniqués à l’époque ressortent en vinyls. Preuve que l’esprit Best magazine survit. La prochaine parution spéciale « Années folles du rock français » pourrait bien allumer la mèche d’un retour en force.

De sa naissance à son héritage toujours vivace, Best Magazine n’a pas pris une ride. Rock et musique et contre-culture en France : une alchimie novatrice qui a défini des années entières. Aux collectionneurs comme aux néophytes, plongez sans retenue dans ces archives vibrantes. Voyez plutôt : l’esprit Best n’a pas de date de péremption.

 

FAQ

Quels sont les challenges légaux ou de droits d’auteur rencontrés lors de la numérisation des archives de Best Magazine par la BNF ?

La numérisation des archives de Best Magazine par la BNF implique de naviguer dans le droit d’auteur. La numérisation étant considérée comme une reproduction, il est nécessaire d’obtenir les autorisations des auteurs ou ayants droit.

La BNF doit gérer les droits pour chaque type de contenu : articles, photos, illustrations. Si les œuvres sont encore protégées, il faut identifier et contacter les détenteurs des droits, ce qui peut être coûteux. Des exceptions existent pour la conservation par une bibliothèque et la mise à disposition dans ses locaux.

Existe-t-il des interviews ou des documentaires vidéo des fondateurs et des rédacteurs en chef de Best Magazine ?

Bien que des articles et des mentions de Best Magazine suggèrent l’existence potentielle d’archives, il n’y a pas de confirmation explicite d’interviews ou de documentaires vidéo des fondateurs ou des rédacteurs en chef.

Des ressources comme l’article de Rock Sound et la page Wikipédia de Best Magazine pourraient mener à de tels contenus, mais cela n’est pas garanti. Des interviews peuvent exister, mais elles ne concernent pas nécessairement les figures clés du magazine.

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